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Synthèse culture générale BTS tyrannie de la vitesse

Fiche de lecture : Synthèse culture générale BTS tyrannie de la vitesse. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2020  •  Fiche de lecture  •  950 Mots (4 Pages)  •  9 013 Vues

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Synthèse tyrannie de la vitesse

        En quoi consiste la tyrannie de la vitesse ? Ce dossier s’intéresse à la vitesse, facteur de recherche de rythme effréné à l’innovation et au progrès qui maîtrise l’humanité. Le point de vue exposé par Christophe Roux-Dufort dans Le Culte de l’urgence, La Société malade du temps par Nicole Aubert, paru en 2003, révèle l’état d’urgence dans lequel se trouve l’humain moderne. Point sur lequel le rejoint Hartmut Rosa dans La résonance est une relation entre le sujet et le monde, paru en 2019 ; il expose ce phénomène essentiel de temporalité à travers l’étude de trois dimensions de la modernisation. Exposant sa nostalgie de la grandeur du monde abimé par la vitesse, Paul Virilio dans L’ère de la vitesse et des grandes migrations paru en 2009 transmet sa vision de la vitesse à Nathalie Sarthou-Lajus et son interview. Bien plus révélatrice, cette photographie d’une chaîne de production dans une usine de traitement de poissons surgelés à Chengmai en Chine, publiée en 2012, montre à l’échelle d’une production la frénésie actuelle sur le point de la production et ainsi de la consommation.

Nous traiterons tout d’abord de l’accélération technique pour montrer ensuite les changements sociaux de l’accélération du rythme de vie enduisent des mutations de la société. Nous nous intéresserons en dernier lieu aux aspects néfastes de cette vitesse en abordant la nécessité de décélérer.

        Il semble que notre rythme humain a été dépassé par la frénésie de la technologie. Que se soit par la chrono-compétitivité évoquée par Christophe Roux Dufort qui mène à un état d’urgence ou part la volonté d’appropriation des éléments d’après H.Rosa. A travers leur idées respectives se traduit une agression dont l’humain est victime. Rapide jusqu’à ses modalités de transports et de production (production de masse et chaine de production), la quantité est préconisée à la qualité de consommation : la vitesse joue le rôle du dépassement de soi, presque de l’héroïsme de certains métiers à l’image des métiers du médical d’urgence en perpétuelle agitation.

         Néanmoins cette urgence de faire vite et mieux que les autres, insatiablement inscrite dans une dynamique de compétitivité et d’urgence évoqué par Christophe Roux Dufort, a couté des vies : on a beau venter les bénéfices des acquis de la vitesse, on en oubliera parfois les dégâts et pertes. Le suggérant comme une nostalgie de la grandeur du monde et de son humanité, Paul Virilio évoque la nécessité de se protéger de ce phénomène qui tend à prendre le dessus.

        Abordée comme une évolution à travers les nouvelles technologies, la vitesse laisse place à une économie moderne, prisonnière du temps. La dimension sociale du phénomène d’état d’urgence est alors un outil de compréhension de ces mutations d’un monde moderne.

        Le temps est un enjeu pour la modernité, la temporalité des éléments de l’économie moderne offre la possibilité de comparer les théories. C’est ce que Harmut Rosa expose par la comparaison des idéologies marxistes et des plus modernes : le constat pousse à croire à un oubli de la temporalité qui accélère nos vies au quotidien. Ce vieillissement prématuré prouve que les individus sont à court de temps à la recherche d’instantanéité qui les fera vivre à nouveau. L’autopropulsion, qui est un processus social évoqué par H.Rosa visant à la compréhension du monde moderne à l’échelle de l’individu , prouve que l’humain est prisonnier du temps. Au niveau social, l’exode urbaine fait son apparition entrainant de nouvelles migrations et ainsi la fin de la géographie et la fin de nos identités culturelle d’après Paul Virilio. Dynamique mettant en danger la sociabilité et la proximité, la migration est la conséquence du phénomène de réponse immédiate au contexte moderne. Être chez soi n’existe plus, les individus sont partout connectés entre eux s’inscrivant dans la rapidité des échanges sociaux grâce aux nouvelles technologies : leur vie sociale ne répond plus qu’à travers des réflexes en dépit de la réflexion.

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