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L' Odyssée d'Homère, analyse et critique

Étude de cas : L' Odyssée d'Homère, analyse et critique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2017  •  Étude de cas  •  687 Mots (3 Pages)  •  1 015 Vues

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Comparaison de traductions pour le début de l’Iliade et le début de l’Odyssée.

I / Iliade

A_ Traduction mot à mot

Chante déesse la colère d’Achille fils de Pelée, colère funeste, qui a apporté des douleurs innombrables pour les Achéens, qui a provoqué chez Hades les âmes valeureuses des héros, qui les a fait proies de nombreux chiens et oiseaux, la volonté de Zeus a atteint son but.

-> concentré absolu d’un point d’origine (colère), d’un personnage important qui, si on remonte, est à l’origine de la guerre de Troie (Discorde pendant les noces de Thétis et Pélée) : lourde histoire résumée en un seul individu, qui symbolise la guerre. Il est dans chaîne de sources de causalité, et devient responsable de toute la guerre. La réalité de la guerre : corps sur un champ de bataille avec charognes -> description de la guerre dans toute son horreur, réalité matérielle terriblement choquante. La volonté vient de Zeus : les humains n’y peuvent rien : socle sur lequel se construit la tragédie.

B_Traduction par Frédéric Mugler, fin XXeme

-peu de ponctuation, remplacée par les vers

-proche du texte

-fidélité à l’expression syntaxique

C_Traduction de Paul Mazon, 1937

-jeu sur ponctuation et typographie (tirets d’incise)

-ajout : la phrase semble relever d’une interprétation (‘’de tous les oiseaux du ciel’’) : change le texte. Les oiseaux ne sont pas dans le ciel, mais sur les cadavres, au sol dans le texte grec -> change la terrible réalité matérielle.

-rajoute des subordonnées inexistantes dans la langue homérique

-dit qu’il y a dessein et achèvement

D_Traduction de Robert Flacelière, 1955

-jeu sur ponctuation et typographie (tirets d’incise)

-manque mot (‘’valeureux’’) et ajoute d’autres : ex ‘’nous’’

-remplace Achéens par Argiens : aucune raison de changer -> contre-sens

-rajoute des subordonnées inexistantes dans la langue homérique

C’est de la langue orale, donc elle n’est pas faite pour une phrase trop longue car ne peux plus être perçue à l’oral.

-rend bien l’accomplissement de la volonté

II / Odyssée

A_ Traduction mot à mot

Dis-moi, Muse, l’homme aux mille ruses, qui a vraiment beaucoup erré, après qu’il a pillé la citadelle sacrée de Troie. Il vit les villes et appris à connaître le respect de nombreuses hommes, lui qui souffrit de nombreux maux dans son cœur, luttant pour sauver sa vie et le retour de ses compagnons. Mais cependant il ne put sauver aucun de ses compagnons, quoique le désirant. En effet, par leurs propres folies, ils se sont perdus, ces enfants, qui mangèrent les bœufs de Hélios Hypérion (le très haut). Celui-ci leur enleva le jour de leur retour. Déesse, fille de Zeus, raconte nous aussi ces aventures (errances) à partir de là (concernant cela).

Dans l’Iliade, on avait un démarrage où on s’adressait à une θέα (Muse dans l’Iliade ; déesse dans l’Odyssée) ? Il y avait « à moi » dans l’Iliade, et « à nous » dans l’Odyssée. Il n’y a pas d’auteur, ni d’Homère en tant que tel. Il va être question d’un personnage précis et de ses sentiments pour Achille, tandis que l’homme dans l’Odyssée est anonyme (ça pourrait être l’histoire de l’humanité en général : raconte le péril de la vie pour obtenir le retour

B_ Comparaison avec Lucien, chap. 24 :

Epopée pour célébrer des morts et un combat : très ambigüe alors que dans l’Odyssée, le sujet est contenu dans le 1er vers.

Chez Lucien, le vers se clôt sur lui-même, il n’y a pas à continuer la lecture : ironie irrespectueuse vis-à-vis d’Homère. C’est une œuvre moins bonne où il se copie lui-même, en ayant perdu de son génie.

Ici, Lucien parodie au détriment d’Homère : jeu sur le fait qu’Homère est reconnu comme un personnage. Il en fait un personne, lui donne des sentiments, et lui fait une sorte de biographie. On reste toujours dans Homère, soit dans l’Iliade soit dans l’Odyssée : c’est un monument de la littérature. Il est omniprésent à tous les niveaux. Lucien joue là-dessus de différentes manières. Il va plus loin, en attaquant un peu cette figure. Mais il reste joyeux et léger, d’une lecture agréable, pour interpeller le lecteur. Il est en cela proche des philosophes cyniques. Il y a également exactement la même manière de se moquer avec Socrate.

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