Le Banquet (ou De l’amour, genre moral), Platon, 416 av JC
Fiche de lecture : Le Banquet (ou De l’amour, genre moral), Platon, 416 av JC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aristote2020 • 19 Juillet 2020 • Fiche de lecture • 1 620 Mots (7 Pages) • 870 Vues
Le Banquet (ou De l’amour, genre moral), Platon, 416 av JC
L’histoire se déroule en Grèce, en l’an 416 avant JC. Un homme mûr, Apollodore, discute avec deux personnes : un anonyme et Glaucon. Apollodore fait le récit d’une histoire qui lui a été contée par Aristodème (alors l’amant de Socrate) il y a de nombreuses années « « Nous étions encore des enfants ».
Socrate est invité à une soirée chez Agathon qui vient de recevoir un prix pour sa 1ère tragédie. Les convives se rejoignent et se disposent en cercle. (Aristodème ayant été invité par Socrate et non Agathon ne jouera qu’un rôle de spectateur durant tout le banquet).
Liste des convives :
- Aristodème
- Phèdre
- Pausanias
- Eriximaque
- Aristophane
- Agathon
- Socrate
- Alcibiade (arrive après le discours de Socrate)
Les hommes décident que cette fois, ils ne boiront que pour le plaisir et non pas pour s’enivrer. Eriximaque propose que, chacun à leur tour, les convives fassent un éloge de l’Amour, d’Eros. -> tout le monde approuve l’idée.
Le Banquet est donc une suite de plusieurs éloges/discours sur la vision de l’amour, voici leur contenu (résumé) dans l’ordre.
- Phèdre :
- Eros est une divinité ancienne.
- L’amoureux éprouve plus de honte pour avoir commis un acte honteux devant son amant que devant sa famille.
- Mourir pour autrui, voilà ce à quoi seuls les amoureux consentent (hommes et femmes).
- Eros est un dieu ancien, bienveillant, dieu de la vertu qui agit sur les sentiments durant la vie et après la mort.
- Pausanias :
- Il n’y a pas un seul Eros et il n’y a pas d’Aphrodite sans Eros. Il y a deux Aphrodite tout comme il y a deux Eros. L’une, la plus ancienne, n’a pas de mère et est fille d’Ouranos appelée la « Céleste », l’autre, la plus jeune, est fille de Zeus et Dionè appelée la « Vulgaire ».
- L’Aphrodite « vulgaire » : est véritablement vulgaire dans le sens où elle « n’a d’autre but que parvenir à ses fins sans se soucier de savoir si c’est de belle façon ou non ». Elle concerne à la fois le mâle et la femelle.
- L’Aphrodite « céleste » : concerne uniquement le mâle car c’est « le sexe qui a naturellement le plus de vigueur et le plus d’intelligence ». Le bon amant sait ce qu’il est honteux d’accepter et ce pour quoi il est honnête de consentir (=opposition à l’Eros vulgaire).
- Les trois règles sur les amants :
- Il est plus convenable d’aimer ouvertement que d’aimer en cachette.
- Celui qui est amoureux reçoit des compliments de tous mais à partir du moment où il échoue ->honteux
- Approuve toute liberté d’entreprendre une relation.
- Dans la cité débats pour savoir si ces règles sont infâmantes (même si plutôt non).
- Se comporter de manière honteuse = céder à quelqu’un qui n’en vaut pas la peine, se laisser conquérir vite, être uniquement attiré par l’appât du profit, politique
- Se comporter de bonne manière =céder de belle façon à quelqu’un qui le mérite.
- L’amant vulgaire est celui qui aime plus le corps que l’esprit. Celui qui aime un caractère qui en vaut la peine reste un amant pour toute sa vie = constant.
- L’amour est un sentiment où chacun participe à l’amélioration de l’autre, chacun est soumis (à la manière d’un esclave -en quelque sorte- à l’autre). But : vertu et progrès moral -> rien n’est plus beau.
- Eriximaque (=médecin) : aborde la relation corps et amour du point de vue médical. L’amour est une médecine du corps. L’amour peut être sain/bonne santé ou malade.
- « La médecine est la science des opérations de remplissage et d’évacuation du corps que provoque Eros ; et celui qui sait distinguer dans ces cas quel est le bon Eros et quel est le mauvais, celui-là est le médecin le plus accompli ». -> tout réside dans l’analyse et dans le choix que l’on fait.
Ex : comme avec la nourriture, il faut savoir bien user des désirs relatifs (nécessaires ou non).
- La musique joue également un rôle important : harmonie, rythme, beauté -> renvoie aux sciences.
- Le bon Eros renvoie aux différentes saisons, chaud/froid, sec/humide, l’abondance/santé. Lorsqu’ Eros s’accompagne de démesure = destruction et nombreux dommages.
- Aristophane (auteur de comédies) :
- Les êtres humains pas conscients du pouvoir d’Eros sinon, ils lui auraient bâti des temples plus grands et plus nombreux.
- A l’origine, il y avait le mâle, la femelle et l’androgyne (mi-homme, mi-femme). L’androgyne n’existe plus aujourd’hui = infâmant. Le mâle est un rejeton du soleil, la femelle de la terre et l’androgyne de la lune (car elle réunit soleil et terre). L’androgyne s’est retrouvé coupé en deux, séparé de sa moitié, car les androgynes méprisaient les offrandes faites aux dieux, voire n’en faisaient pas assez. Zeus s’est fâché et les a sanctionnés. Triste, l’androgyne tenta de s’unir de nouveau à lui-même -> mais c’est désormais impossible, il va mourrir.
Zeus, prit de pitié, « transporta les organes sexuels à la place ou nous les voyons, sur le devant, et ce faisant, il rendit un engendrement mutuel, l’organe mâle pouvant pénétrer dans l’organe femelle ». -> permettrait la génération, mais si un homme rencontre un homme = impossible génération (réf homosexualité !! terme anachronique). Même chose pour les femmes « de cette espèce proviennent les lesbiennes » -> LA seule référence à l’homosexualité féminine de toute la littérature grecque.
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