“Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus” Cette phrase de Marcel Proust vous paraît-elle convenir à une lecture de Sido et des Vrilles de la vigne ?
Dissertation : “Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus” Cette phrase de Marcel Proust vous paraît-elle convenir à une lecture de Sido et des Vrilles de la vigne ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rueland • 8 Juin 2024 • Dissertation • 981 Mots (4 Pages) • 161 Vues
“Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus”
Cette phrase de Marcel Proust vous paraît-elle convenir à une lecture de Sido et des Vrilles de la vigne ?
Dans la Recherche du temps perdu, Marcel Proust expérimente la félicité en se remémorant des instants passés comme, par exemple, des moments de son enfance, de sa jeunesse ou bien de proches. C’est ainsi qu’il écrit que “ les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdu ”, soit ceux qui appartiennent au passé, qu’on oublie mais qui, lorsqu’ils refont surface, nous procurent du bonheur.
Comment la phrase de Marcel Proust “ Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdu ” peut-elle convenir aux deux œuvres de Colette Sido et Les Vrilles de la vigne?
Dans une première partie nous verrons comment interpréter cette phrase de Marcel Proust. Puis, dans un second temps, nous verrons comment cette phrase convient parfaitement aux deux œuvres de Colette, Sido et Les Vrilles de la vigne.
Selon Marcel Proust, le vrai paradis est celui qui est perdu, non seulement parce qu’il appartient au passé mais également parce qu’il est enfoui dans la mémoire. Il n’existe que par un souvenir éphémère qui resurgit soudainement, indépendamment de la volonté et nous entraîne dans des moments heureux du passé.
Si les vrais paradis sont les paradis qui sont perdus, les paradis peuvent prendre la forme d’un proche décédé ou sorti de notre vie, d’un endroit dans lequel on ne se rend plus physiquement mais qui a existé par le passé et qui ne subsiste que par le souvenir.
Cette notion de vrai paradis signifie que le paradis est une chose réelle, effective. Le vrai paradis est donc un élément de notre vie qui à réellement existé ; il ne peut pas être le fruit de notre imagination. Le vrai de Proust signifie aussi qu’il y a des paradis meilleurs que d'autres et que les vrais paradis sont sans doute des souvenirs qui donnent à nouveau naissance à des sensations ou sentiments de bonheur déjà éprouvés.
Cette évocation du paradis par Marcel Proust rejoint la description faite par la Bible : un lieu du bonheur éternel où vont les âmes des justes après leur mort. Par extension il est aussi qualifié de lieu merveilleux, qui procure du bonheur, embelli par la nature.
Le paradis est alors compris comme des événements ayant marqué positivement notre vie, comme des personnes, des objets ou bien des lieux. Le paradis perdu peut donc être défini comme étant une chose, une personne ou un événement marquant appartenant à notre présent sous la forme du souvenir et avec le pouvoir de nous faire ressentir des sensations déjà expérimentées.
Nous retrouvons chez Colette le paradis évoqué par Proust qui prend la forme de souvenirs : souvenirs de lieux marquants de son enfance, de son enfance même ; souvenirs de sa jeunesse et de sa mère. Ce sont alors des moments importants et marquants de sa vie qu’elle embellis avec le temps pour que ceux-ci deviennent de réels paradis uniques.
Dans le premier livre de Colette, Sido, l’auteure se remémore de nombreux événements de son enfance mais plus particulièrement des moments partagés avec sa mère, Sido, dont elle nous fait le portrait.
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