Cours COM5000 - Module 2 - Semaine 2 - Résumé
Cours : Cours COM5000 - Module 2 - Semaine 2 - Résumé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BesaLut • 28 Mai 2017 • Cours • 4 306 Mots (18 Pages) • 1 385 Vues
COM5000 – Module 2 – Semaine 2
Ch.2 De la main invisible à l’organisation rationnelle du travail
Adam Smith, Charles Babbage et Frederick Taylor –> piliers fondateurs de la pensée administrative dominante traditionelle-classique
Smith : division et spécialisation du travail, qui a mené progressivement à l’élaboration des conceptions actuelles présidant à la conduite du travail et à la répartition des rôles dans les entreprises
Babbage : supplément de vertu économique à la division du travail
2.1 Adam Smith : la main invisible et les prétendues vertus de la division du travail
Adam Smith (1723-1790) : professeur, philosophe, d’origine écossaise
Livre « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776) propage la vision d’un univers économique réglé par lui-même grâce à l’intervention de la main invisible et à l’équilibre automatique issu de la confrontation des égoïsmes individuels, miraculeusement propice à l’intérêt général → concurrence saine, libre et totale
Il a inventé (ce qui s’appellera plus tard) la « science » économique.
Il a connu la révolution industrielle.
Dans son livre il nous explique comment la main invisible agit : la société est la gagnante ultime de l’affrontement des égoïsmes individuelles, sauf en cas de coalition des fournisseurs ou de monopole, mais ils ne peuvent être que temporaire car nouvel arrivant fera descendre les prix. C’est la même chose pour le travail, le salaire et le revenu de l’entrepreneur, et également la démographie ouvrière.
Mais cette main invisible n’était qu’un alibi (car satisfait les égoïsmes individuels) pour les riches face à des pratiques plus ou moins malsaines pour s’enrichir. Les hommes d’affaires se livreront donc à une poursuite de gains rapides et par tous les moyens.
La division du travail selon Smith a les avantages suivants :
- L’accélération de la production et le gain de temps
- L’augmentation des habiletés
- L’amélioration de la capacité à innover
Bcp d’avantages à subdiviser une tâche ou un métier (ex : il a subdivisé la manufacture d’épingle en 18 opérations différentes)
Par la spécialisation, on devient plus rapide (pas de chgmt d’outils, on répéte le même geste, etc) et même inventer des façons de faire mieux (sans considéré la monotonie, la perte d’intérêt etc). Il évoque aussi la stupidité qu’on peut gagner en répétant une tâche. Malgré cet avertissement, la société n’a pas tenu compte de cela.
2.2 Charles Babbage : le moindre coût du travail subdivisé et éclaté
Charles Babbage (1792-1871) : prof de mathématiques, économiste
Il s’est demandé ce que devraient faire les personnes qui souhaitent devenir maîtres manufacturiers et vendre de façon rentable leur marchandise, grâce à un coût de production aussi bas que possible, idée formulée dans le livre « On the economy of machinery and manufactures » (1832). Il cite aussi comment abaisser au maximum les coûts de production, notamment les salaires. Selon lui, il faut acheter la quantité et la qualité exacte du travail nécessaire pour chaque tâche précise, car prix d’achat de toutes ses qualités chez un seul homme est trop cher (comparaison avec ajd : avec la mondialisation, on cherche la main d’œuvre la moins chère aux pays du tiers-monde). Henry Ford a repris cette idée : 7882 opérations pour construire une voiture modèle T).
2.3 Frederick Winslow Taylor : l’organisation rentable du travail et de l’atelier
F. W. Taylor (1856-1915) a mis au point l’appellation « organisation scientifique du travail », mais c’est un abus de langage manipulateur car la science se préoccupe de comprendre les phénomènes qu’elle étudie, d’en rendre intelligibles les origines, les causes et le fonctionnement, et pas de rentabiliser, faire fructifier ou abaisser les coûts (même si des moyens chiffrés et rationnels sont utilisés de façon correcte).
Système de production édifié par Taylor répondait à des exigences d’augmentation du rendement financier dans des ateliers d’usine, et non pas aux exigences de la science.
Mais il avait un côté scientifique car il était ingénieur : travaux sur l’adéquation entre outils et matières traitées, sur la coupe des métaux, etc.
Mais il a été souvent incompris etc.
2.3.1 Le personnage Taylor
Famille riche, devait aller à l’université mais interrompit car soit-disant trouble de vision. Du coup, il a été apprenti dans une usine à l’âge de 18ans qui appartenait à des amis de la famille. Puis attiré par la mécanique. Puis devient ingénieur en chef à l’âge de 28ans. Il fut ensuite ingénieur-conseil en organisation (premier tout nouveau métier) sous forme de profession indépendante.
Tout son entourage s’accorde à dire que c’est un personnage mystérieux, ambigu, pointilleux voire obsessionnel. Kakar donne de nombreux exemples : dès son plus jeune âge, Taylor comptait et mesurait tout.
2.3.2 L’œuvre de Taylor
Il connaissait surement les travaux de Smith et Babbage (même s’il n’en fait pas allusion) car à l’époque, la division des tâches et du travail étaient appliqués presque partout.
Urwick et Brech (1945) disent : Taylor n’a pas inventé quelque chose de nouveau, il s’est inspiré des idées qui avaient germé et s’étaient renforcées en GB et USA, et en a fait un tout cohérent et raisonné.
Œuvre de Taylor : « Scientific Management » (terme management signifie : organisation et direction des ateliers, et pas gestion globale d’entreprise)
Philosophie taylorienne inspirée de Smith et Babbage. Mais a amené en plus des méthodes pour transférer à la direction la détermination, en détail, du travail de chaque ouvrier.
Premier livre « Shop Management » (1903) il décrit ce qui empêche d’accroître la rentabilité : la flânerie des travailleurs. Deux sortes de flânerie : instinct naturel (tendance de l’être humain à se la couler douce) et la flânerie systématique (s’aligner à ceux qui en font le moins, pour le même salaire).
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