Contrôle de connaissances en droit constitutionnel
TD : Contrôle de connaissances en droit constitutionnel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar FDSFDSDD • 19 Novembre 2024 • TD • 1 077 Mots (5 Pages) • 49 Vues
La loi votée par le Parlement n’est pas une norme juridique comme les autres. En effet,
la loi dite “ordinaire” a un statut particulier et comporte ainsi certaines spécificités.
D'abord, la loi ordinaire est, comme le prévoit l’article 6 de la DDHC, “l’expression de la
volonté générale”. Elle est censée refléter la volonté du peuple souverain.
Contrairement aux règlements ou aux actes administratifs qui s'appliquent à des cas
particuliers, la loi ordinaire a vocation à s'appliquer à l'ensemble des citoyens. Ainsi, la
loi a une portée générale et abstraite auquel son domaine est sans limite. La loi est
donc une des principales sources créatrices de droit comme l’écrit Hans Helsen dans
sa Revue de Droit public publiée en 1928 intitulée « La garantie juridictionnelle de la
Constitution (La justice constitutionnelle) » : “La liberté du législateur, qui n’est
subordonné qu’à la Constitution, n’est soumise qu’à des limitations relativement
faibles ; son pouvoir de création reste relativement grand”.
Puis, la loi s’inscrit dans la hiérarchie des normes. Elle se situe en dessous de la
Constitution auquelle elle est subordonnée mais reste au-dessus des arrêts et des
décrets. Ainsi,
Q° 2) Comment la Constitution est-elle protégée en France ?
Presque tous les pays du monde ont une Constitution. Une Constitution peut être un
texte écrit ou alors un ensemble de règles qui ne sont pas écrites. En France, la
Constitution est un texte écrit. La Constitution française a un préambule en
introduction puis elle est divisée en 17 parties appelées "titres", et ces parties sont
elles-mêmes divisées en articles. Ces derniers sont composés de plusieurs petits
paragraphes appelés alinéas. Grâce à l’arrêt Marbury vs Madison de 1804, peu à peu,
l’idée qu’une Constitution ne peut être efficace que si elle est juridiquement protégée
émerge. C’est pourquoi, le Conseil constitutionnel est institué par la Constitution de la
Ve République, en date du 4 octobre 1958, et est chargé de protéger la Constitution à
travers la constitutionnalité des lois, autrement dit, de veiller à la conformité des lois
par rapport à la Constitution.
Le contrôle de constitutionnalité effectué par le Conseil constitutionnel consiste à
vérifier que les textes (lois, traités et règlements des assemblées) sont conformes aux
principes et aux dispositions inclus dans le bloc de constitutionnalité. Il peut exercer un
contrôle soit « a priori », soit « a posteriori ».
Avec le contrôle à priori, c’est-à-dire un contrôle avant la promulgation de la loi, le
Conseil constitutionnel a le pouvoir de censurer en totalité ou en partie les dispositions
qui lui paraissent non conformes à la Constitution et peut préciser, dans sa décision, la
façon dont la loi doit être interprétée (art. 61, al. 2). Il peut aussi ne pas censurer la loi
mais la déclarer conforme sous certaines réserves d’interprétation. Le Conseil examine
la conformité du texte au "bloc de constitutionnalité”.
Avec le contrôle a posteriori, c’est-à-dire un contrôle d’une loi qui est déjà entrée en
vigueur, introduit par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, le Conseil peut
contrôler la conformité d’une disposition de loi déjà entrée en vigueur et
éventuellement l’abroger à travers la question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
En effet, lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, le
justiciable soutient qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés
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