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Plaidoirie Harcèlement de rue

Discours : Plaidoirie Harcèlement de rue. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2023  •  Discours  •  1 746 Mots (7 Pages)  •  370 Vues

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Mesdames, messieurs, bonjours à tous. Si je me présente devant vous en ce jour, c'est pour me battre, me délivrer d'un poids, de ce poids chaque jours un peu plus lourd que la veille. On m'a toujours dit qu'il valait mieux être franche dans la vie. Je vais donc l'être avec vous. Ce fardeau pèse sur mes épaules depuis quelques années et aujourd'hui, je suis fière, fière d'oser et honorée d'avoir votre écoute. Peu de gens osent le pointer du doigt mais cela ne peut plus durer. A travers ce discours, je m'apprête à dénoncer une cause qui me tient à cœur. Pourquoi ?, me direz-vous. Tout simplement car j'en fus moi-même victime et témoin, comme bon nombre de personne dans cette salle. En plus de concerner autant l'homme que la femme, ce sujet est d'actualité notamment grâce aux hashtags Balance ton quoi. Le monde commencerait-il enfin à se réveiller ? Vous l'aurez sans doute compris, il s'agit du harcèlement mais pas n'importe lequel. En effet, celui que je vais aborder est le harcèlement de rue aussi communément appelé, outrage sexiste.

Avant toute chose, qu'est ce que le harcèlement de rue. Ce sont les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeller verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.Vous savez, les sifflements, les commentaires sexistes, les interpellations ou insultes, voire les attouchements… Ces comportements qui touchent principalement les femmes et les personnes LGBT dans la rue, les bars, les transports et les espaces publics. Leurs répétitions ou leur violence génèrent un environnement hostile à la victime et portent une atteinte inacceptable à sa dignité et à sa liberté. Ce n’est pas de l’humour, ce ne sont pas des compliments, et ce n’est certainement pas de la drague ! Combien de femmes apprennent à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trottoir ou s’habiller différemment ? Elles ne se sentent pas en sécurité, pas libre. Par crainte, elles deviennent moins ouvertes aux vraies rencontres. La drague et le harcèlement de rue ne sont pas la même chose et il est anormal de les confondre. La drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur. Dans le but d'illustrer mes mots, laissez moi vous raconter l'histoire d'Amélie.

[Il était au alentour de 17h30 lorsque Amélie, 14ans, monte dans le métro parisien. D'habitude elle est accompagnée par une camarade de classe qui descend deux arrêts après elle mais, ce jour là, elle n'était pas venue en cours. Au quotidien Amélie n'aime pas se balader seule en centre-ville et si par malheur elle s'y retrouve obligée, elle fait toujours en sorte de passer inaperçue, d'être la plus discrète possible. Se camoufler sous ses vêtements lui permet de se sentir plus en sécurité et en confiance quand elle se trouve dans un lieu public. Cependant, ce jour là, le thermomètre affiche près de 30°C, se cacher sous une veste, un jean est inconcevable. La jeune adolescente est donc vêtue d'une jupe légère tombant à peine aux dessus des ses genoux ainsi que d'un t shirt large, histoire de ne pas trop laisser apercevoir les formes de son corps. Après s'être assise ni vue, ni connue, sur un siège disponible, un homme, la quarantaine, s'assoie juste en face d'elle. Le visage angélique d'Amélie doit attirer l'attention de cet inconnu qui s'est déplacé dans l'unique but de pouvoir observer de plus près le corps de la demoiselle. Son regard insistant et malveillant ne la pas laisse Amélie insensible. Les minutes passent et il ne cesse de la scruter de haut en bas. Les secondes semblent être des heures.

Jamais le métro ne lui a paru aussi long et un regard aussi menaçant et intimidant.

La tension monte en elle accompagnée par des larmes. Elle ne peut pas s’empêcher de réfléchir à quoi cet homme peut-il bien penser en étudiant avec perversion toutes les courbes de son corps. Le visage de la jeune fille se transforme minutes après minutes en un appel au secours. Enfin arrive le moment où elle peut sortir du métro. Elle n'a alors plus qu'une idée en tête, sortir, s'enfuir le plus rapidement possible et rentrer chez elle, en sécurité, loin du danger de la ville. Trop empressée de fausser compagnie à son harceleur, elle ne se rend pas compte immédiatement qu'il l'a suivi à sa sortie... jusqu'à ce que celui-ci l'interpelle. « Salut ma jolie, que fais tu ? » « Ne me dis pas que tu rentres chez toi quand même ! Restes avec moi il fait beau ! » « Elle te va bien dis donc cette petite jupe ! Elle est pour moi ? » « Je peux te raccompagner chez toi, c'est plus drôle de faire la route à deux ! » Jusque là Amélie n'a réussi qu'à aligner quelques misérables mots, tétanisée par la peur, « Merci et non je préfère faire la route seule ». Malgré ce refus, le prédateur poursuit son entreprise, déterminé, excité, et sûr de lui. Il fait le chemin jusqu'à la ruelle où se trouve l'appartement d'Amélie. Il ne se passe pas une fraction de seconde sans qu'il ne l'a tienne fermement par les hanches, lui caresse

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