Les airs & mers - 2GND GM
Dissertation : Les airs & mers - 2GND GM. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurore Pereira • 28 Novembre 2017 • Dissertation • 3 041 Mots (13 Pages) • 746 Vues
CONTROLER LES MERS ET LES AIRS PDT LA SGM
Quand débute la SGM en sept 1939, on peut déjà se douter de l'importance que vont revêtir la marine et l'aviation. L'utilisation de la force navale est très ancienne et dans le cadre d'une guerre moderne, la PGM a ouvert la voie au dvt de l'aviation comme outil militaire. Cependant, durant la SGM, il semblerait que le contrôle des mers et des airs acquiert une importance toute particulière pour les belligérants, et qu'il constitue désormais un élément, si ce n'est L'élément fondamental de leurs stratégies dans le cadre d'une guerre plus que jamais totale.
On va se demander en quoi le caractère total de la guerre donne une importance nvelle au contrôle des mers et des airs, qui devient essentiel à la victoire.
I. LE CONTROLE DES MERS ET DES AIRS PARTICIPE DE FACON CENTRALE A LA TOTALITE DE LA GUERRE
- La guerre aérienne, première de l’Histoire, est au centre d’un conflit qui est aussi une guerre d’anéantissement (conflit technique, radar surtout RU et qui l’utilisent, bombardements : encore plus dirigée contre les civils que la PGM)
Pendant la première phase de la Seconde Guerre mondiale en Europe, l’Allemange s'appuyant sur une nouvelle tactique militaire baptisée "Blitzkrieg" (guerre éclair), inaugure l’utilisation des airs dans sa tactique. La puissance aérienne allemande empêchait l'ennemi de se réapprovisionner ou de redéployer ses forces efficacement, et donc d'envoyer des renforts pour colmater les brèches pratiquées dans le front. Les forces allemandes pouvaient au contraire encercler les troupes ennemies et les contraindre à se rendre. Dès lors, la guerre aérienne apparaît comme un élément essentiel et redoutable dans la poursuite d’une guerre d’anéantissement.
Certains pays comprennent immédiatement l'importance de l'aviation et la considèrent dès lors comme une armée à part entière. C'est le cas du Royaume-Uni avec la Royal Air Force (RAF), c’est une armée à part entière qui ne dépend ni de la Royal Navy ni de l'Armée de terre. En Allemagne, la Luftwaffe elle aussi est indépendante des autres armées. En revanche, en France, les stratèges ont une conception particulière de l'aviation : pour eux, elle est et doit rester un outil au service des deux seules armées véritables, à savoir la Marine nationale et l'Armée de Terre. En Italie, le général Giulio Douhet prétend que l'aviation, employée seule, peut gagner une guerre en détruisant les infrastructures économiques et militaires ennemies. Sa théorie guidera les bombardements des villes menées durant la guerre d’usure de la Bataille d’Angleterre.
Sa thèse principale était restée en mémoire chez les Anglais comme « le bombardier passera toujours au travers ». Quelques données factuelles : Le 13 août 1940, la grande offensive allemande, qui devait être décisive ,l’opération était Adlertag( le Jour de l’aigle), fut lancée dans l'après-midi. La Luftwaffe, commandée par Göring, effectua 1 000 sorties de chasse et 485 sorties de bombardement. Elle perdit 45 bombardiers et chasseurs, tandis que les Britanniques perdirent 13 chasseurs. La nuit du 23 au 24 août 1940, la Luftwaffe bombarde “accidentellement” Londres. Churchill ordonne alors un raid de représailles sur Berlin (81 bombardiers lourds frappent au coeur du Reich) : la nuit suivant le Bomber Command récidive. Le 4 septembre, Hitler jure de rendre la pareille à Angleterre : “S’ils attaquent nos villes, nous effacerons les leurs de la carte. L’heure approche où l’un de nos deux pays s’effondrera et ce ne sera pas l’Allemagne nazie”. Le 7 sept, Göring lancent 300 bombardiers escortés par 600 chasseurs semer la terreur sur Londres : le Blitz commence. Elle touche principalement Londres, Coventry, Plymouth, Liverpool, et aussi les villes historiques de Canterbury et Exeter ainsi que la station balnéaire de Great Yarmouth. 14 621 civils sont tués et 20 292 blessés. Près de 3,75 millions de Britanniques évacuèrent Londres et les autres villes bombardés.
On voit alors se dessiner une nouvelle dimension de la guerre qui s’attaque, par l’intermédiaire du contrôle aérien, à l’arrière pour toucher et démoraliser la population civile. « Le but ultime de l’attaque d’une zone urbaine est de briser le moral de la population qui l’habite. Pour ce faire, nous devons parvenir à deux choses: premièrement, il nous faut rendre la ville matériellement inhabitable; et, second point, nous devons faire prendre conscience aux gens que leur est continuellement menacée. L’objectif immédiat est par conséquent de produire ce qui suit : 1/ la destruction et 2/ le peur de la mort » (note du service de l’état major de la RAF en sept 1941): le combat ne se passe désormais plus par le front, et la guerre devient une menace de mort également pour les populations civiles. L’armée terrestre est reléguer au rôle d’écran défensif pour protéger l’armée aérienne. On utilise tous les moyens voire la guerre aéro chimique pour démoraliser la population civile. Tuer des civiles devient, dès lors, une horrible plus-value dans la conduite de la guerre.
Le Général Harris, responsable du Bomber Command, met au point les bombardements sur zone. Le 30 mai 42, 1 000 bombardiers soit un cortège aérien de 400km, bombardent Cologne. L’emploi de bombes incendiaires au milieu de bombes explosives multiplie les dégâts.
24-25 juillet 1943 : bombardement Hambourg: 50 000 morts.
Bombardement de Dresde : le plus meurtrier et symbolique: 30 et 50 000 morts, le 13 février 1945.
Le paramètre de mondialisation de la guerre renforce l’aspect central du contrôle aérien durant la SGM. En Novembre 1944, on voit la même stratégie se dessiner au Japon. Les américains qui possèdent l’île Mariannes, lancent des vagues de B29 menées par le général Le May sur le Japon. Le 10 mars 1945, on bombarde Tokyo, le bilan est lourd : 100 000 morts.
Les opérations aéronavales sont combinées à la fois en Europe et dans le Pacifique ce qui marque l’importance du contrôle des mers et des airs alors que le conflit se mondialise.
2. la guerre maritime, si elle n’est pas nouvelle, devient un élément central d’un conflit qui est aussi économique
Bien que l’enjeu maritime n’est pas nouveau dans le conflit, la Seconde Guerre Mondiale donne une dimension toute nouvelle à la guerre maritime. Les batailles navales au canon sont définitivement terminées, et on appréhende dorénavant d’une nouvelle manière la guerre maritime. Le contrôle des mers est donc devenu primordiale du point de vue des ressources économiques mais aussi dans la conquête militaire. On voit dès lors, la technologie se mettre au service des armes navales.
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