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Intervention social d'aide à la personne - assistant de service social

Dissertation : Intervention social d'aide à la personne - assistant de service social. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Juin 2016  •  Dissertation  •  4 182 Mots (17 Pages)  •  1 328 Vues

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  1. Présentation du cadre de l’intervention

        Dans le cadre de la formation d’assistant de service social, j’ai effectué mon stage de seconde année au sein d’une association d’aide aux victimes. Elle fait partie des 150 associations à but non lucratif, déclarée d’intérêt général, d’aide aux victimes fédérées au sein de l’Institut National d’Aide aux Victimes et de Médiation (INAVEM). L’APAVIM participe depuis 1989 à un engagement national en faveur des victimes.

        L’association d’aide aux victimes accueille toute personne qui se déclare victime d’une infraction pénale et/ou sa famille. C’est un lieu d’accueil, d’écoute, d’information et d’accompagnement des victimes qui ont subi une atteinte à la personne (viol, violences conjugales, etc), une atteinte aux biens (cambriolage, dégradations, etc), ou tout autre acte de délinquance. Elle propose une écoute professionnelle de leurs difficultés, une évaluation de l’ensemble de leur situation dans les divers domaines consécutifs à l’infraction et un accompagnement global par une équipe pluridisciplinaire (psychologues, juristes, assistant de service social, criminologue, etc).

Les victimes peuvent se présenter à l’APAVIM à leur demande (permanences, rendez-vous), à la suite d’une mise à disposition de l’association auprès d’elles (saisines du Parquet ou des services de police/gendarmerie, par courrier de l’ASS du commissariat, saisine du parquet général pour un accompagnement aux Assises) ou à la suite de conventions signées localement ou nationalement (hôpital de Pau, Crédit Lyonnais, magasins Carrefour et leur filiales, etc).

        Les missions de l’assistant de service social (ASS) de l’APAVIM, détachée au commissariat, sont avant tout de prévenir les conséquences psychologiques, financières et sociales liées à l’infraction, de protéger et d’orienter au mieux les personnes vulnérables en situation de victimisation. Pour ce faire, elle évalue les premiers besoins des personnes accueillies pour orienter rapidement et de manière adaptée.

        Elle écoute, soutient, rassure et informe, notamment dans les procédures judiciaires, les démarches, les droits des victimes. Son intervention est souvent brève dans le temps, et relève souvent de longs entretiens psycho-sociaux.

         

  1. Recueil de données

        La rencontre

        Le premier contact avec Mme X, dont je vais vous présenter la situation, a eu lieu au siège de l’association (et non au commissariat) où elle se présente spontanément et sans rendez-vous. Nous avions eu un appel téléphonique des UMJ[1], la veille, nous signalant la détresse de cette jeune femme. Nous avions tenté de prendre contact avec elle mais nous n’y étions pas parvenues.

        Les premières minutes de l’entretien sont difficiles pour cette dernière, elle pleure beaucoup, elle semble en détresse. Elle dénonce des faits de violences conjugales (4 procès verbaux en cours) de la part de son compagnon.

         

        Je me présente auprès de Mme X, comme étant assistante de service social en formation. Elle accepte que je devienne son intervenante sociale de référence, je vais donc l’accompagner dans ses démarches. Je l’informe que je dispose malgré tout de l’appui et des conseils de l’assistante de service sociale en poste, déjà professionnelle.

Situation globale de Mme X

        Mme X est une jeune femme de 26 ans, elle n’a pas d’enfant. Elle est à la recherche d’un emploi, car elle a perdu le dernier dans la société X, dans laquelle elle s’épanouissait et gagnait très correctement sa vie, mais, dit-elle, son compagnon serait venu mettre du désordre et l’humilier. Elle habite actuellement au domicile de son compagnon mais envisage une colocation avec une amie.

        Quelques mois auparavant, Mme X avait un appartement autonome, mais à la suite d’une relation qu’elle nous présente comme néfaste, et pour des problèmes financiers, elle a été expulsée.

        Elle touche actuellement les indemnités chômage, environ 950€ et a différentes dettes auprès de bailleurs sociaux, crédits à la consommation, téléphonie (…).

Pendant l’entretien, Mme X pleure beaucoup, elle a l’impression que personne ne l’aide, elle se sent une nouvelle fois abandonnée.

        Elle souhaiterait retrouver un appartement et un emploi rapidement. Elle ne me parle pas forcément de séparation avec son compagnon, elle pense que c’est « normal » qu’elle prenne des coups. Le plus important pour elle, à ce jour est son autonomie dans un logement, avec ou sans son compagnon et de faire réparer son véhicule que son compagnon aurait endommagé.

Soutien familial et amical

         Durant son enfance, elle a été placée. Elle aurait changé 17 fois de famille d’accueil, et nous signale que, petite, elle aurait été maltraitée. A ce jour, elle n’a pas ou peu de contact avec sa famille. Elle a seulement une grand-mère, placée dans un EHPAD[2], à une centaine de kilomètres de son lieu de  vie,  avec qui elle a des liens très forts. Dès qu’elle le peut, elle lui rend visite. D’ailleurs, elle nous demande si dans un avenir proche, il serait possible de lui trouver un foyer près d’elle.

Elle a une amie qui la soutient beaucoup dans ses démarches. Cependant, son réseau amical est peu développé.

La relation amoureuse

        Mme X est en couple depuis 5 mois. Elle a rapidement quitté son domicile pour vivre avec son compagnon dans une maison dont il est le propriétaire. Monsieur a grandi dans un contexte familial uni mais il est très rapidement tombé dans la drogue et l’alcool. Monsieur a un enfant d’une précédente relation, qu’il reçoit un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.

Elle m’exprime tout l’amour qu’elle ressent pour lui.

Les violences conjugales

        Les violences conjugales se sont très vite installées. C’est la troisième fois au cours du mois qu’il lève la main sur elle. Lors de leur vie de couple, il contrôle tout ce qu’elle fait, où elle va, etc.

        Du fait qu’il soit papa, il fait pression sur elle afin qu’elle n’aille pas porter plainte car, à cause d’elle, il ne verrait plus son enfant.

        Les insultes sont courantes, voire quotidiennes. Il rabaisse sans cesse Mme, lui donne des coups. Son intégrité physique et psychique est atteinte : lors du premier entretien, Mme a de nombreuses marques de coups, des contusions, elle pleure beaucoup, et semble en état de choc.

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