Prépa Zucco tabelau II
Commentaire de texte : Prépa Zucco tabelau II. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chaïma Beradaï • 21 Mai 2019 • Commentaire de texte • 647 Mots (3 Pages) • 374 Vues
Préparation Roberto Zucco : chapitre II.
Bernard-Marie Koltès, né à Metz le 9 avril 1948, et mort à Paris 7ᵉ le 15 avril 1989, est un auteur dramatique français. Il a écrit Roberto Zucco une pièce de théâtre parue en 1988, elle fut représentée pour la première fois en 1990. Dans celle-ci, l’auteur relate l’histoire du personnage éponyme, un homme emprisonné pour avoir tué son père. Lors du chapitre 1, il s’évade de prison et disparaît ensuite sous les yeux des gardiens qui donnent ensuite l'alerte. Le passage qui nous est donné à commenter, est la continuité de ce chapitre soit le tableau 2, où Roberto Zucco se rend chez sa mère afin de récupérer son treillis. Ainsi, on s’interrogera sur le comportement que la mère adopte avec son fils. Pour répondre pertinemment à cette problématique, nous analyserons d’emblée le comportement des deux personnages ce qui nous amènera à étudier l’importance de la tirade. Enfin il conviendra de préciser que ce passage est précurseur du tragique.
- Comportement des deux personnages
- La mère : traîte son fils comme un parfait inconnu. Refuse même de lui ouvrir la porte adverbe : « jamais ». Elle menace même d’appeler la police. Elle utilise des injures à son égard « malade, ,cinglé » « mon pauvre vieux ». Termes péjoratifs et langage familier : verbe lyncher, « espèce de prison, « saloperie d’habit ». Mère qui est effrayée « vas-tu me tuer ? ». Elle cherche à éloigner son fils ; impératif. Gradation jusqu’à « je t’ai oublié ».
- Roberto Zucco : se fait menaçant, insistant, notion bestiale au départ (langage familier), « ouvre ou je démolis la baraque », « bouge-toi dépêche-toi ». Cependant, malgré les injures de sa mère il se montre assez calme face à elle, et insensible. Il lui répond de façon neutre malgré la tirade qui est émouvante et les paroles blessantes. Son comportement étrange : il ne veut ni d’argent, ni d’amour seulement son treillis = guerre.
- Le spectateur ne comprend pas non plus pourquoi la mère qui avoue avoir peur de son fils « tu me fais peur » refuse de lui donner son treillis. Son obstination est tout aussi incompréhensible que celle de Roberto = personnages étranges.
- L’importance de la tirade
- Véhémence de la mère, rejette son rôle de « maman ». Tirade qui tourne autour du parricide qui est d’ailleurs le sujet principal du conflit entre les deux personnages
- Mère qui est effrayée « vas-tu me tuer ? ».
- La mère mélancolique de l’amour passée qu’elle portait à Zucco : « doux et gentil », « Roberto »., « cet enfant si sage ».
- Métaphores verbales « tu dérailles », « un train qui a déraillé ».
- Un passage précurseur du tragique ?
1. Tirade avec l’évènement de l’accouchement mit en relief : notion de fatalité « quand tu étais au berceau » , « accoucher ».
Construction anaphorique de subordonnées de condition : « si je n'avais pas accouché de toi... », « si je ne t'avais pas vu sortit... », « si je n'avais pas posé... » aboutit à un constat au conditionnel « je croirais » dont la valeur plus annonciatrice qu'hypothétique, « ce n'est pas mon fils qui est devant moi... »
2. ¨Personnage qui est serein lorsqu’il tue « la laverie automatique » : endroit sans histoire. Zucco aspire au calme et à la pureté.
Bilan :
Ainsi, dans ce passage nous retrouvons l’impossibilité du dialogue entre une mère et un fils : ils ne se comprennent pas et ne s’écoutent pas. De plus, ce passage est annonciateur d’une suite et d’un personnage tragique, il peut faire penser à Antigone de Anouilh ou à Œdipe avec la notion de fatalité.
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