BPJPEPS - outil pour la partie projet (projet théâtre et vidéo)

PARTIE 3 :

APPRENDS MOI À FAIRE TOUT SEUL

1. Les constats du projet, et les problématiques qui en découlent

Le Public de Schuman est un public spécifique, qui nécessite certains attentions particulières, comme nous tenterons de le montrer :

1 Les enfants sensibles aux injustices

Les enfants accueillis, les 6-12 sont des enfants très sensibles à l’injustice. Ils ressentent le besoin d’être dans la compétition, et cherchent l’indépendance, mais restent beaucoup dans la « comparaison » et dans la « confrontation ». Lors de la gestion d’un conflit, il est particulièrement difficile de leur faire prendre conscience des autres points de vue.

2 Un public sensible qui se dévalorise vite

Les habitants ne sont pas toujours confiants dans leurs ressources personnelles, et ne se pensent pas « capables de ». Un grand nombre de nos missions sont accès sur du développement personnel et notamment dans les activités d’expression.

3 Les demandes sont très axées autour des enfants, et les familles sont très demandeuses voire assez « consommatrices » pour cette tranche d’âge

Les familles sont extrêmement demandeuses de l’accueil que nous proposons pour les enfants. Loin d’être un désavantage, c’est bien leur envie de faire des rencontres, de sortir du quartier, d’être dans une démarche de convivialité et de dynamisme qui ressort.

Enfin, les sorties familiales sont aussi le cœur du projet du centre social : il concerne des familles avec enfants, on est bien sur la relation parents/enfants et ça concerne toutes les familles du centre. C’est aussi pour cela que 97% des structures de type centre social s’appuient sur un référent famille : dans un centre social, on crée du lien, en particulier entre les familles, entre les familles et le quartier mais aussi dans les familles.

4 La barrière de la langue

C’est un constat répété, remarqué à la fois par l’école Jean Bonis avec laquelle nous fonctionnons en partenariat : les enseignants et les parents ont fait part de leur difficulté à s’investir dans les devoirs et les moments de la vie scolaire de leurs enfants.

5 Un public fragile, de nombreuses familles en situation de précarité

Le quartier Schuman est un quartier très pauvre, dans lequel de nombreuses familles vivent sous le seuil de pauvreté, comme nous l’avons montré dans la partie I, lorsque nous avons évoqué les catégories socioprofessionnelles.

6 Une bonne participation des bénévoles, mais essentiellement féminine

Les actions du centre ont permis la création de l’association des « mamans citoyennes », une association qui a un rôle majeur dans nos actions de solidarité.

7 Un accueil dès le plus jeune âge

L’accueil propose un accueil des 0-3 ans, mais aussi des 6-12 ans avec de l’accompagnement à la scolarité, des activités d’éveil et des activités variées et des sorties.

8 Des habitués fidèles

Les habitants que nous recevons ont l’habitude de venir au centre. Ils connaissent les lieux et les animateurs.

En parallèle de ces constats sur les publics, nous pouvons remarquer certaines choses concernant l’équipe et la structure

9 Le manque d’activités d’expression, développant l’imaginaire et l’expression artistique

Le manque d’activités relatives à l’expression est une des raisons de mon embauche, puisque je suis en mesure de proposer des activités d’expression. C’est aussi quelque chose que l’équipe souhaite améliorer.

10 Un lieu de convivialité et d’accueil disponible et ouvert

Les habitants habitués n’hésitent pas à passer, même s’ils ne sont pas inscrits, pour prendre un café et rencontrer l’équipe. La convivialité du lieu est donc réelle. C’est d’ailleurs un lieu d’accueil, un foyer d’échanges, de rencontres…

11 Mon absence lors de la présentation d’activité des NAP

Je ne suis pas là lors des présentations d’activités le mardi midi, je n’arrive que juste après à cause du temps que je passe dans les transports. Mes collègues présentent les activités seuls. Il est impossible pour moi de participer aux sensibilisations pour les NAP.

12 Mon absence lors des inscriptions pour les activités saisonnières

Les inscriptions se déroulent le jeudi pour les mercredis et les vacances : je ne suis jamais là pour sensibiliser les publics à ce que je souhaite mettre en place. Mes collègues le font seuls. Il est impossible pour moi de participer aux sensibilisations pour les activités des mercredis et des vacances scolaires.

13 Une équipe d’animation qui fonctionne correctement

Si le centre social fonctionne dans le tout petit quartier Schuman c’est bien parce que l’équipe est désireuse de s’ouvrir vers les habitants et leur donner une place. Si aujourd’hui des actions, des projets et des animations voient le jour c’est bien parce que le public est désireux de venir au centre et d’y revenir.

14 Des locaux agrandis en 2004, une structure à taille humaine

La structure d’accueil est de taille réduite, néanmoins, elle nous permet de faire pas mal de choses. Étant basés dans un quartier de petite taille, la structure n’en est que plus attractive, puisqu’elle est à l’échelle de l’équipe. Pourtant, elle reste fragile : il s’agit à l’origine d’un bâtiment de type préfabriqué.

Le diagnostic que nous avons réalisé met en évidence deux constats que nous souhaitons traiter lors de mon projet : il s’agit d’une part du manque d’activités proposées qui développent l’imaginaire, l’expression artistique et corporelle, et d’autre part redonner l’espace aux familles pour leur permettre de reprendre confiance en leurs talents et leurs ressources personnelles. Nous considérons que le premier facilitera le deuxième.  

De là, nous choisissons d’isoler deux problématique :

Comment dynamiser l’expression artistique au sein du centre social ?

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