Analyse de situation en hôpital gériatrique

Contexte général de la situation

Nous nous trouvons dans un hôpital gériatrique, dans un service de soins de suite et de rééducation des suites de complications chez la personne âgées. La durée de l’hospitalisation est comprise généralement à quelques semaines, le temps d'une rééducation accomplie.

Le service est divisée en deux : secteur A (destinée au COVID-19) et secteur B. Tout deux se composent de 14 chambres, dont 2 doubles. Soit la capacité d'accueillir 16 patients.

Au niveau du secteur A : Se poste une infirmière référent, une infirmière renfort et deux aides-soignantes.

Les patients sont malheureusement restreint à leur chambre pour les déplacement hors rééducation kiné pour éviter la propagation du COVID.

Analyse de la situation

Nous sommes le 11 février et j’ai pris mon poste à 7h. Comme chaque matin, avec l’infirmière, nous faisons la distribution des traitements et les prises de constantes. Après quoi, je viens participer aux toilettes en m'occupant de mes patients.

Je m’occupe donc personnellement de patients attitrés en début de stage afin d’avoir une continuité dans les soins. (pansement, vidange de stomie, aérosol, hydratation)

Il est 8h30, et nous faisons notre tour pour la distribution des traitements. Nous devons aller poser une perfusion à une patiente arrivée la veille.

C’est une patiente âgée de 82 ans n'ayant pas de pathologie particulier mais ayant fait le choix de se laisser mourir des suites à des décès en répétition de sa famille.

En effet en 2017, la patiente a perdu sa fille étant dans le coma depuis 17 années des suites d'une rupture d'anévrisme. Suite à cette perte, son mari s'est défenestré un an après.

Ne souhaitant pas qu'elle se sente seule, sa sœur et sa nièce viennent vivre prés d'elle pour un peu de compagnie. Sa sœur vient à décéder l'année suivante en 2019.

A cette troisième perte, Mme P a développé un syndrome dépressif sévère avec de grosses pensées suicidaires. Mais n'ayant pas le courage et étant très croyante, celle-ci choisi de se laisser glisser jusqu'à son dernier souffle.

Nous passons donc dans sa chambre pour lui injecter son traitements antidépresseur ainsi que son hydratation. Et nous constatons que cette dame est très peu réactive, mais toujours présente. Elle répond toute fois lors de la toilette aux stimulations mais surement due à la douleur des manipulations.

Lors de la relève, nous faisons part de nos ressenties à l'équipe médicale qui nous annonce le futur retrait des traitements de Mme P, ainsi que l'hydratation car elle est notée comme soins palliatif sans acharnement thérapeutique (après discussion avec sa nièce)

Mon questionnement se trouve tout d'abord sur le fait que nous arrêtons l'hydratation. Je trouvais que la solution était pour le moins brutale et peut être douloureuse ?

Néanmoins, l'équipe médical m'a annoncé que c'était un choix de la part de la patiente et de ses proches, et qu'ils ne peuvent aller à l'encontre de leurs décisions. En attendant, ils peuvent toute fois l'aider à partir avec certains traitements : Morphine pour la douleur, et de l'Hypnovel en petite quantité.

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