Analyse linéaire du Buffet de Rimbaud
Fiche : Analyse linéaire du Buffet de Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar CLEMENT.CRIEL959 • 30 Avril 2024 • Fiche • 919 Mots (4 Pages) • 156 Vues
Analyse linéaire 2
Arthur Rimbaud est un poète français du 19ème siècle . C’est un homme qui voit la poésie comme moyen de faire évoluer les choses. Il appartient au symbolisme qui est un mouvement littéraire de la deuxième moitié du 19ème siècle. Les symbolistes utilisent des images et des analogies pour évoquer le monde sans jamais les expliciter. « Le Buffet » est un sonnet de la seconde partie du recueil Cahier de Douai qui date de 1870. Tout au long de ce sonnet moderne, l’auteur parle d’un objet quotidien. Un objet qui paraît banal , mais qui se transforme progressivement sous les yeux du lecteur en objet insolite. Ainsi, nous pouvons nous demander ce que représente le Buffet ? Afin de répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier lieu dans le premier quatrain la description extérieure de cet objet puis dans le deuxième quatrain et dans le premier tercet la description intérieure et enfin nous verrons la conversation de l’auteur avec le buffet dans le deuxième tercet.
Commençons l’analyse par ce premier quatrain.
Ici, le présentatif « c’est »place le lecteur dans une proximité avec le Buffet comme si l’auteur le montrait. Arthur Rimbaud utilise de nombreux adjectifs comme « large, sombre » , Cela symbolise la puissance du buffet qui va être imposant et réconfortant pour le poète. Dans le deuxième vers , L’auteur déplace l’aspect du simple meuble en le personnifiant et en le comparant à une vieille personnes comme nous pouvons le voir à travers les adjectifs « vieux, vieilles ». la allitération en [v] insiste aussi sur cet aspect.. Ainsi, le Buffet peut s’apparenter à une figure de personnes âgées notamment protectrice. Le dernier vers de ce quatrain contient le champ lexical de odeur/goût « vin, parfum ». C’est deux éléments sont opposé par leur adjectifs représentatifs vieux pour vin et engageant pour parfum grâce à la césure. Le Buffet représente donc des souvenirs chers pour le poète.
Maintenant, nous allons passer à l’analyse de la deuxième partie qui correspond au deuxième quatrain et au premier tercet qui représentent la description intérieure du Buffet.
L’expression « tout plein » est une hyperbole qui fait l’éloge des objets qui va énumérer. Le buffet est caractérisé par le bazar « un fouillis », ce bazar évoque à l’auteur des souvenirs de son passé. On en déduit que, le Buffet a été un témoin privilégié d’un temps passé mais ce substantif n’apporte pas d’informations plus précise . « Vieilleries » rime d’ailleurs avec « flétries » en rime croisée. L’auteur a fait en sorte que ses rimes soient des synonymes pour accentuer le temps qui passe. De plus les énumération définissent les souvenirs du poète qui défilent dans sa mémoire il va les citer du moins essayer successivement du vert 9 à 11 , mais cette énumération reste imprécise comme si le poète souhaitait garder pour lui certains éléments .
Dans le premier vers du tercet, le conditionnel a la césure «trouverait » émet une hypothèse basé sur un souvenir. L’enjambement de « cheveux blancs ou blonds »montre qu’il ne peut pas s’arrêter de décrire. De plus, les nombreuses « , » le confirme. Toute cette énumération permet à l’auteur de faire revivre ses souvenirs grâce aux objets présents dans le buffet
Passons maintenant au dernier tercet de ce sonnet qui présente un dialogue avec le buffet.
La ponctuation, le tiret au début du tercet est une marque du dialogue. Le pronom personnel « tu » dans « tu sais bien des histoires », « tu voudrais conter » ou « tu bruis » permet une personnification du buffet et la mise en place du dialogue. D’ailleurs chaque verbe relié à ce pronom personnel donne des capacités, voire des qualifications différentes à cet objet du quotidien : la mémoire avec « tu sais », la parole avec « conter » et enfin l’expression avec « tu bruis ». Cela fait penser au lecteur que le poète souhaiterait engager un dialogue avec ce buffet. Cette utilisation du « tu » montre l’importance du buffet pour le poète. L’adverbe « lentement » placé à la césure appuie sur l’âge du buffet comparé à une personne âgée. Enfin l’euphémisme « tes grandes portes noires » désigne la mort et le temps qui passe.
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