"l'adresse aux hommes", Olympe de Gouges

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III: Troisième mouvement : 3em §: Le Blâme de l’homme (avec un portrait péjoratif de l’homme) = la violence de l’écriture

pamphlétaire:

1. Le dernier mouvement du texte marque une rupture dans la situation d’énonciation :

- ODG passe de la 2ème à la 3ème pers du sg pour désigner les hommes : de « Homme, es-tu » l. 1 à « L’homme seul » l. 11, « il » l.13.

- De même, elle ne désigne plus les femmes à la première personne mais à la 3ème « sur un sexe » l. 13, comme si elle prenait de la

distance par rapport aux destinataires → Peut-être parce que les hommes sont si éloignés des principes qui sont les siens, et ceux des

Lumières, qu’elle les trouve étrangers.

2. Ce dernier mouvement est l’occasion pour l’autrice de préciser le contexte de sa Déclaration et d’énoncer les principes qui la

fondent : - Elle désigne le mouvement auquel elle appartient, « siècle de lumières » l. 12 + nomme la « Révolution » l. 14,

- en rappelle les principes fondamentaux : les « sciences » l. 12, la « sagacité » l. 13 [vivacité d’esprit], les « droits à l’égalité » l. 14.

3. Or, les hommes, en maintenant l’inégalité entre les sexes, dénaturent les Lumières, en violent les principes : le blâme est à son

paroxysme : Le modèle de la nature permet à l’autrice de tirer une déduction logique qui accuse l’homme →Dans ce troisième

paragraphe, qui constitue le troisième mouvement, Olympe de Gouges brosse ainsi un portrait péjoratif de l’homme:

- L’Homme est « seul » à se trouver ainsi contre-nature : c’est une « exception » (l.11).

→ Ce dernier s’est soustrait avec orgueil à l’ordre naturel : il apparaît comme le moins éclairé et sa singularité (exprimée par les termes

« seul » et « exception ») ne contribue qu’à faire régner un ordre contre-naturel → la dimension artificielle de l’homme est par

ailleurs soulignée par le verbe pronominal familier à connotation péjorative « s’est fagoté ».

- L’homme se vante ainsi d’être savant et éclairé mais n’en a que l’apparence caricaturale : il est « boursouflé de sciences et

dégénéré » l. 12.

- L’accumulation des épithètes détachées et péjoratives (« Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré ») joue à la

fois sur les métaphores et l’hyperbole pour montrer à quel point l’homme se trompe sans en être conscient : cette énumération

souligne à la fois son manque de modestie (il est « boursouflé ») et son imperfection contre-nature (« dégénéré »).

- Paradoxalement, dans un siècle marqué par la recherche de savoir et la raison éclairée, l’attitude des hommes est

commandée par l’aveuglement, le refus de respecter les lois de la nature et ce pour mieux imposer une domination violente et

arbitraire comme le souligne l’expression « commander en despote

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