Commentaire de texte - Appel à signer la pétition pour 30 Millions d'Amis

Les animaux ne méritent-ils pas d’être traités avec la même dignité que les humains? C’est cette idée qu’explore le texte à l’étude. En effet, cet appel à signer une pétition nationale, lancé par la Fondation 30 Millions d’Amis (association vouée à la défense et à la protection des animaux) publié en ligne en juin 2020 tente de persuader ses lecteurs que la cause des animaux domestiques mérite notre attention. Cette exhortation à interpeller Didier Guillaume (ministre français de l'Agriculture et de l’Alimentation) encourage son lectorat à participer à la mobilisation pour éviter les abandons d’animaux intempestifs. Ainsi, nous pouvons nous demander de quelle manière la combinaison des éléments stylistiques visuels et écrits cherche à convaincre le public cible de signer la pétition. Dans un premier temps, nous exposerons à quel point ce document peut nous émouvoir, puis comment ses caractéristiques informatives clarifient l’initiative et enfin, nous analyserons son pouvoir de mobilisation.

Intéressons-nous à la tragédie qui nous est dévoilée par ce texte et comment les auteurs de cet appel cherchent à nous toucher pour nous convaincre. D’abord, la campagne de sensibilisation (image) intégrée à ce document met en scène un chien visiblement en détresse. Le regard de l’animal est tourné vers nous alors que l’homme au sarrau (de dos) le tire vers une fin certaine (matérialisée par la table d’euthanasie au fond du couloir, que l’on pourrait d’ailleurs qualifier de “couloir de la mort”). Les couleurs employées dans cette image sont sombres et confèrent un sentiment de culpabilité aux observateurs. Qui plus est, cette intention de nous émouvoir pour que l’on signe la pétition s’aperçoit également dans la répétition des termes “abandon” (titre, l.2, l.3, l.8, l.11, l.18) et “euthanasie” (titre, l.2,l.8, l.15) qui mettent en exergue un rapport de cause à effet. Cette triste équation “pointe du doigt” (l.32) les propriétaires d’animaux sans “aucun scrupule” (l.29). Par conséquent, l’exploitation de cette “tragédie” (l.7 et l.10), transmise par un champ lexical sans équivoque (“peine de mort” - image et l.1, “fléau” l.5, “mise à mort” l.8, “fermes-usines” l.23, “triste record” l.32), pousse les potentiels signataires à s’émouvoir de la cause et en fin de compte, signer la pétition. Finalement, il est intéressant de noter le paradoxe utilisé comme slogan sur la campagne de sensibilisation “En France, la peine de mort n’existe plus. Sauf pour les innocents”. Il souligne l’absurdité et l’aspect inacceptable du traitement des animaux abandonnés pour choquer les lecteurs.

Désormais, analysons les informations que ce texte nous fournit afin de poser un cadre clair et transparent aux implications de la signature de cette pétition. Effectivement, grâce à l’emploi des verbes à l’infinitif tels que “interdire” (l.20), “prohiber” (l.23), “rendre” (l.25), d’ailleurs placés en début de phrases, nous comprenons que le champ d’action a été clairement réfléchi et défini. Du reste, cette démarche concrète se concrétise dans l’hyperlien “10 propositions contre l’abandon” (l.42) qui permet aux éventuels participants de s’informer plus pleinement. En outre, la mention de la détermination de l'État de Californie de rendre leur dignité aux animaux abandonnés (l.21) soutient l’idée que la pétition

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