Hobbes, l'être humain

Atelier A

L’Être humain 340-102-MQ/340-102-BB

Veuillez répondre en équipe aux questions suivantes.

L’ensemble vos réponses devraient exiger un développement explicatif qui suppose plus qu’une ou deux phrases. 

N.B. – Il est impératif de bien citer vos sources, y compris les textes à l’étude (consultez le module Méthodologie : Citations et références sur la page du cours Moodle).

1. Les philosophes depuis Aristote définissaient généralement l’être humain comme un « animal politique ». Expliquez les raisons pour lesquelles Hobbes pense que cet axiome est faux et pourquoi il résulte d’une contemplation « trop légère » de la nature humaine.

Réponse : Plusieurs philosophes, comme Aristote, ont auparavant défini l'être humain comme étant un animal politique. Cependant, dans le texte Le Citoyen, Hobbes est en désaccord avec cela, car il affirme que ceux-ci ne se regroupent pas en société à cause d'un besoin naturel, mais plutôt par désir personnel: « Car si l'on considère de plus près les causes pour lesquelles les hommes s'assemblent, et se plaisent à une mutuelle société, il apparaîtra bientôt que cela n'arrive que par accident, et non pas par une disposition nécessaire de la nature.^[1]» En effet, les humains ne se regrouperaient pas par instinct de la nature, mais pour ce qu'autrui leur apporterait, c'est-à-dire, honneur et utilité. Hobbes donne l'exemple du commerce. Pour lui, on ne commerce pas avec nos voisins pour l'avancement financier de la société, mais plutôt pour son propre statut financier. En effet, si l'on considère que l'homme profite des autres pour gagner de l'honneur, nos acheteurs nous sont utiles pour développer notre commerce, ainsi celui-ci s'accroît et nous apporte de l'honneur et de la reconnaissance auprès de tous, ce qui nous procure une augmentation d'estime de soi. Ainsi, il en va de même pour tout raisonnement humain. Aucun humain ne veut se sentir inférieur à un autre, car: « Tout le plaisir de l'âme consiste en la gloire (qui est une certaine bonne opinion qu'on a de soi-même) ou se rapporte à la gloire.^[2] » Cela explique alors pourquoi nous vivons en crainte mutuelle les uns envers les autres, puisqu'être inférieur ferait mal à notre amour propre. Cette même crainte est perceptible chez les animaux, qui se base, comme chez l'homme, sur l'expérience et la prudence. Alors, Hobbes tend à effacer la frontière entre l'homme et l'animal, ce qui ne fait pas de nous un "animal politique", mais tout simplement un animal, basé sur nos agissements et notre instinct.

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