L’intervention sociale d’aide à la personne

BERGERET J., CHOLET P., DE ROBERTIS C. (2014) « L’intervention sociale d’aide à la personne », Rennes, Presses de l’EHESP, 186 p.

Ce livre est un rapport du conseil supérieur du travail social (CSTS). Il s’appuie sur les échanges du groupe de travail du CSTS qui avait pour mission de clarifier le cadre de l’intervention sociale d’aide à la personne (ISAP), en plaçant l’individu au centre du dispositif. Ainsi qu’actualiser l’intervention avec la société actuelle et la réalité de terrain. Le groupe de travail a défini l’ISAP comme « L’intervention sociale d’aide à la personne est une démarche volontaire et interactive, menée par un travailleur social qui met en œuvre des méthodes participatives avec la personne qui demande ou accepte son aide, dans l’objectif d’améliorer sa situation, ses rapports avec l’environnement, voire de les transformer. Cette intervention est mandatée par une institution qui définit, par son champ légitime de compétence, le public concerné. L’intervention sociale d’aide à la personne s’appuie sur le respect et la valeur intrinsèque de chaque personne en tant qu’acteur et sujet de droits et des devoirs.»

Dans ce rapport il en ressort que la société est mouvante, complexe et centrifuge, la cohésion est mise à mal entre la richesse et la pauvreté. Le travailleur social ayant pour rôle le maintien de la cohésion sociale il est de son devoir de replacer l’individu au centre des décisions et prendre en compte l’évolution des politiques sociales. Pour ce faire les travailleurs sociaux mobilisent les capacités, les réseaux (solidarité familiales, amicales,), les compétences et la singularité de la personne, tout en garantissant le respect et la dignité. Pour maintenir l’autonomie et les décisions de vie de la personne le travailleur social veille à adapter et personnalisé l’intervention. Dans ce contexte le travailleur social s’engage auprès de son institution et de la personne pour répondre aux besoins et demandes de chacun. Il a un rôle de médiation entre l’individu et la société pour adapter les dispositifs et ne pas rendre l’individu seul coupable de sa situation.

Dans son intervention le professionnel doit également prendre en compte l’environnement social et sociétal de la personne, qui influe sur la situation de l’individu. L’intervention sociale d’aide à la personne se repose sur des valeurs et des principes d’éthique, de morale, de références théoriques (sociologie, psychologie, droit,), et d’humanisme social. L’humanisme social est centré sur la personne selon trois niveaux :

-La personne elle-même (identité, singularité)

-La personne en lien avec autrui (relations, réseaux...)

-La personne comme élément de société (citoyenneté)

Le travailleur social intervient sur les aspects de l’individu, la société, le réseau proche en tissant des liens entre eux. L’intervention mobilise les capacités de la personne, en la plaçant en tant qu’acteur de sa vie afin qu’elle puisse se construire et s’affirmer. Le développement des compétences de la personne est rendu possible si l’intervention sociale prend en compte les trois dimensions : capacité de l’individu, facteurs motivants, qualité de l’environnement.

L’intervention sociale d’aide à la personne est un processus en différentes étapes, il y a des apports méthodologiques pour le structuré. Cette méthodologie est destinée à l’ensemble des professionnels du social mais n’a pas une application universelle. Voici les différentes étapes :

-La rencontre

-La collecte des informations

-L’analyse et l’évolution diagnostique

-L’émergence du projet et du contrat

-Les stratégies et les moyens de mise en œuvre

-L’évaluation et la fin de l’intervention sociale

Le travailleur social a pour mission de soutenir le projet de la personne, la personne est actrice de son projet personnel. De ce fait l’intervention mobilise différentes étapes (processus) entrainant un recours aux savoirs et l’utilisation du temps. Ainsi qu’une dynamique, s’appuyant sur les potentialités et capacités des personnes et fait appel aux responsabilités de la société.

...