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Sociologie et anthropologie des techniques et de la connaissance

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Par   •  9 Mai 2019  •  Dissertation  •  4 201 Mots (17 Pages)  •  719 Vues

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Sociologie et anthropologie des techniques et de la connaissance.

Exposé : Nathan Wachtel, ouvrage « Des archives aux terrains : essais d’anthropologie historique » Collection « Hautes Eudes » des Editions de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, des Editions Gallimard et des Editions du Seuil. 2014.

Chapitre 2 : l’acculturation (p69-91). Chapitre 5 : pensée sauvage et acculturation (p153-215).

Biographie de l’auteur : (à compléter)

Nathan Wachtel, agrégé en histoire en 1963 et docteur en 1969, a été professeur à la chair d’histoire et anthropologie des sociétés méso et sud-américaine au Collège de France de 1992 à 2005. Il est dorénavant directeur d’études à l’EHESS.

L’historien a travaillé sur la vision de la conquête espagnole par les populations péruviennes avant de se spécialiser dans les population marranes, ces juifs de la péninsule ibérique convertis au catholicisme perpétuant leurs pratiques en secret.

L’ouvrage est un essai d’anthropologie historique portant sur les andins et les marranes.  L’auteur s’appuie sur un croisement de données issues d’enquêtes de terrains et d’enquêtes d’archives, s’interrogeant sur l’articulation entre la notion d’identités (aux pluriels) et de mémoires collectives.

L’histoire totale préconise une étude du fait historique ne doit pas être étudié sous son seul aspect factuel, mais doit prendre en compte l’aspect culturel, économique, matériel ou social pour étudier les relations constituants la vie des hommes en société. Cette histoire totale s’affirme comme l’objectif final de l’auteur, les études de celui-ci rendant compte d’un passé dont les traces dispersées influent sur le présent.  

Petit résumé de l’ouvrage, contextualisation de nos 2 chapitres : (à compléter).

Sommaire de l’ouvrage :

Partie I : Ouvertures.

Chapitre 1 : Histoire et anthropologie des sociétés méso et sud-américaines. (p47)

Chapitre 2 : L’acculturation. (p69)

Chapitre 3 : L’anthropologie historique. (p91)

Partie II : Etudes Andines.

Chapitre 4 : La vision des vaincus : la conquête espagnole dans le folklore indigène. (p119)

Chapitre 5 : Pensée sauvage et acculturation : l’espace et le temps chez Felipe Guaman, Poma               de Ayala et l’Inca Garcilaso de la Vega. (p153)

Chapitre 6 : La politique de colonisation de Huayna Capac :

Les mitimas de la vallée de Cochabamba. (p215)

Chapitre 7 : Hommes d’eau : le problème Uru. (16è-17è s) (p249)

Partie III : Lectures.

Chapitre 8 : Structuralisme et histoire : A propos de l’organisation sociale de Cuzco. (p293)

Chapitre 9 : Identités collectives dans les Andes méridionales. (p321)

Chapitre 10 : La quête de Cinna. (p337)

Chapitre 11 : Saudade : de la sensibilité Lévi-straussienne. (p353)

Chapitre 12 : Le temps du souvenir. (p373)

Partie IV : Mémoires juives et marranes.

Chapitre 13 : « souviens-toi et n’oublie jamais ». (p381)

Chapitre 14 : « le passé a besoin qu’on l’aide » (p427)

Chapitre 15 : La théorie mercantiliste « marrane » de Duarte Gomes Solis. (p437)

Chapitre 16 : Théologies marranes : une configuration millénariste. (p465)


Chapitre 2 : L’acculturation.

Introduction : 

La notion d’acculturation est pleine de paradoxes et d’ambigüités, elle répondait à l’origine aux besoins de l’ethnologie du 19ème siècle dont les recherches et les études empiriques, entreprises sans élaboration de théories générales et de définitions claires et stables.

L’auteur précise que le thème de l’acculturation sera limité géographiquement au continent américain, plus familier pour lui.

L’historien s’appuie sur une bibliographie américaine et latino-américaine qui étudie la notion d’acculturation via l’histoire de la colonisation espagnole.  

Définir l’acculturation

La première définition de l’acculturation : « tous les phénomènes d’interaction qui résultent du contact de deux cultures » est trop générale : de quels phénomènes, contacts et cultures parle-on ? Elle prend racine sur des terrains historiques et ethnologiques ayant une perspective évolutionniste, risquant d’inclure et d’invisibiliser trop de notions périphériques importantes comme celles de diffusion, d’influence, d’imitation et de mode.

Alors comment peut-on définir l’acculturation ? Comment cette notion peut-elle contribuer à renouveler les recherches historiques ? Quelles méthodes appliquer ?

La première confusion vient du contexte de la naissance de cette notion : à l’origine les études sur l’acculturation répondaient aux problèmes de la situation coloniale et comportaient l’idée d’une suprématie de la culture européenne. Par exemple dans le langage courant, l’adjectif « acculturé » équivaut à celui d’« évolué ». L’acculturation est alors perçue comme un processus progressiste au cours duquel une société se rapproche du modèle hégémonique occidentale.

Cette idéologie maintenant dépassée, il revient aux historiens et anthropologues de redéfinir cette notion : l’acculturation n’est pas un cheminement unique du passage d’une culture indigène à la culture occidentale, c’est un processus inversé où la culture indigène intègre les éléments occidentaux sans perdre ses caractères originaux.

Ainsi l’acculturation ne se réduit pas à une diffusion dans l’espace et le temps de différents traits culturels arbitrairement isolés mais s’affirme comme un phénomène global qui engage la société en entière.

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