Street art
Étude de cas : Street art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarawalala • 15 Novembre 2017 • Étude de cas • 1 464 Mots (6 Pages) • 837 Vues
STREET ART
Sara Sherif Calvin 204
Avril 2012 2ème OS art
LE STREET ART À BERLIN
a) L’ origine du street art :
Pour évoquer l’origine du street art nous devons d’abord nous intéresser à celle du
graffiti. Celui-ci apparaît pour la première fois à Philadelphie à la fin des années 1960. Ce
courant artistique a pour but de représenter la signature des artistes, autrement dit leur
blaze, et ce dans un environnement urbain. Le graffiti est utilisé par les artistes, aussi
nommés writers, pour exposer le plus possible leur signature, et donc pour se bâtir une
réputation au près des autres graffeurs. Principalement alimenté par des jeunes, ce
mouvement illégal ne cesse de fleurir et de se développer dans le monde entier. On
observe en effet, sa grande présence dans nos paysages urbains, et cela sous trois formes
différentes ; le tag, le throw-up et la pièce.
Le tag est la forme la plus
ancienne du graffiti. Ayant un
format environnant celui d’une
page A3, il est réalisable en
quelques secondes et représente
tous simplement la signature du
tagueur (tag signifiant signature en
anglais). Au début du mouvement,
les tags étaient totalement lisibles
et leur aspect calligraphique n’était pas
travaillé. Puis au fil du temps, les tagueurs ont cherché à créer des signatures à l’aspect
visuel plus abstrait, plus personnalisé, et plus stylisé, où ils remodelaient à leur manière
les lettres de l’alphabet. Les graffeurs usent de la surexposition de leurs tags, pour
«Flip One bombant son nom dans le Métro de New York»
manifester visuellement leur existence et se bâtir une notoriété auprès des autres
tagueurs. Cet art urbain étant illégal, les artistes ressentent le besoin d’anonymat (des
forces de l’ordre) en paradoxe avec celui de la reconnaissance (des autres graffeurs).
Le throw-up (ou throwie)
apparaît, lui, à New-York vers
1975. Les tagueurs voulant de
plus en plus attirer l’attention
sur leur signature, décidèrent
d’adopter cette forme de graffiti.
Le throw-up étant environs 20
fois plus grand que le tag, il est
également plus travaillé. En
effet, les writers utilisent souvent
des bubble letters qu’ils remplissent
de couleurs. Jouant avec l’ombre et la lumière, mais également avec les contours et la
mise en valeur de leurs lettres, ils rendent ainsi leurs oeuvres plus sophistiquées. Malgré
cela, les artistes ne sont pas jugés sur le style de leurs throwies, mais sur leur nombre. En
effet, le principe de cette forme de graffiti reste le même que celui tag, où il faut tout
simplement exposer le plus possible sa signature, afin de se faire connaitre auprès des
autres writers. Le throw-up reste cependant un moyen pour les artistes d’être plus
présent et plus imposant sur la scène du graffiti.
La pièce apparait en même temps que le
throwie, mais prend son essor vers la fin
des années 1970. C’est la forme de graffiti
la plus complexe, la plus longue à réaliser,
et la plus appréciée du grand public.
Comparable à une peinture murale, elle
impressionne par ses couleurs et son
style. En effet, les writers passent souvent
Throw-up de Chas, Ghana 2011
Photo de Noc167 posant devant l’une de ses pièces à NY
des heures à réfléchir à la composition et à aux aspects stylistiques de leurs oeuvres.
Généralement exécutées sur des rames de métro ou des murs, les pièces ont le même
but que celui des tag et des throw-up.
Revenons maintenant
au street art. Aussi
appelé «post-graffiti»
ou encore «peinture
urbaine», il découle
tout droit de la même
culture que celle du
graffiti, et comme
celui-ci, il rejette les
lois et les
institutions de la
société. Cependant,
le street art se différencie grandement de son ancêtre et cela pour plusieurs raisons. En
effet, remplaçant les lettres du graffiti par un logo ou une image symbolique, la peinture
urbaine ne représente pas la signature de l’artiste, mais véhicule ses idées. Plus
diversifié, le street art est également bien plus artistique que toutes les formes de graffiti
existantes. Utilisant plus de techniques, telles que ; le pochoir, la peinture à l’huile, les
stickers, le fusain (...), cet art urbain paraît bien plus esthétique. De plus, contrairement
au graffiti, les artistes pratiquant le street art utilisent souvent l'environnement dans
lequel ils se trouvent pour donner du sens à leur oeuvre. Étant également un art illégal,
ils savent pertinemment que leurs créations sont éphémères et qu’ils se doivent de
garder l’anonymat au risque d’être arrêté. En conclusion, nous pouvons ajouter que le
street grâce à son langage visuel ne s’adresse pas seulement aux autres artistes, mais
également et surtout au grand public.
b) Le street art à Berlin :
Étant un art illégal et pas spécialement organisé, le street art peut être trouvé partout
dans la ville de Berlin. En effet, certains artistes comme par exemple Above avec son
oeuvre intitulée : Looking for a ride (voir page suivante n. 1), aiment jouer avec les contrastes
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