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L’évolution de la mémoire du génocide en France depuis la Guerre

Commentaire de texte : L’évolution de la mémoire du génocide en France depuis la Guerre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  649 Mots (3 Pages)  •  645 Vues

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Le document qui nous est présenté est un rassemblement d'extraits du discours prononcé par le président de la République de l'époque, François Hollande, à l'occasion des 70ans de la rafle du Vel d'Hiv, le 22 juillet 2012. Un discours qui n'aurait pas pu avoir cette teneur sans le travail des historiens; c'est pourquoi nous nous intéresserons dans un premier temps à l'évolution des mémoires et de la reconnaissance de l'implication française dans les événements de la seconde guerre mondiale, avant de nous pencher sur le rôle indispensable des historiens dans cette évolution.

Ce discours de François Hollande met un peu plus encore en évidence l'occultation montrée par les précédents présidents de la République Française. Charles De Gaulle use de la probable préoccupation des français à rebâtir le pays après la guerre pour parler de résistancialisme : il annonce que personne n'aurait collaboré. Ces propos s'avéreront faux et on évoquera alors des termes forts, tels que le négationnisme. Les principaux acteurs pourront même se cacher derrière l'amnistie juridique, prétextant le plus souvent ne pas avoir conscience de la gravité de leurs actes, ou tout simplement ne faire que suivre les ordres. Des ordres qui provenaient alors du gouvernement fasciste de l'époque : un gouvernement français.

Ses successeurs continueront de minimiser l'implication de la France dans les déportations juives, et il faudra attendre cinquante ans : 1995 et le discours du Président Jacques Chirac, qui sera le premier à reconnaitre l'implication de l'Etat Français dans les déportations, et créera le mémorial de la Shoah. C'est ici que débute la réelle évolution des mémoires françaises concernant les faits de la seconde guerre mondiale, certainement provoquée par une pression des associations d'anciens combattants ou de proches de victimes.

Dans son discours, François Hollande ne manque pas de souligner l'importance du discours de Jacques Chirac des années plus tôt : "le grand mérite du Président Jacques Chirac est d'avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité.". François Hollande poursuit dans la voie ouverte par Jacques Chirac, et va même un peu plus loins dans ses propos : "la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable", avant d'affirmer que "La vérité ne divise pas. Elle rassemble.". Avec ces paroles, il dénonce clairement la responsabilité de la France dans ces événements immoraux.

Mais ce discours n'aurait pas pu être aussi vrai sans le travail des historiens. En effet, François Hollande emploie des chiffres très précis : ("13,152 hommes, femmes et enfants"). Des chiffres qui ne proviennent que du travail des historiens. Ceux-ci ont eu un rôle très importants dans l'évolution des mémoires, notamment grâce à leurs recherches et aux recueils de témoignages, mais aussi par leur objectivité dans l'analyse des faits.

Cependant, ceci ne s'est pas fait instantanément : au lendemain de la guerre, la France, principalement gaulliste et toujours dans le mythe du résistancialisme, ne semble pas permettre aux historiens de pouvoir accomplir leur travail, manquant de recul. C'est aux alentours des années 1970-80 qu'ils peuvent

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