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Comment Peut-on Ne Pas Avoir Conscience De Soi ?

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Par   •  9 Novembre 2011  •  1 478 Mots (6 Pages)  •  2 924 Vues

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Ce sujet a pour but de se demander si l’être humain a pour possibilité de ne pas avoir conscience de ce qu’il est, de ses actes. Mais cette conscience de soi qui renvoie dans un premier temps à une notion d'identité personnelle, implique une réflexion sur soi qui fait apparaître ce que nous sommes, notre essence. Cette conscience est-elle un miroir de ce que nous sommes dans tout environnement ou est-elle présentée comme douteuse ? La notion est très complexe.

En répondant à cette question nous allons nous interroger sur la série de relations, de rapprochements qu’implique cette conscience de soi. Pour étudier cette problématique nous allons nous demander dans un premier temps si cette prise de conscience est entravée avec autrui ou par la solitude, et ensuite nous étudierons dans quelle circonstance la conscience nous échappe.

La conscience de soi posé par Descartes: "Je pense, donc je suis" détermine une première vérité. Mais ce fondement semble s’inscrire dans un caractère privé en raison du solipsisme. Donc cette solitude, cette émotivité brute ne nous empêche-t-elle pas de prendre conscience de soi ?

Le cogito de Descartes est dans le Discours de la méthode la découverte d'une nature intellectuelle. Elle se fait sans une solitude absolue appelée le solipsisme. La méthode utilisée est le doute, il va ainsi mettre ses connaissances, toutes ses connaissances en accusation. Mais ce fondateur de la philosophie moderne va essayer de sortir de ce doute grâce à l'hypothèse d'un Dieu qui garantirait l'existence du monde et d'autrui, c'est-à-dire d'"alter-ego" défini par un autre « moi » qui n’est pas moi. Donc nous comprenons bien que tout seul, nous ne pouvons utiliser que la moitié de notre potentiel, car le jeu social nous permet de prétendre à une foule de rôles auxquels nous ne pouvons pas prétendre si nous restons à l’écart, dans la solitude.

En effet, la solitude présente un inconvénient : du fait même que nous sommes subjectifs, soit que nous faisons intervenir dans notre point de vue quelque chose qui dépend de nous, propre à notre identité alors, il nous est impossible d’avoir un regard objectif sur les choses. C’est même l’une des raisons pour lesquelles Descartes recourt au doute hyperbolique, qui est caractérisé par un doute reposant sur le socle de nos connaissances que nous considérons comme certaines. Par exemple, si j'affirme que le ciel est bleu, puis-je me fier à ma vue. De plus, non seulement nous avons sur nous-mêmes un regard subjectif comme nous venons de le voir, mais en plus ce regard est troublé par un amour-propre ou d’une mauvaise foi qui faussent profondément notre jugement. D'ailleurs, Rousseau caractérise cette pitié comme l'origine des vertus sociales, puisque quand nous nous identifions à celui qui souffre c'est une manière de nous unir à lui par affection. Après avoir remarqué que le lien social était primordial pour une prise de conscience, analysons ce qu’il dégage.

Nous pouvons remarquer que la présence d’autrui nous ouvre l’univers des relations et une richesse des échanges. En particulier, nous pouvons prendre conscience de notre nature profonde « d’animal politique », puisque cette activité est spécifique à la nature humaine, comme nous l'explique Aristote. Parallèlement, autrui parvient parfois à nous révéler une facette de notre personnalité à laquelle nous n’avions, jusqu’alors, jamais pris garde. Sartre expose ce type de situation en concluant : « Je suis partiellement tel qu’autrui me voit. ».

Aussi, dans cette perspective, la présence d’autrui permet que nos échanges ne soient pas superficiels ou standardisés selon les normes de la société. C'est-à-dire que la collectivité permet une prise de conscience de certains aspects de nous-même, encore obscurs. En effet, la présence des autres est très importante lors de l'éducation et de la formation mentale de l'enfant par exemple. Pour souligner l'importance de ce système de valeurs, nous pouvons imaginer un homme qui n'a jamais vécu en société. Même s'il arrive à voir ses actions comme d'autres les feraient cela lui servirait à rien parce qu'il n'aurait pas d'idéal à suivre auquel il pourrait se comparer objectivement.

Enfin, Hegel souligne que la conscience n'accède à sa vérité qu'à travers une lutte, définie comme un affrontement entre conscience qui se présente comme la condition sine qua non de retour d’une conscience sur elle-même, de toute réflexion, donc par une métamorphose d’une conscience en une conscience de soi.

Ensuite, une fois

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