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Lecture linéaire La mer de PROUST

Compte rendu : Lecture linéaire La mer de PROUST. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2023  •  Compte rendu  •  937 Mots (4 Pages)  •  397 Vues

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La Mer / Corrigé de lecture linéaire

Celui qui va acquérir une renommée mondiale avec le cycle romanesque de La Recherche du temps perdu n’a que

vingt et un ans lorsqu’il écrit ce texte sur la mer, paru quatre ans plus tard, en 1896, dans un recueil de travaux de jeunesse,

intitulé Les plaisirs et les jours.

Comment le jeune écrivain, à la toute fin du XIXe s., réussit-il à nous faire sentir avec une immense sensibilité les

pouvoirs de la mer ?

OU : Nous essaierons de montrer comment l’accord entre la sensibilité de l’écrivain et la beauté de la mer se met à faire sens

devant le lecteur.

Problématiques des élèves :

Comment Marcel Proust amène-t-il la mer jusqu’à nous ? (Clara)

Comment éveille-t-il notre rêve ? (Camille)

En quoi Proust nous fait-il plonger dans les profondeurs de sens de la mer ? (Enzo R)

En quoi Marcel Proust lie sa sensibilité à la mer ? (Paul)

Comment Proust met-il en avant la belle liberté qu’offre la mer ? (Cédric)

Mouvements

Le premier paragraphe nous décrit la mer en s’attardant surtout sur sa lumière particulière.

Le second célèbre ce monde marin en élargissant les sources de l'impression d'harmonie qui existe entre les humains

(« nous ») et la mer.

Proust décrit d’abord la mer de manière consensuelle, habituelle presque banale: c’est un élément, c’est une

« chose ». Mais – ce n’est pas surprenant avec Proust – de la beauté s’ajoute immédiatement avec l’allitération en /ch/ qui

évoque un chuchotement ; le mot « charme » issu du latin carmen, signifie chant, poésie nous fait comprendre le pouvoir

quasi magique de la mer. De surcroît la proposition relative qui suit personnifie la mer (« qui ne se taisent pas »). La

comparaison qui suit permet d'introduire dans une image délicate les thèmes de l'enfance, de la réassurance et de la lumière.

Proust inclut son lecteur dans sa réflexion en utilisant l’évocation de l’enfance (évocation à laquelle l’imagination de peu de

lecteurs est capable de résister !) mais aussi avec des formes grammaticales comme l’adjectif possessif « notre », par

exemple.

La syntaxe semble imiter et célébrer la mer : Les propositions subordonnées peuvent donner l’impression de vagues plus ou

moins amples : « La mer a le charme des choses qui ne se taisent pas la nuit, qui sont pour notre vie inquiète une permission

de dormir, une promesse que tout ne va pas s'anéantir, comme la veilleuse des petits enfants qui se sentent moins seuls

quand elle brille. »

Le champ lexical de la lumière irradie tout ce paragraphe, avec « veilleuse », « brille », « nuances », « soleil », « lumineux »,

« reflets », « luit », « jour ».

La mer semble avoir un pouvoir magique, ce que confirme le vocabulaire ésotérique, religieux : « mystère », « relique »,

...

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