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La vie est belle, Roberto Benigni

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Par   •  1 Octobre 2024  •  Compte rendu  •  3 086 Mots (13 Pages)  •  98 Vues

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LA VIE EST BELLE

INTRODUCTION

Roberto Benigni a montré qu’ à travers son film La vie est belle, on peut faire de la poésie et de l’humour, après les camps, et même avec les camps.

Ce film fut un énorme succès public. On peut donc se demander ce qui justifie un tel engouement.

En quoi ce film est-il spécial ? Comment parvient-il à profondément toucher le spectateur ?

Pour répondre à cette question, nous verrons que La vie est belle est d’abord une comédie féerique (I), mais aussi une critique de l’idéologie nazie dans laquelle Roberto Benigni a su amener l’humour et le jeu jusque dans les camps de concentration (II).

I. LA PREMIERE PARTIE DU FILM

Dans cette partie, nous sommes dans un conte de fée où le héros surmonte tous les obstacles et tout est bien qui finit bien.

Guido a le don de métamorphoser le négatif en positif et c’est un véritable clown victorieux.

Nous allons voir que cette première partie du film allie le conte de fée et le comique dans un univers inquiétant.

A) Un conte de fée

Dans cette 1ere partie du film, bien que La vie est belle se déroule dans un contexte tout à fait réel, ressemble par bien des aspects à un conte de fée.

  • Tout d’abord l’annonce du narrateur au début du film qui l’associe à un conte: “cette histoire est simple, pourtant elle n’est pas facile à raconter. Comme un conte, elle est douloureuse, comme un conte, elle est pleine de merveilleux et de bonheur”

  • La chute de la princesse dans les bras du prince. En effet, Dora tombe d’une grange et Guido se trouve en dessous pour la rattraper.
  • Lors de leur rencontre, le jeune homme se présente comme le “prince Guido” et appellera son amour “princesse”.
  • Comme dans tous les contes, les deux personnages doivent surmonter différentes épreuves: celle du méchant qui, ici, est le fiancé de Dora (qui prend peu soin d’elle et qu’elle  n’aime pas réellement), ainsi que leurts différences sociales: Dora est issue d’une famille riche et fasciste et Guido est un “pauvre juif”.
  • Lors du mariage de Dora, scène digne d’un conte de fée, Guido la libère de son amant pendant un bal où Dora porte une réelle robe de princesse sur un cheval nommé “Robin Hood” (Robin des bois) tel un prince charmant.
  • De cette union naitra Giosue, le bonheur de cette famille semble tout a fait réel et reflète la fin d’un conte “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ...”

B) La tonalité comique

On y retrouve dans cette première partie différents comiques.

  • Dés le début du film, le spectateur s’attend à ce que ce film soit riche en comique grâce à l’image de clown que nous incarne Guido, mais aussi dans la façon dont il se comporte avec son comique de geste. Il a en effet des allures “chaplinesques”

  • On y retrouve aussi un comique de situation: lorsque Guido se retrouve par erreur avec un caniche sur son plateau au milieu de choux à la créme. Ou encore lorsque les freins de la voiture de Ferruchio lâchent. Ils se retrouvent pris pour des nazis et lorsque Guido fait signe à la foule de se pousser, son signe est compris comme un salut nazi.
  • On y retrouve enfin le comique burlesque. Lors d’une séquence, Guido fait accidentellement tomber un pot de fleurs sur un employé de la mairie et descend alors, des oeufs à la main, pour s’excuser. Le temps de vérifier si le pot de fleurs n’a blessé personne, il pose les oeufs dans le chapeau de l’employé. Ce dernier, vexé et énervé, remet machinalement son chapeau et se retrouve avec une omelette sur la tête.

C) Une atmosphère inquiétante.

Cette premiere partie appate le spectateur et le fait entrer dans une histoire qui a l’air joyeuse et jolie.

Pourtant cette partie laisse entrevoir quelques éléments inquiétants.

  • Tout d’abord, l’ouverture du film se fait sur une petite séquence où on voit Guido porter son enfant dans le brouillard.
  • Aussi la voix off tient des propos assez étranges: elle nous avertit que nous allons voir un conte plein “de merveilleux et de bonheur” mais dit aussi que “cette histoire est simple, pourtant elle n’est pas facile à raconter. Comme un conte, elle est douloureuse …”
  • Enfin, cette partie est marquée par l’omniprésence du fascisme et du nazisme qui présagent la suite négative du film. On peut relever différents épisodes: l’agression de l’oncle Guido ou encore le tag antisémite sur le cheval “Juif.

                                 Les neveux de Ferrucchio (ami de Guido) se nomment “Benito et Adolf”

                                 Affiches mussoliniennes sont placardées partout sur les murs.

                                 Episode à l’école primaire où a directrice explique aux élèves qu’un inspecteur va venir pour leur expliquer la théorie des races et le fait qu’ils appartiennent à une classe supérieure.

La vie est belle est donc dans un premier abord un film de comédie avec un côté conte de fée qui nous fait rire et rêver grâce à son personnage principal qui comporte des formes d’humour varié. Cette partie est un contraste entre le contexte dans lequel il se trouve et l’humour que produit Roberto Bednigni.

Dans la deuxième partie, Guido tentera t’il d’échapper à la dure réalité des camps de concentration en créant ainsi les différents humours vus ci-dessus ? Le rire pourra t’il permettre d’échapper à l’horreur ?

II. LA DEUXIEME PARTIE DU FILM

Dans la 2e partie, le film bascule dns la tragédie et le pathétique lorsque nos 3 protagonistes se retrouvent déportés.

Roberto Benigni évite le piège du réalisme mais le film atteint la réalité grâce aux émotions.

La Shoah a constitué, directement ou indirectement, l’objet de plus de trois cents films. À partir de la moitié des années 1990, la Shoah commence à être traitée dans les films selon des modalités et des stratégies narratives nouvelles, comme si la distance temporelle avait permis de lever des interdits sur la représentation de cette tragédie. Les films La vita è bella de Benigni et Train de vie de Mihaileanu sont deux exemples significatifs de ce tournant, puisqu’ils abordent la Shoah à travers le comique et l’humour noir. Ces deux films, même en s’éloignant des représentations réalistes et du genre documentaire, parviennent à respecter le devoir de mémoire en donnant une portée universelle au message de fraternité et de paix offert au public. Le premier film est divisé en deux parties : la première nous montre dans la Toscane de 1939, où la politique raciale fasciste commence à se mettre en place, la rencontre entre le Juif Guido et Dora qui se termine par leur union et la naissance de Giosué ; dans la seconde partie nous découvrons les personnages cinq ans après dans un camp de concentration d’où seulement l’enfant et la mère sortiront vivants

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