Fragment d’un épinétron réalisé entre le IVème siecle et le VIeme siècle avant J-C.
Dissertation : Fragment d’un épinétron réalisé entre le IVème siecle et le VIeme siècle avant J-C.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JULIESAT • 22 Février 2022 • Dissertation • 1 539 Mots (7 Pages) • 540 Vues
Cette oeuvre est un fragment de 8,5 cm, il est dans un mauvais état de conservation, il possède deux fissures montrant des restaurations déja effectuées sur cette oeuvre. L’artiste utilise la technique de la céramique peinte à figure noire pour représenter son décor, mais aussi la technique de l’incision sur la partie supérieure du fragment. On peut donc supposer que cette oeuvre fut réalisée entre le VIIéme siècle et le IVeme siècle avant J-C. Dès lors, nous nous attacherons à comprendre comment le décor de ce fragment nous permet de déterminer l’objet sur lequel il fut effectuer et sa signification?
D’abord on distingue que ce fragment adopte une forme courbée. Dans la partie supérieure de l’oeuvre un motif de point entouré de lignes circulaires est incisé. Certaines de ces incisions dépassent du registre et empiètent sur une double lignes noire et horizontale. Cet espace est séparé de la scène figurative par un motif de deux rangées de double lignes entourant un motif de clé grecque. Ces lignes doubles sont retrouvées en dessous de la scène décorative, ces éléments encadrent la scène principale qui se déploie dans un fond uniforme à la couleur de l‘argile jaune. Au-dessus de celle-ci l’oeuvre présente une scène avec un homme dirigeant un quadrige. De sa main droite il tient une cravache et dans l’autre les rênes de ses chevaux. Celui-ci a le corps dirigé vers l’avant et le visage vers l’arrière. Malgré l’état fragmentaire de cette oeuvre, on devine derrière lui un autre quadrige. Les chevaux de ce deuxième quadrige lèvent leurs pattes près de l’homme au centre de la scène, ils sont au galop. On devine alors que le décor de cette oeuvre représente une scène de course de quadrige en frise. Aussi on devine ce qui pourrait être une partie d’un arc derrière la tête des chevaux de ce deuxième quadrige. Les chevaux représentés devant les quadriges sont au nombre de quatre, l’artiste représente huit pattes. L’artiste utilise des rehauts de blancs incisés pour souligner les contours des corps mais aussi du quadrige et des chevaux. Le quadrige est particulièrement détaillé, les éléments constituant sa poignée et sa roue sont retranscrits par cette incision blanche. Les poils des chevaux sont relevés par des aplats de couleur pourpre sur leurs cou et leurs queues. Aussi des incisions blanches rehaussent leurs attaches au niveau de leurs gueules. Ces deux quadriges sont extrêmement rapprochés, les pattes des chevaux partiellement visibles rejoignent le bas du dos de l’homme. Devant cet homme le mécanisme de son quadrige est dessiné par un trait simple et épais. Celui-ci le relie à sa monture qui est en train de la pousser. Ceux-ci exercent une forme vers l’avant et l’on devine qu’ils sont au galops. Une inscription est placée à l’horizontale au-dessus de chaque quadrige. Une lettre « O » est visible en dessous des pattes relevées des chevaux du deuxième quadrige. Cela suggère que l’on pouvait retrouver des inscriptions aussi sur la partie inférieure de la scène. Cette scène est encadrée dans sa partie inférieure par une rangée de deux lignes horizontales noires et épaisses déja remarquées dans sa partie supérieure sur lesquelles repose les personnages et les animaux de la scène.
Cette scène représente donc une frise de quadriges dirigés par des hommes comme nous le suggère cette oeuvre partielle. En effet, la proximité des deux motifs de chars suggère le mouvement et la vitesse et la bataille pour gagner cette course. Ce personnage est vêtu à la grecque, ces vetement ne sont pas réelement détaillés et aucun pli n’est représenté par l’artiste. Des traits fins et blancs sont incisés et soulignent l’ovale de son visage, de ses yeux, de son nez et de sa coiffure. Le bras droit de cet homme est souligné aussi par ces incisions blanches et montre un membre musculeux. De plus la silhouette de ce corps est anguleuse, son dos se plis et dispose son buste en avant. L’artiste utilise ici une perspective frontale. En revanche les pattes des chevaux ne respectent pas cette perspective. L’artiste représente les pattes arrière des chevaux en deux groupes distincts, celle de droite et de gauche. De plus l’artiste représente huit pattes avant alors que le quadrige est censé être tiré par au moins quatre chevaux, il devrait y alors en avoir huit. Le corps des chevaux est quant à eux entièrement contourés de cette incision blanche. C’est aussi le cas pour la partie supérieure du quadrige et de sa roue. La profondeur est accentuée par la juxtaposition des silhouettes des chevaux et de leurs pattes situées derrière et devant le personnage. Le mouvement aussi est rendu grace aux animaux et la disposition de leurs membres. En revanche la figure humaine est rigide et sa position est peu naturelle puisque sa tête est
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