" La disqualification sociale " Serge Paugam

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FICHE DE LECTURE

1/ Titre, auteur, éditeur, date de la publication, nombre de pages :

Cette fiche de lecture se rapporte à l’ouvrage de Serge Paugam « La disqualification sociale », réédité plusieurs fois depuis sa première publication en 1991, avant d’être repris en 2009 par la Collection Quadrige, Essais et Débats, aux éditions Puf. Cet ouvrage comporte 256 pages.

2/ L’auteur :

Serge Paugam est un sociologue né le 9 mars 1960. Directeur de recherche au Centre National de la recherche scientifique et directeur d’études à l’EHESS, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, désormais classique, sur la pauvreté, la solidarité et la précarité. Il est directeur de la collection « Le lien social » aux Presses universitaires de France (PUF).

L’œuvre « La disqualification sociale » est un ouvrage sociologique traitant de l’exclusion. Serge Paugam cherche à rompre avec les représentations communes qui concernent la pauvreté. Elle est également sa première publication en tant que sociologue. Elle s’inscrit dans le champ des sciences sociales. Dans cette œuvre Serge Paugam se positionne dans une démarche sociologique ainsi qu’une démarche interactionniste. Il porte des recherches sur les rapports entre les « exclus » et les services sociaux. Il observe également les populations touchées par la « disqualification sociale », qui place ces individus dans une case sociale dites défavorisées.

3/ La méthode :

 « La disqualification sociale » est une thèse de doctorat de Serge Paugam soutenue publiquement le 15 juin 1988. Dans cet ouvrage l’auteur se propose d’étudier le processus social dans lequel se construit le statut de pauvre et la manière dont il est géré par les individus.

L’auteur s’interroge sur la façon par laquelle des populations sont désignées comme pauvres ou non pauvres, la façon dont cela se construit socialement. Ce qui intéresse l’auteur, ce sont les identités de ces populations dites pauvres ou plutôt désignés, comme telles. Serge Paugam va donc analyser dans quelles mesures les populations aidées ou assistées résistent à la dégradation morale et à la stigmatisation liées à l’infériorité de leur statut. Il va par exemple utiliser les travaux de G.Simmel pour qui la pauvreté est « une condition reconnue » ou encore ceux de J.Verdes-Leroux.

L’hypothèse de l’auteur est que chaque type de relation entretenue avec l’intervention sociale conditionne, pour une large part, l’expérience vécue de l’individu du fait que cette relation comporte un certain nombre d’attentes. L’auteur utilise également des mots-clés comme : « assistante », « précarité », ou encore « enquête », qui reviennent beaucoup au cours de l’ouvrage.

Serge Paugam a également fait une enquête de terrain à Saint-Brieurc. La petitesse de cette commune permettait une consultation plus approfondie des fichiers des services sociaux. Les données ont été fournies par la caisse d’Allocations familiales, le service départemental de l’action sanitaire et sociale ainsi que le centre communal d’action sociale de Saint-Brieuc. Quant aux témoignages, le choix s’est porté sur les habitants de la cité du Point-du-Jour.

4/ Dégager :

Cette œuvre possède 5 chapitres qui sont composés de sous-chapitres. J’aimerais donc vous détailler certaines catégories que j’ai pu trouver dans ces chapitres et sous-chapitres qui m’ont particulièrement intéressées.

Chapitre 1 : Fragilité et apprentissage de la disqualification sociale

Les fragiles ont un point commun : un sentiment d’infériorité sociale

• Les fragiles

Leurs difficultés sont principalement financières et liées à leur statut dans l’emploi (chômeurs, petit boulot, stagiaires, CDD…). Les « fragiles » sont surtout orientés vers une aide financière et bénéficient ponctuellement d’une aide sociale. Ce sont également des individus « en situation de fragilité » : l’épreuve de l’infériorité liés au statut et le manque de ressources financières renforcent leur « fragilité » mais elle n’est pas vécue de la même façon par tous les « fragiles ». Il faut également savoir que cette fragilité est surtout vécue par des jeunes de moins de 25 ans.

Chapitre 2 : La carrière morale des assistés

• Les assistés

Les assistés bénéficient de revenus liés à la protection sociale et d’une assistance sociale relativement lourde en raison de handicaps physiques ou mentaux ou de difficultés dans l’éducation et l’entretien de leur enfant. Quand ils sollicitent le service d’action sociale, c’est toujours en raison de difficultés financières, ils n’ont donc pas de suivi régulier. Le fait de créer une certaine dépendance et soumission avec une assistante sociale peut chez certains engendrer de profondes angoisses. L’intervention sociale leur paraît être une atteinte à leur indépendance et leur vie privée.

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