APP pédiatrie

Je suis en stage dans le service de pédiatrie à l’hôpital de mont de marsan.

La situation :

Je suis dans la salle soins réservée aux consultations externes, nous accueillons le petit Théo âgé de 20 mois. Il est suivi par une pédiatre du service et lors de sa consultation avec celle-ci, elle a prescrit un bilan sanguin qu'elle nous demande de lui faire dans un petit moment, le temps que l'Emla face son effet.

En arrivant Théo paraissait très angoissé et apeuré. Il savait qu' on allait lui faire une prise de sang et il redoute cela depuis qu'il est né selon sa maman.
Au moment ou j'ai voulu m'approcher du petit garçon pour essayer de le rassurer, celui-ci s'est mis a pleuré. J'ai par la suite enlevé le patch d'Emla placé sur le dos de sa main pendant que l’infirmière préparait le matériel pour la prise de sang.
Ensuite la maman de Théo vient asseoir celui-ci sur la table de soin. L'Ap qui était également présente essaye de distraire le garçon en lui chantant des chansons et lui montrant des jeux et des peluches parlantes.
Ensuite l’infirmière s'approche à son tour de l'enfant afin de commencer le soin. Théo était très agité, se fichait pas mal de l'AP et de ses jeux. Il bougeait énormément.
L’infirmière demande demande la maman de lui tenir la tête et a moi même de lui maintenir le bras afin qu'il ne bouge pas. Elle pose alors le garrot.  Théo se mis a pleurer et hurler , il essayait de s'enlever le garrot qu'il percevait comme une menace.
L'infirmière me demande de bien tenir très fort son bras a fin qu'il ne bouge pas du tout et demande a la maman de contenir l'autre bras et la tête du petit garçon.
A ce moment l’infirmière tente de piquer le garçon sur le dos de sa main. Problème la veine n'a pas le débit suffisamment pour remplir les tubes. Elle doit donc retirer l'aiguille.
Le petit continu de se débattre avec ses pieds en essayant de me pousser pour que je le lache.
IL hurle de plus en plus fort. L’infirmière demande a la maman de se coucher sur son enfant afin de maintenir également ses pieds. L’infirmière tante ensuite une seconde de piquer au plis du bras mais Théo continu de se battre, il n'a que 20 mois mais a beaucoup de force.
On demande alors à l'AP de venir nous aider a contenir le petit. Nous sommes trois a contenir cet enfant depuis 20minutes pendant que l'infirmier tante le prélèvement. La maman devient affreusement mal à l'aise. Elle est en sueur et tremble beaucoup.
Le petit continu a pleurer et hurler aussi fort qu'il peut, il s'agite beaucoup mais avec autant de contention l’infirmière fini par réussir à prélever les 3 tubes dont elle avait besoin.



Une fois ce soin terminer je me suis posé des questions.
Le comportement de la maman m'a choqué alors je me demande si la maman a eu le bon rôle dans ce soin ? Puis si la contention était adapté à ce soin et à un enfant ?

Analyse : 

La place des parents :

Les parents sont des acteurs indispensables du soins, leur place et bel et bien au près de l'enfant.
A contrario la présence d'un ou des parents lors d'un soins peu devenir gênante, stressante, embarrassante lorsque le soins dure, qu'il nécessite de si reprendre à plusieurs reprise, comme par exemple pour une prise de sang difficile.
Les parents sont des témoins de l'échec du soignant, ce qui augmente son stress.
Les parents connaissent mieux que personnes leurs enfants mais ne savent pas forcement toujours comment réagir vis à vis de celui-ci dans certaine situation particulière comme le soin qu'est une prise de sang. C'est au soignant  d'informer et expliquer précisément ce qu'il attend d'eux.
Le rôle du parents lors d'une prise de sang :
Pendant le soin, il doit s’asseoir à coté de son enfant pour le distraire, et surtout le rassurer. Il doit lui tenir fort la main, lui parler, rester au maximum en contact visuel avec lui. L'encouragement est aussi un élément clef.
Par contre, en aucun cas le parent doit contenir son enfant.
Après le soin, le rôle du parent et de rassurer, réconforter, consoler son enfant afin que celui-ci retrouve son calme et comprenne que tout est fini.

Lors de ma situation on peut donc voir que le parent n'a pas eu la bonne place lors de ce soin.
En effet la maman a participer grandement a la contention de son enfant, ce qui est peut s'averer tres troublant pour le petit garçon. Il voit alors sa mère comme la personne qui lui fait mal et non comme celle qui le réconforte, ce que lui attendait d'elle.
De plus, pour la mère aussi cette place prise est source de souffrance. Elle n'est plus celle qui a le pouvoir de réconforter et consoler son enfant, ce que par habitude elle arrive à faire.
Le problème est que l’infirmière prise dans le soin, sûrement très stresser au regard de la situation difficile, ne communique pas assez avec la maman pour la faire participer au soin d'une manière bien adapté. Au contraire elle lui demande même de nous aider à contenir son enfant.

Dans un service de pédiatrie la particularité  est que l'accompagnent donc le parent doit être totalement pris en compte , soit tout autant que l'enfant.
C'est compliqué dans le sens ou nous devons réussir à analyser seulement comment l'enfant pourrait vivre le soin mais aussi comment le ou les parents pourraient vivre celui-ci.
IL faut donc chercher la meilleure méthode pour adapté le soin à l'enfant et aux parents en leurs donnant le bon rôle.

La contention : 

Dans le domaine médical est l'action d'entraver la mobilité d'un patient. Elle comprend un ensemble de dispositifs et de procédés destiné à immobiliser une partie ou la totalité du corps humain.
Pour que cette contention soit adaptée au soin, il faut au préalable que tous les autres choix possible aient été pris en considération.

Dans ma situation, nous avons mis la crème Emla pour pas que l'enfant ai mal au moment de la piqûre. Mais c'est plus la peur qui a envahi l'enfant plutôt que la douleur. Peut être que nous aurions pu lui donner un traitement pour le détendre.
L’infirmière, l'Ap et moi même avons par ailleurs fait notre maximum pour le distraire avec différents moyens comme les chansons qui marchent qui très souvent.
La contention du petit garçon lors de la prise de sang aurait pu devenir une violence pour lui de par l’acharnement de l’infirmière. Je dis un acharnement car elle a essayé à plusieurs reprises de prélever ses 3 tubes de sang sans faire de pause, sans laisser l'enfant retourner un petit peu dans les bras de sa mère, sans qu'elle ne passe le relais à une collègue.

On peut se rendre compte que la frontière entre une contention approprié et une contention se rapprochant de la violence peut parfois être très mince.
En effet la contention peut sembler adapté et nécessaire en début de soin mais c'est par le fait qu'elle dure longtemps que celle-ci ne correspond plus à la meilleure méthode à adopter.

En pédiatrie la contention est utilisé pour que le soin se passe bien mais surtout qu'il soit le plus rapide possible. Pour cela une contention peut être nécessaire, mais celle-ci doit être ferme pour être le plus efficace possible sans être traumatisante.
C'est la que je me rend compte que la contention que j'exercais  n'avait durement pas été assez forte.

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