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Un acte de justice est-il un acte de vengeance ?

Dissertation : Un acte de justice est-il un acte de vengeance ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  909 Vues

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Un acte de justice ne risque t’il pas d’être un acte de vengeance ?

Introduction :

Le terme de justice renvoie communément aux institutions gouvernementales avec le ministère de la justice et les tribunaux. Un acte de justice s’inscrit donc dans un cadre institutionnel objectif qui a pour but de rendre un jugement par des personnes qualifiées (juges, magistrats) qui sanctionnent une faute. Un juge qui condamne un prévenu à de la prison ferme pour vol à mains armés est un exemple d’acte de justice.

La vengeance est un acte personnel qui vise à réparer par soi même un préjudice subit. Un homme qui en tuerait un autre parce que ce dernier l’aurait escroqué est l’illustration d’un acte de vengeance.

Ces deux termes sont donc en apparence en totale contradiction puisque l’acte de justice se soumet au droit positif, cet ensemble de règles juridiques en vigueur dans un état ou dans un ensemble d'états de la communauté internationale, à un moment donné alors que l’acte de vengeance se déroule dans un cadre personnel dominé par la passion.

Or, la justice et la vengeance ont la même finalité, celle du châtiment. Il est donc nécessaire de se demander si un acte de justice ne risque t’il pas d’être un acte de vengeance ? 

Pour résoudre ce problème, nous allons voir dans un premier temps que la justice est une démarche pour dépasser la vengeance. Puis il convient de démontrer la possibilité d’une dénaturation de la justice vers la vengeance.

Dans un état de droit où les Hommes sont des rapports de civilité, normés par des lois, la vengeance serait un vice à même de corrompre l’Homme. En effet, la vengeance engendre la vengeance et crée un cercle vicieux qui pourrait plonger la société dans un cycle de violence. De plus, la vengeance est contradictoire puisque celui qui se venge ne fait rien de plus qu’utiliser le même schéma et risque de ne pas être différend du criminel. La justice, par son caractère objectif, a pour but de court-circuiter cette cascade de vengeance et offrir à la victime une réparation pour le préjudice subit en punissant l’auteur du méfait. C’est la thèse que défend Hegel dans son ouvrage Propédeutique Philosophique, paragraphe 21, où il met l’accent sur la distinction nécessaire à faire entre la vengeance troublé par la passion rendant la sentence subjectif et la punition objectif rendue par un juge arbitraire n’ayant aucun affect avec le fait traité.

De ce fait, La loi du Talion serait - en -1730 avant J.C - la première loi instaurée dans une civilisation pour éviter que les Hommes se fassent justice eux mêmes. Elle insuffle un début d’ordre dans la société pour traiter les délits avec le plus d’égalité possible et limite le cycle de la vengeance. L’homme qui crève l’oeil d’un autre homme recevra le même châtiment, il n’y a aura pas d’escalade de violence, ce que la vengeance, à contrario, accepte de part sa nature subjective.

De surcroit, la justice tend à se distancier de la vengeance de part son évolution constance, apparenté au principe d’équité. Quand un juge instruit un dossier, il ne condamne pas directement le prévenu à une peine selon la gravité des faits mais va se référer en premier lieu à un examen de sa culpabilité, à charge et à décharge où le prévenu aura le droit d’être défendu par un avocat. Cet examen a permis de mieux comprendre la psychologie des prévenus, les causes qui les poussent à agir et ainsi mieux appréhender la société dans laquelle nous vivons. Preuve en est de l’ouvrage Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du

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