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Sommes-nous vraiment libres de nos pensées et de nos choix ?

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Par   •  4 Février 2025  •  Analyse sectorielle  •  4 444 Mots (18 Pages)  •  19 Vues

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Séquence 2 :

La liberté

Cours n°3 : Sommes-nous vraiment libres de nos pensées et de nos choix?

Introduction :

1) Distinguer : on peut commencer par définir négativement la liberté. Voici cinq termes qui s'opposent (à première vue) à l'idée de liberté.

* Aliénation : état de celui qui ne s'appartient plus lui-même ou qui appartient à un autre

* Contrainte : Force qui s'exerce sur une chose ou un individu * Déterminisme : Influence qui nous pousse à agir d'une certaine manière

* Nécessité : Caractère de ce qui ne peut pas ne pas être ou être autre que ce qu'il est

* Obligation : engagement par lequel une personne s'astreint ellemême à faire ou à ne pas faire quelque chose

Définition

Exemples

Contraires

Liberté d’action

Capacité d’agir selon ses choix, absence

d’obstacle ou d’empêchement

Les libertés politiques : liberté de d’expression,

circulation, de conscience, d’association…

Prison, censure, esclavage,

dictature,

menace…

Liberté de la volonté (librearbitre)

Capacité de faire des choix qui proviennent vraiment de nous-même

La liberté philosophique : penser par soi même, réfléchir de manière critique, contrôler ses désirs…

Etre esclave de ses désirs, agir sous l’emprise d’une

maladie mentale, être dépendant

d’une drogue, être

sous l’influence d’un groupe

On distingue donc une liberté politique (liberté d'expression, d'association, de circulation etc.) : les libertés politiques, dans un Etat de droit, correspondent à des droits. Dans certains pays, ces libertés font défaut. Est-ce grave ? Si oui, pourquoi ? Mais ces quesitons sont des questions de philosophie politique que nous ne nous poserons pas dans ce cours. (nous nous y intéresserons dans les chapitres sur le droit, l'Etat, la justice).

Nous allons nous intéresser ici à la liberté métaphysique ( c'est-à-dire le libre-arbitre) : nous parlons de liberté métaphysique car elle dépasse et transcende les contextes historiques particuliers, politiques et sociaux. L'interrogation métaphysique sur la liberté porte en fait sur la condition humaine en général. L'homme serait fondamentalement libre, par sa nature, indépendamment du contexte.

Pour bien comprendre cette distinction entre liberté politique et liberté métaphysique, nous pouvons nous référer à la citation suivante de J-P Sartre :

« Jamais nous n’avons été aussi libres que sous l’occupation allemande »

Sans comprendre la distinction entre liberté politique et liberté métaphysique, cette citation peut paraître choquante. En réalité, Sartre dit ici que même si sous l'Occupation allemande, les libertés politiques étaient en grande part niées, l'homme (hormis les personnes juives) restait fondamentalement libre de choisir entre : la collaboration, la résistance ou l'indifférence.

Par cette citation de Sartre, nous pouvons comprendre la liberté comme pouvoir de choix.

2. Définition :

La liberté (métaphysique, c'est-à-dire le libre-arbitre) signifie :

* Pouvoir de choix, capacité de choisir entre plusieurs possibles sans être déterminé par rien d'autre que ma volonté propre

* Pouvoir de commencer une action par soi-même, d'en être l'auteur (donc le responsable).

ex : différence entre la feuille qui tombe de l'arbre et moi qui commence à lire un livre. (on ne peut même pas dire, dans le cas de la feuille, qu'elle a fait une action en tombant de l'arbre)

Problématique :

* Quelle est la réalité de cette notion de "liberté", de

*"libreSommes-arbitre" ? -nous vraiment libres de nos pensées et de nos choix ?

* La liberté est-elle une condition humaine ou une illusion ?

enjeu : par là, on doit soit que la liberté est quelque chose qui caractérise l'humain en propre (et qui le différencie de tous les autres animaux) soit que c'est quelque chose qui n'existe pas. Il y a donc un abysse entre ces deux thèses. Et c'est parce qu'il y a un problème de cette taille que le philosophe commence à réfléchir ! (et qu'on commence une disseration).

I. Arguments en faveur du libre-arbitre

Oui, nous sommes libres de nos pensées et de nos choix (donc de nos actes). Nous en sommes maîtres et responsables car notre volonté est libre et s'auto-détermine sans être influencée.

A) Une évidence : l’expérience de notre propre liberté

je fais l'expérience de moi-même comme un être libre. Je sens bien que je suis libre, inutile de le prouver ! La liberté a l'évidence d'un sentiment

Descartes et l'évidence de la liberté

Dans Principes de la philosophie, Descartes écrit : "La liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons".

La volonté est une faculté, une puissance de l’esprit qui permet de faire des choix, de décider d’avoir une pensée ou de faire une action. Et cette capacité à agir sur le monde, nous la ressentons.

Aujourd’hui on peut appeler la volonté le libre-arbitre

On perçoit la liberté de notre esprit par une expérience intérieure. On a donc un sentiment immédiat et en nous-même de notre propre liberté.

Un

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