Une Rue à Londres, Robert Frank

Analyse de la photographie

À la première vue de cette photographie, on constate qu'il s'agit d'une rue de Londres, en noir et blanc.

Celle-çi possède trois plans distinct.

Le premier est représenté par la voiture, qui s'avère être un corbillard à l'extrème droite. La portière ouverte de l'automobile laisse paraître dans le cadre formé par la fenêtre un balayeur de rue, situé au second plan, tout comme la fillete que l'on peut voir en train de courir, placée de l'autre côté de la rue.

Enfin, le troisième et dernier plan de la photographie est caractérisé par les batiments londoniens et à l'athmosphère brumeuse.

La photographie est composée de lignes de forces ainsi que de lignes de fuites, qui tentdent vers un même point de fuite.

Ces lignes nous permettent aussi de définir un sens de lecture passant du corbillard, à la fillette, puis au batiment opposé, au balayeur, pour revenir finalement sur le corbillard. Ce sens forme alors un cycle.

L'image est aussi composée de masses importantes, telles que l'automobile et les bâtiments, contrastant avec la petitesse et la solitude de la petite fille, mettant en avant l'emprise qu'ils ont sur elle.

Enfin, l'atmosphère brumeuse et l'ombre de la fille sur le sol permettent de situer la scène au petit matin, un matin plutôt siniste, dû au fait de la rue vide et de la présence du corbillard.

On peut donc interprété cette photographie comme reflétant un cycle, le cycle de la vie, et donc de la mort.

La fillette cour, s'éloignant du corbillard, comme fuyant la mort. Mais l'issue obstruée du couloir dans lequel elle se trouve, formé par la rue semble la mener à une finalité inévitable, celle du corbillart, soit la mort.

Ce cycle est d'autant plus mis en évidence de par la symétrie entre la fillette et le balayeur, pouvant être représenté comme la grande faucheuse, ou simplement comme un mortel, ayant déjà un pied dans le corbillard …

« Une rue à londres », robert frank – 1951.

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