Les Fleurs du Mal – Charles Baudelaire "Spleen et Idéal"

Les Fleurs du Mal – Charles Baudelaire

Spleen et Idéal

Charles Baudelaire, poète Romantique du XIXème siècle a publié en 1857 le recueil  de poèmes  Les Fleurs du Mal.

Cet ouvrage à fait naitre un vrai scandale, engendrant une censure suivie de la condamnation de Baudelaire par les tribunaux pour outrage à la moralité publique.

Problématique : Quels sont les éléments qui nous montrent que Baudelaire est un poète de la modernité ?

Baudelaire peut être considéré comme un poète de la modernité, tant sur la forme que sur le fonds. Nous allons donc essayer de comprendre pourquoi en relevant tous les éléments des différents poèmes permettant de l’affirmer.

1. La forme

Dans les Fleurs du Mal, Baudelaire a principalement utilisé la forme traditionnelle qu’est le sonnet, mais il est également l’un des premiers poètes à avoir écrit en prose, dans la lignée de Aloysius Bertrand (1807 -1841) créateur de cette dernière.

La prose est une forme poétique  moderne car elle se traduit par la disparition des codes traditionnels de la poésie telle que la versification. (Rîmes, mise en espace des mots…)

Il a notamment utilisé ce style dans le Poème LIII  l’invitation au voyage  qui ne respecte pas les règles poétiques classiques de l’époque le démarquant ainsi des poètes contemporains

1. Le fond

Baudelaire est un auteur moderne par le choix des sujets qu’il a abordés.

En effet, des thèmes tout à fait nouveaux ont fait leur apparition, tels que :

• La Ville évoquée dans la partie Les Tableaux Parisiens des Fleurs du Mal où il la qualifie d’étouffante, de sale et d’obscure.

Exemple : Poème CIII  Le crépuscule du matin « une mer de brouillards baignait les édifices » (V. 21).

• La Laideur et la mort évoquées de façon très lugubre et sombre

Exemple : Poème XXIX Une charogne  « les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride » (V.17).

• L’amour abordé par Baudelaire comme étant un sentiment qui n’apporte que tristesse et désillusion par rapport à son idéal.

Exemple : Poème L Ciel brouillé « o ! Femme dangereuse »  (V. 13).

• L’isolement ressenti par Baudelaire face à l’incompréhension du reste de la société sur son propre idéal, il se sent abandonné, délaissé et incompris.

Exemple : Poème II L’albatros  « Exilé sur le sol au milieu des huées » (V.15).

• La fuite du temps avec l’enchainement des saisons, en particulier à l’approche de l’automne et de l’hiver  dont les paysages rappellent à l’auteur la mort le plongeant dans une intense mélancolie.

Exemple : Poème LVI Chant d’automne « Bientôt nous plongerons dans les froids ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! (V. 1-2).

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