La Bicyclette, Retour au calme, Jacques Réda

Lecture linéaire de « La Bicyclette »

        Le texte « La Bicyclette » est un poème extrait du recueil Retour au calme publié en 1989 par Jacques Réda. Jacques Réda était un écrivain et poète français né en 1929. Dans ce poème, Réda sublime un objet banal du quotidien à la manière de Francis Ponge, ici c’est un vélo. Comment le poète arrive-t-il à sublimer un objet banal et quotidien ?

Pour répondre à cette problématique, nous allons analyser ce texte par ses différents mouvements :

-ligne 1 à 6 : description du cadre spatio-temporelle

-ligne 7 à 9 : description du vélo

-ligne 10 à 14 : nouvelle description du cadre

-ligne 15 à 21 : le vélo transformé

Ligne 1 à 6 : description du cadre spatio-temporelle :        

-participe présent « passant » montre que le poète est en mouvement

-description du cadre temporel « un dimanche à six heures » (l1)

-les termes «dans la rue » « au bout d’un corridor » « un jardin » définissent un cadre spatial assez banal

-isotopie de la nature « soleil » « branches » « feuilles »

-« soudain » (l1) marque un changement de rythme

-le poète est présent dans ce poème « on » et ils nous inclus également

-oxymore à la ligne 3 « torrent de soleil »qui embelli l’endroit qui était assez banal

-métaphore filée du vélo comparé à un « torrent de soleil » qui « roule » et qui « se pulvérise » en « éclats » et en « gouttes d’or »

-jeu de mot entre les « rayons » d’un vélo et les « rayons » du soleil 

-assonance en [an] durant tout le premier mouvement « passant » « dimanche » « losange » « torrent » « branches » « palpitants » « suspens »

Le vélo est ici comparé à un soleil qui sublime le décor banal dans lequel on se trouvait

Ligne 7 à 9 : description élogieuse du vélo :

-description mélioratif du vélo « grand » « parfaites » « grâce »

-le vélo est pourtant assez basique et banal, on le voit au déterminent « un » et à sa couleur « noir »

-comparaison du vélo à un « oiseau » qui est un animal élégants « proportions parfaites » « grâce »

-antithèse (l9) « en éveil dans sa fixité calme »

Ligne 10 à 14 : nouvelle description du cadre :

-cadre spatiale : le poète se trouve dans un endroit désert « la rue est vide » (l10)   et calme « en silence » (l10)  sans humain avec seulement « un chien » qui « aboie »

-on retrouve le cadre du début du poème « rue » « jardin » mais aussi de nouveaux lieux « village » « bois » « étangs »

-lexique de l’ouïe avec l’opposition du calme « silence » « pas légers »  et du bruit « aboie »

-le soleil et donc le vélo sublime et apporte de la lumière à la ville « ce feu vert et doré »

-personnification du soleil et de ses rayons qui « danse pieds nus »

-« on » (l14 et 15) : l’auteur nous inclus à nouveau dans ce poème  

 -le poète laisse une partie de rêve « on pense »  

Ligne 15 à 21 : le vélo transformé

...