Psychologie, sociologie, anthropologie
Étude de cas : Psychologie, sociologie, anthropologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yannick.V54 • 9 Mai 2018 • Étude de cas • 1 059 Mots (5 Pages) • 1 257 Vues
Analyse individuelle avec mobilisation des concepts
Les approches psycho-socio-anthropologiques dans la prise en soin d’une personne sont déterminantes si l’on veut comprendre qui est cette personne, cerner tous ses aspects, ses besoins et toutes les autres choses qui font de cette personne ce qu’elle est. Il faut comprendre l’histoire des hommes pour adapter sa prise en charge et lui prodiguer des soins de qualités. Divers concepts entre en jeux dans cette façon de prendre en soin un patient. Tout d’abord les trois grands concepts cités ci-dessus, nous permettent plusieurs angles d’approches pour un même patient.
Dans un premier temps, on peut utiliser la psychologie, qui va nous permettre de cerner d’autres concepts propres à cette personne. Le développement par exemple, qui fait qu’il est propre à chacun et nous fait adapter notre prise en charge. Pendant ma première période de stage du semestre deux, que j’ai effectué auprès d’enfants polyhandicapés, j’ai pu constater que les phases d’apprentissage n’étaient pas les mêmes chez tous ces enfants. Leur développement étant plus lent que d’autres du fait de leurs pathologies, la prise en charge est donc adaptée. Il existe un lien de cause à effet entre pédagogie et psychologie dans ces cas. En effet l’infirmière que j’accompagnai ne présentait pas de la même manière un même soin, elle adaptait son discours ou la façon de d’aborder le soin en fonction des degrés de cognition des différents enfants. La psychologie a une grande part également sur la santé d’un individu, avec une approche psychosomatique, on peut déterminer des difficultés qui pourraient être la cause de leurs problèmes de santé comme la personnalité (troubles), un événement de vie, des représentations, des croyances. J’ai pour exemple Mme G, 75 ans, en hébergement en EHPAD à CUVRY, où j’ai effectué mon premier stage. En effet, cette dame était dans cet établissement spécialisé dans la maladie d’Alzheimer et présentait très peu de signes de cette maladie. Suite à des problèmes financiers, n’a pas réussi à garder son appartement et a été placée dans cet EHPAD par ses fils qui ne voulaient pas la prendre en charge à leurs domiciles. Son état psychologique était très perturbé, ses enfants lui donnaient très peu de nouvelles. Malgré un soutien psychologique de l’équipe soignante de l’établissement, Mme G est décédée très rapidement alors qu’elle ne présentait pas de signes apparents d’une pathologie lourde.
Ensuite la psychologie en santé est une ouverture vers la culture des patients, le binôme santé/maladie est lié aux concepts psycho-sociologie. La culture nous guide vers le concept de la sociologie, ou le concept d’habitus est très présent. Il désigne tous les automatismes acquis par une personne au cours de son existence, intériorisés et agissent comme des principes inconscients de perception et de réflexion. Les dispositions acquises selon les classes sociales dans lesquelles l’individu évolue s’ajustent en fonction des situations nouvelles ou inattendues. Pour exemple je citerai Marc AUGE, anthropologue qui, dans l’article « Je suis hors d’âge » du magazine Sciences humaines d’Avril 2015, « considère de vieillir comme une réalité physique mais aussi une construction sociale ». Il prends à contre pied toutes les idées reçues sur la vieillesse. Cet habitus intellectuel qui fait que la société repousse les personnes âgées et les condamne à la solitude et à l’isolement.
La représentation de la personne âgée relève principalement sur une dégradation physique, une perte d’autonomie, diminution de capacités intellectuelles et de la libido… Le soutien social reste très important pour le maintien du bien-être et de la qualité de vie de la personne âgée. Ce soutien social favorisera un sentiment de sécurité et permettra d’amoindrir les effets du stress, les situations de dépressions, tout en renforçant l’estime de soi. La maison de retraite doit être un lieu dans lequel le résident peut ressentir à la fois son appartenance à un groupe (et donc peut se situer par rapport aux autres) et exprimer sa différence, afin de conserver son individualité et reconnaître le maintien de son identité social. J’ai pu remarqué, sur le lieu de mon premier stage en EHPAD, à travers diverses situations, que le personnel soignant laisse le libre choix à ces personnes qui sont dans un contexte institutionnel où des règles doivent être respectées. Le fait de redonner un espace de décision et de contrôle à la personne âgée demeure primordial quant à l’affirmation de son bien-être. Sur le plan social certaines conséquences négatives du vieillissement peuvent être retardées, réversibles ou faire l’objet de prévention, et ce, en permettant au sujet âgé la possibilité de prendre lui-même des décisions, et en lui attribuant un sentiment de compétence.
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