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Comment Keynes oppose-t-il logique d’entreprise et logique spéculative ?

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Par   •  17 Mai 2021  •  Fiche  •  584 Mots (3 Pages)  •  620 Vues

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Comment Keynes oppose-t-il logique d’entreprise et logique spéculative ?

Keynes oppose deux logiques : logique d’entreprise et logique spéculative. Ce dernier défend fermement la logique d’entreprise, celle qui correspond à l’investissement et ainsi consiste à prévoir le rendement escompté des capitaux pendant toute leur existence. C’est une logique managériale, donc sur du long terme. La logique spéculative, quant à elle, consiste à prévoir la psychologie de marché. Elle représente une logique de court terme : dans cette logique, il est rationnel d’acheter des actions pour les vendre dans la seconde même afin de rentabiliser son portefeuille d’actions.  Si la finance libéralisée tend à se développer, la logique spéculative l’emportera, ce qui entrainera une variance de bulles et de krachs.  

Keynes insiste sur le fait que le revenu monétaire escompté d’un investissement tend à se confondre avec une anticipation sur l’évolution du cours en bourse lorsque le marché financier est libéralisé. Donc la droite d’EMC peut soudainement subir un déplacement vers la droite, engageant une bulle spéculative. Ainsi, l’investissement sera plus cher pour le même taux d’intérêt avec un afflux de capitaux. Cependant, si elle subit un déplacement brusque vers la gauche, elle entrainera un krach. Sous la pression de la finance libéralisée, l’investissement se place sous une variable de court terme, la spéculation.

De ce fait, Keynes oppose 2 types de capitalisme : le capitalisme managérial et le capitalisme actionnariale. Il affirme qu’il faut plutôt privilégier les logiques d’entreprise : il recommande la répression financière, c’est-à-dire, le contrôle et la règlementation des marchés financiers. Par exemple, à l’image de 2008, les spéculateurs n’ont pas d’influence sur la capacité productive des entreprises mais pendant un certains temps le surplus d’offre et le manque de demande résulte d’un éclatement d’une bulle. Durant les 30 glorieuses, les préceptes keynésiens ont été accepté, c’est seulement à partir des années 80, suite à une libéralisation de la finance, que l’on enregistre une variation de bulle et de krack.

En quoi la préférence pour la liquidité influence-t-elle la formation du taux d’intérêt ?

La préférence pour la liquidité est un concept Keynésien selon lequel les acteurs économiques préfèrent la liquidité aux autres formes de richesse. Les individus auront donc tendance à conserver leur épargne sous une forme liquide, à accès immédiat. Il y a 3 motifs de préférence pour la liquidité :  

• Le motif de transactions : le besoin de monnaie pour les transactions courantes, personnelle ou professionnelle.  

• Le motif de précaution : le désir de sécurité en ce qui concerne l’équivalent futur en argent d’une certaine proportion de ses ressources totales

• Le motif de spéculation : le désir de profiter de ce que réserve l’avenir. Cela revient à dire que le marché peut se tromper car les marchés sont incertains avec des prix imparfaits, il y a donc une certaine importance à détenir de la monnaie pour jouer avec ces marchés.

Pour Keynes, le taux d’intérêt représente le prix de la renonciation à la liquidité car à ce prix l’individu qui épargne accepte d’aliéner ce droit immédiat à la liquidité. Pour cela, le taux d’intérêt doit être suffisamment élevé pour qu’il renonce à sa préférence pour la liquidité (au motif de la spéculation).  

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