A toute vitesse - Culture Générale
Synthèse : A toute vitesse - Culture Générale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mégan Levavasseur • 21 Décembre 2020 • Synthèse • 760 Mots (4 Pages) • 856 Vues
Synthèse sur Thème : A toute vitesse
Vivre à cent à l’heure sans pouvoir prendre son temps, là est le dilemme des Hommes. D’une part, la vitesse permet de multiplier les possibles, de vivre avec intensité de nombreuses expériences. D’autre part, elle est un obstacle à notre vie et à la réalisation de nos projets professionnels comme personnels. On peut alors se demander, pourquoi la vie de l’Homme est-elle soumise à la vitesse ? Dans un premier temps, nous verrons la vitesse faisant partie intégrante de l’Homme, puis dans un second temps, cette même vitesse conditionnant l’Homme lui-même.
La modernité et les progrès techniques modifient notre rapport au temps et à l'espace. Les phénomènes d'accélération s'amplifient dans tous les domaines : moyens de transports toujours plus rapides, transmission des données en temps réel, gains de productivité, etc. Selon Nicole Aubert dans son essai Le Culte de l’urgence, elle souligne que notre société évolue et que notre rapport au temps en est modifié dans tous les domaines. L’urgence, l’immédiateté, l’instantanéité sont trois nouvelles modalités auxquelles l’Homme doit faire face et qui l’anime désormais. C’est un réel défi, l’aspect économique a entraîné cet engouement, faire du profit en un temps court, ce qui a provoqué une évolution fulgurante dans les autres domaines. Hartmut Rosa l’évoque dans son essai, Aliénation et accélération, en décrivant une société capitaliste obéissant à un phénomène de pente glissante. C’est-à-dire que lorsque les trois sphères de l’accélération se lient entre elles, elles créent une société de compétition, où stagner c’est dévoiler être en position de faiblesse. Pas de point d’équilibre possible, soit avancer ou reculer. Les trois sphères représentent, l’accélération technique, du rythme de vie et du changement social, qui sont interconnectées entre elles et modifie notre société dans l’unique but de gagner du temps. Ce changement radical de mode de vie, touche l’Homme, dans son rapport au temps, provoquant un changement social, et le modifiant.
L’Homme moderne est pressé, il n’a pas une minute à perdre, pas une minute à lui et parfois, pas une minute à consacrer à l’autre. Nous vivons à toute vitesse sans profiter du moment présent, toujours en pensant à ce que nous ferons dans une heure, demain, la semaine prochaine. La procrastination n’est pas permise, due à une société nous imposant un rythme de vie élevé sur le plan professionnel. De ce fait, il conditionne l’Homme aux nouvelles modalités de la société vue dans l’essai de Nicole Aubert, où le culte de l’urgence est une nécessité, un besoin essentiel à la productivité où l’Homme moderne est « à flux tendu », prisonnier du temps réel et de la société de consommation. Sa rentabilité doit être en perpétuelle évolution, jusqu’à être également comparé à un produit commercial optimisé.
Selon Jean-Yves Archer, dans un extrait de l’article Travail les excès de la quête frénétique de vitesse, du journal Les Echos, la rapidité devient une compétence vitale : il faut être réactif, prendre des décisions dans l'urgence, parfois au détriment de la réflexion et de la suspension du jugement, aussi soulevé par Nicole Aubert dans son essai avec l’irréversibilité de l’urgence. Avec l'accomplissement quasi simultané de multiples tâches, notre perception de la réalité change et notre rythme de vie s'accélère. Il n'y a plus une minute à perdre. Aller plus vite devrait permettre de dégager du temps. Nous avons pourtant souvent l'impression d'en manquer et d'être soumis à une permanente course contre la montre qui suscite pression et angoisse. L’efficacité du salarié est remise en cause, cette quête de la vitesse est néfaste pour lui, provoquant un épuisement considérable, générant une contre-productivité puisqu’à vouloir gagner en vitesse et en rendement, il se hâte, et fatalement provoquera sa perte en confondant vitesse et précipitation. Ce dualisme contradictoire entre la rapidité d’exécution des tâches et l’épuisement confronte l’Homme à une souffrance lors de sa récupération due aux erreurs commises suite à l’engouement de cette quête de la vitesse.
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