Les bilans des deux premières phases de l’INDH, et le nouveau concept de la 3ème phase

Les bilans des deux premières phases de l’INDH, et le nouveau concept de la 3ème phase

Introduction :

Il y a 14 ans, S.M. le Roi Mohammed VI lançait l’Initiative nationale pour le développement humain. «L’Initiative nationale pour le développement humain n’est ni un projet ponctuel, ni un programme conjoncturel de circonstance. C’est un chantier de règne, ouvert en permanence», avait souligné le Souverain dans un discours adressé à la Nation le 18 mai 2005.

Au fil des années, cette initiative inédite s’est imposée par sa nouvelle approche visant la promotion des politiques de développement humain et social, à travers notamment, le renforcement des capacités ainsi que l’encouragement des activités génératrices de revenus. Des centaines de milliers de personnes vivant dans la précarité et souffrant de la pauvreté et de l’exclusion ont pu ainsi accéder à des conditions de vie dignes.

Aujourd’hui, l’heure est au bilan. Le Roi Mohammed VI a présidé le 19 septembre 2019 au palais royal de Rabat, une cérémonie consacrée à l'INDH, dont  l’exposition  du bilan des deux premières phases et la présentation de la phase 3 qui s'étendra de 2019 à 2023, a fait l’objet.

Donc la question qui se pose, « Que-ce qui a été réalisé durant les deux premières phases? Et quelles sont les grandes lignes de la troisième phase ? » Tel sont les principales questions auxquelles nous apporterons notre modeste éclairage, et dans une optique de répondre à cette problématique, il nous paraît judicieux de diviser le sujet en deux parties, à savoir :

Partie I : Un bilan encourageant de 2005 à 2017.

Partie II : Le capital humain au cœur de la 3éme phase.

Partie I : Un bilan encourageant de 2005 à 2017

Grâce à l’implication effective de l’ensemble des acteurs et des partenaires depuis 2005, l’INDH présente un bilan encourageant en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans le Royaume. Ce qui est confirmé par une étude de la Banque mondiale réalisée en 2016 portant sur 136 pays et qui classe le Maroc au 3e rang des meilleurs programmes sociaux, alors que la Banque mondiale a considéré l’INDH comme un modèle d’inspiration pour les pays de la zone MENA.

L'INDH a permis de réaliser 43.000 projets et activités ayant un impact sur la santé, la scolarisation, l'insertion sociale des jeunes, l'intégration économique et l'accompagnement de personnes en situation précaire, de 2005 à 2017

Ainsi, les projets des deux premières phases ont permis de réduire le déficit socio-économique dans le cadre des programmes suivants:

• lutte contre la pauvreté en milieu rural. La première phase 2005-2011 comprenait 43 collectivités territoriales. Ce nombre est passé à 702 collectivités territoriales dans la seconde phase.
• lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain. 264 quartiers dans la première phase puis 532 dans la deuxième phase.
• lutte contre la précarité: venir en aide aux personnes à besoins spécifiques, aux malades, aux personnes âgées, soutien de la réinsertion socio-économique en plus de la protection de l'enfance et des jeunes.
• les programmes de réhabilitation territoriale des zones isolées et difficiles d'accès, lancés par le Roi en 2011 et qui ont ciblé 3.300 douars et 22 provinces.

En revanche, si on se réfère aux données publiées par le Haut-commissariat au Plan en 2014 et qui retracent l’évolution du taux de pauvreté au Maroc par région, il apparaît une grande disparité entre les régions. L’exemple de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, taux de pauvreté multidimensionnelle de 51,7% en 2004 et de 20,1% en 2014, et d’autres régions à l’instar de l’Oriental qui n’a pas réussi à réduire de la même façon son taux de pauvreté. Ceci dit, qu’il faut revoir ses actions et se pencher davantage sur les spécificités de chaque zone reculée du royaume.

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