Etude de document Tourisme durable
Étude de cas : Etude de document Tourisme durable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Plantevin • 19 Mai 2023 • Étude de cas • 699 Mots (3 Pages) • 248 Vues
Pour comprendre en quoi la mise en œuvre d’un tourisme plus durable est nécessaire, commençons par comprendre ce que cela implique. Celui-ci doit être plus respectueux de l’environnement, il doit maintenir une cohésion et stabilité sociale ainsi qu’être attractif tout en s’inscrivant dans un contexte économique d’équilibre avec les autres secteurs.
En ce qui concerne l’environnement, la dégradation des écosystèmes due à la construction massive d’aménagements touristiques qui polluent les sols et les eaux, aux déplacements touristiques massifs qui émettent une grande quantité de gaz polluants et qui produisent une quantité de déchets phénoménal, ainsi qu’à un modèle de développement très consommateur d’énergie d’eau et de denrées alimentaires, nous conduit à nous questionner sur la nécessité d’un tourisme plus durable. En effet, un modèle touristique différent serait nécessaire tout d’abord pour limiter l’impacts sur l’environnements. A ce sujet, par exemple, le gouvernement des Baléares, après avoir urbanisé pour le tourisme plus d’un cinquième de son littoral, a mené une action qui visait à limiter l’accès à 34% de ses espaces naturels.
Il y a aussi la question de la standardisation des sites touristiques, amenée par la rapide prolifération des complexes touristiques aseptisés, qui nuit à l’attractivité des territoires. Une attractivité qui doit être à contrario sauvegardée en mettant en valeur le patrimoine local et pas en priorisant les besoins des touristes. A titre d’exemple, le site de Sir Bani Yas à Abu Dhabi a ruiné sa réserve naturelle pour y construire plusieurs édifices touristiques de types « Resort ».
La dégradation du patrimoine ne nuit pas seulement à l’attractivité des territoires mais également au lien qu’entretiennent les populations locales avec leur culture. Le tourisme massif engendre souvent une perte des traditions locales ainsi qu’une muséification du patrimoine. C’est le cas à Cesky-Krumlov ou à Reykjavik par exemple. Mais ce n’est pas le seul fléau qui touche les populations. La colonisation de l’espace immobilier par Airbnb conduit à de nombreux problèmes. Certaines personnes achètent des appartements pour les mettre en location sur cette plateforme. Cela réduit donc l’offre immobilière et conduit à une augmentation des prix des loyers (+17% à Venise). Les habitants jeunes moins aisés de Venise par exemple, sont obligés de fuir le centre-ville car les loyers sont devenus trop chères. Cela créé ainsi de nombreuses contestations. Par exemple, des autocollants rouges portant l’inscription « Stop killing Venice » ont été collés par des activistes sur les portes des habitations louées sur Airbnb pour les dénoncer. On assiste donc là à une forme de « tourismophobie ». Mais les inégalités sociales sont aussi creusées car les personnes pouvant habiter dans les centre-ville sont bien plus aisées que celle étant obligées de le quitter. Tout cela nous incite à nous poser la question de la durabilité sociale de ce tourisme. Il serait donc nécessaire de le rendre plus durable pour permettre aux populations de retrouver leur patrimoine culturel authentique, de permettre aux jeunes vénitiens de revenir habiter le centre-ville sans avoir de problèmes de loyer ainsi que de réduire les inégalités sociales. Mais le tourisme de masse pose également un autre problème, il s’agit de la dépendance économique.
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