Présentez le lien entre progrès technique et productivité globale des facteurs

Présentez le lien entre progrès technique et

productivité globale des facteurs

Dans un ouvrage intitulé « La croissance Française 1950-2030 » édité en 2005, Louis

Miotti et Frédérique Sachwald analyse la croissance économique Française au travers un

ensemble d’enquêtes statistiques réalisées par l’INSEE. Nous pouvons, notamment, apprendre

que sur la période 1950-1974, le PIB Français a augmenté en moyenne chaque année de 5,4%.

Cette importante augmentation, conséquence de l’après-guerre et de l’euphorie propre aux Trente

Glorieuses s’explique selon différents facteurs. Le facteur travail contribue à cette importante

croissance à hauteur de 0,2 point. Faible contribution comparée à celle du facteur capital, 1,5

point. Reste une dernière variable, non identifiée par les économistes classiques, le résidu. Ce

dernier a contribué à hauteur de 3,7 points à la croissance économique.

Aujourd’hui, le résidu est largement identifié. Il s’agit de la contribution à la croissance

économique du progrès technique. En effet, l’ensemble des innovations permettant une

augmentation de la croissance économique sans l’augmentation des facteurs de production

occasionne un gain de productivité qualifié de productivité globale des facteurs.

Ce concept, synonyme de productivité hors augmentation de la quantité de capital et travail, est

donc intimement lié au progrès technique.

En effet, le progrès technique permet aussi bien l’amélioration du facteur travail que du facteur

capital. De plus, la productivité de chacun des facteurs va aussi améliorer la productivité de

l’autre facteur justifiant ainsi le caractère global de la productivité.

1. Le progrès technique améliore la productivité du facteur travail et du facteur capital

Le lien entre progrès technique et productivité globale des facteurs peut être explicité en

isolant chaque facteur de production : le facteur travail et le facteur capital.

En effet, l’ensemble des innovations permettant l’amélioration du processus de production

va avoir un impact sur la productivité du facteur travail.

Sans augmenter la quantité de main d’oeuvre, une innovation peut améliorer l’efficacité d’un

travailleur. En effet, en lui donnant accès à une nouvelle organisation du travail, ce dernier sera

plus opérationnel, ses mouvements seront rationalisés, pensés, optimisés. Cette nouvelle vision

du poste de travail et de la disposition du facteur travail va entrainer une plus grande efficacité

soit une productivité accrue. Le progrès technique est, donc, vecteur d’une plus grande

productivité du facteur travail composante de la productivité globale des facteurs.

Nous pouvons illustrer nos propos par l’introduction de la division verticale et horizontale du

travail propre au modèle tayloro-fordiste. L’introduction de la chaine de production et la

spécialisation des tâches entre exécutant et savant a permis des gains de productivité significatif.

L’innovation permet une plus grande efficacité des travailleurs.

Constat similaire du côté des machines qui vont aussi gagner en productivité grâce aux

innovations de procédés ou encore organisationnelle.

Cette hausse de la productivité, induite par une plus grande qualité de facteur capital et non de

quantité

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