“S’attacher à quelqu’un et s’ouvrir à lui, c’est permettre qu’il nous juge et nous brise, ça rend faible, vulnérable et dépendant.”
Dissertation : “S’attacher à quelqu’un et s’ouvrir à lui, c’est permettre qu’il nous juge et nous brise, ça rend faible, vulnérable et dépendant.”. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Iliane • 24 Janvier 2018 • Dissertation • 335 Mots (2 Pages) • 912 Vues
Le temps passe. C'est la seule chose dont j'ai conscience. Le temps passe et sème derrière lui les souvenirs, les rides sur les fronts et les rires des enfants. J'ai conscience que le temps m'a laissé derrière lui, suspendu à cette pluvieuse soirée d'automne. Les jours se succèdent, les semaines s'entremêlent, les mois se mélangent. Je me contente de respirer, d'exister, de survivre.
“S’attacher à quelqu’un et s’ouvrir à lui, c’est permettre qu’il nous juge et nous brise, ça rend faible, vulnérable et dépendant.”
Une citation pour une vie. Dans la nature, lorsque les animaux sont blessés ou font face à une situation dangereuse, ils l’enregistrent et font en sorte de ne plus plus avoir à y faire face à nouveau, leur instinct leur permet d’y échapper. Je n’ai malheureusement pas eu cette chance, je suis une erreur, la preuve que l’instinct humain est défaillant. Peu importe le nombre de fois qu’on me trahis, qu’on m’oublie, qu’on me remplace, qu’on me brise, me manipule, me piétine, je continue à accorder des chances, à accorder ma confiance. Pour être abandonnée une nouvelle fois. Peu importe le nombre de fois que je tombe, que je me noie, je ne perds jamais espoir. Je me relève, fais toujours plus d’efforts pour finalement retomber plus durement, pour me noyer plus profondément, et tout empire. Mais l’espoir ne me quitte jamais. On dit que l’espoir fait vivre, mon espoir me fait agoniser chaque seconde un peu plus. Un espoir vicieux. Toujours présent, même quand je le supplie de m’abandonner. J’attends. J’agonise. J’attends le coup de grâce. Chaque furtif instant de bonheur est vite suivi d’une lancinante douleur, chaque bref moment de satisfaction remplacé par une infinie torture. J’ai hurlé jusqu’à m’en défoncer les poumons, j’ai pleuré jusqu’à ne plus pouvoir ouvrir les yeux, j’ai supplié jusqu’à n’avoir plus de voix pour parler, je me suis révoltée jusqu’à l’agonie. Plus je secoue mes chaînes et plus elles se resserrent jusqu’à m’étouffer. Que puis-je faire excepté attendre en tentant de survivre?
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