Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire "spleen"

Spleen- Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire Analyse bac français

Introduction :

« Spleen » est le deuxième poème portant ce titre sur les quatre présents dans la partie « Spleen et Idéal » du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Le mot « Spleen » n’est pas utilisé en français au moment où Baudelaire l’emploie. C’est un mot anglais désignant une profonde mélancolie sans cause apparente. Composé en alexandrins et de trois strophes inégales, ce poème, écrit à la première personne, nous immerge dans la vie et l’esprit de l’auteur. Charles Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857. Il s’expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en inspirant le symbolisme. Nous pouvons alors nous demander, comment l’auteur évoque-t-il dans ce poème son état d’âme et plus précisément le poids des souvenirs sur lui ? Pour répondre à cette question, nous étudierons le texte en suivant son mouvement. Premièrement, nous verrons le bilan qu’annonce le poète au vers 1, Deuxièmement, nous nous intéresserons à l’inventaire chaotique de ses souvenirs des vers 2 à 14. Dernièrement, nous étudierons l’ennui pesant que ressent Charles Baudelaire des vers 15 à 25.

1. Bilan

-Poème s’ouvre sur une phrase déclarative « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans »

        🡪Première personne du singulier

        🡪Hyperbole : donne l’impression d’une immense mémoire, d’une expansion du temps de la réflexion de Baudelaire.

        🡪Ouverture musicale qui annonce le thème qui sera développé dans les séquences suivantes, qui indique leur tonalité : l’immense lassitude qui est celle de celui qui a tout vu. Cela souligne le nombre important des souvenirs pesant dans la mémoire du « je ».

1. L’inventaire des souvenirs

-Comparaison du « je » au vers 4 à un objet, un meuble au vers 2 « gros meuble », saturé « encombré »

-Adjectif « encombré » + énumération qui le complète qualifie le meuble et le cerveau. Les deux noms se superposent ce qui permet à l’auteur de donner une image rustique et concrète de son âme

-Glissement entre l’évocation d’objets du passé au début du poème à l’évocation de la mort dont le thème est très présent dans ces vers 6 à 10. En effet, nous retrouvons les lieux de conservation des dépouilles après la mort comme « pyramide », « caveau », « fosse commune » et « cimetière » sont en nombre importants.

-Présence de la mort est également évoquée au travers de l’association entre le souvenir et la décomposition la comparaison « comme des remords se traînent de longs vers » v.9 Sa mémoire est comme rongé par les vers, cela signifie donc que les remords hantent Charles Baudelaire et qu’il a ainsi le sentiment d’échoué en tant que poète.

- Dans les 4 derniers vers de cette strophe, l’auteur évoque la vieillesse au travers du « je » qui devient un « vieux boudoir ».

- Les sensations auditives tel que « pastels plaintifs » v.12 rendent compte de l’impression visuelle. Toute ces sensations expriment l’absence de vie.

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