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Toute loi visel'interêtcommun de hommes

Cours : Toute loi visel'interêtcommun de hommes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2016  •  Cours  •  1 657 Mots (7 Pages)  •  1 120 Vues

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Toute loi visel'interêtcommun de hommes.

INTRO :

Nous avons ici un texte de Thomas d'Aquin, philosophe d'origine de Naples. Dans ce texte Thomas d'Aquin traite de l'application juste de la loi. Le butde la loiest l'intérêt commun des hommes, qui va permettre de garantir sa légitimité et donc chacun est obligé de lui obéïr. Toute loi est générale c'est à dire que le legislateur ne peut imaginer tous les cas particuliers possibles, les exceptions, et doit émettre une règle qui garantisse le bien en général, conformément à "ce qui se présente le plus souvent". Cependant il arrive dans certains cas, que l'application de la loi nuise au bien commun. Il faut alors refuser d'appliquer aveuglément la loi qui perdra donc sa légitimité dans ces circonstances particulières, parcequ'elle n'y remplut plus son rôle de protectrice du bien commun.  C'est donc lorsque son application est nuisible, en raison de circonstances particulières non envisagées, qu'on ne doit pas lui obéïr sous peine de commettre une injustice. On a donc le droit de désobéïr à la loi et même on le doit lorsque cell-ci nuit au bien commun. Comment la loi, générale, peut-elle être légitime, alors qu’elle s’applique à des cas particuliers ? Peut-elle prévoir des exceptions ? L'argumentation de Thomas repose donc en premier lieu sur le fait que la loi vise l'intérêt général mais qu'en deuxième lieu elle est susceptible de ne pas être appliquer et ne pas être obéït pour protéger le bien commun.

En premier lieu "la loi vise à l'intérêt commun des hommes" affirme Thomas d'Aquin. La loi s'applique à tous c'est à dire qu'elle ne mentionne aucun individu. La loi n'est loi que lorsqu'elle défend le bien commun à tous les citoyens. Si une loi visait à l'intérêt d'un seul ou quelques-uns individus, elle perdrai "force et valeur de loi". En effet, la loi est loi seulement quand ceux qui s'y soumettent le font volontairement car il savent que la loi défend le bien commun. Si la loi serait au service du bien particulier de quelques-uns, les autres n'y obéiront que sous la contrainte : le commandement en ce cas aurait peut-être nom de loi, mais il n'en aurait ni la « valeur », ni la « force »  puisqu'il faudrait alors ajouter la force physique brute, c'est-à-dire la peur de la répression, pour contraindre les gens à obéir. Ainsi, dans le cas d'une ville asssiégée comme le cité d'Aquin dont le legislateurdécide de promulguer la loi selon laquelle les portes doivent demeurer closes, la loi peut obliger les habitants au couvre-feu, aux lumières brillant dans la nuit étant pour l'ennemi des cibles faciles, elle peut les contraindres à descendre dans des caves afin de les protéger de quelconques attaques de bombardiers... Le legislateur vise bien par cette loi la défense de la ville, donc le bien commun aux citoyens de celle-ci, puisque les ennemis ne peuvent entrer dans la ville fortifiée tant que ses portes restent fermées.

En deuxième lieu, nous pouvons constater que la loi visant ayant pour but l'intérêt commun peut faire face à une difficulté récurrente. Cette difficulté concerne les cas particuliers et circonstances singulières que la loi ne pourrait prévoir car leur combinaison est infini. Par exemple si l'on reprend le cas de la ville assiégée cité par d'Aquin, si la ville serait menacé d'un incendie au moment même d'une attaque ennemi pendant laquelle ils essaieraient de forcer les portes de la ville, alors les citoyens auraient deux possibilités perturbatrices. La première étant d'abandonner leur poste pour éteindre les flamme et ladeuxième étant que  les personnes essayant de stopper le feu devraient venir renforcer la défense de la porte. Cependant si le feu vient à se propager, risquant de brûler tous les habitants, alors ne serait-il pas plus judicieux d'ouvrir les portes pour les laisser sortir et donc de les protéger et ainsi respecter l'intérêt commun quitte à laisser l'ennemi s'emparer de la ville? Un autre exemple pertinant telle que l'arrivée d'un espion ayant les plans ennemis,faudrait-il lui ouvrir les portes ou le laisser se faire capturer? Grâce à tous ces exemples on peut affirmer que l'intérêt général est bien difficile à définir etle bien-être commun, délicat à déterminer car tous cas n'est pas le même. Qui dira à celui dont la maison brûle, qu'au nom de l'intérêt général qui commande de garder les portes d'abord,  il devrait périr. Toutes les circonstances sont particulières, de sorte que la loi ne s'applique jamais parfaitement à la réalité qu'elle est pourtant censé régir.

On voit donc qu’il est difficile de définir et de mettre en pratique l’intérêt général, parce que les circonstances varient de manière infinie en raison de la diversité des hommes et de leurs caractères.Si donc la loi, au nom du bien commun, doit nécessairement faire abstraction des cas particuliers, alors il s'ensuit qu'elle ne s'applique jamais adéquatement à la situation présente, toujours singulière. La loi ne répond donc pas toujours à l'intérêt général puisqu'il ne satisfait pas le bien-être de tous les hommes.

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