Analyse du livre "réparer les vivants" de Maylis de Kerangal

Réparer les vivants, Maylis de Kerangal,

éd. Gallimard, 304p., 21,90€

Dans Réparer les vivants, Maylis de Kerangal nous montre dans un récit haletant tout le cheminement d’une transplantation cardiaque, de la mort du donneur à la greffe et le suspens qui en suit. Tout cela en 24h, passant par différents points de vues: celui des parents, des chirurgiens, des coordinateurs, des infirmiers, du receveur; passant par des flashbacks sur l’histoire de ce cœur d’adolescent.

L’auteur n’oublie pas de parler du cœur, non pas seulement par sa fonction de pompe dans notre corps, mais aussi par l’aspect qu’on lui donne de centre de toute nos actions, de représentation de l’amour.

Un récit très précis marqué par de longues descriptions et des phrases qui n’en finissent plus, caractéristiques de l’écriture moderne. Maylis de Kerangal, a réussi à décrire avec une  grande précision les opérations, une exactitude qui a été validée par les coordinateurs que nous avons interrogé précédemment, ne voyant aucune erreur à noter.

Une écriture moderne qui ne respecte pas forcément les règles de la typographie française. Comme par exemple celles du dialogue où l’auteur n’utilise ni le discours direct ni le discours indirect mais un mélange judicieux des deux. Ce type de dialogue avec les paroles ancrées dans le récit ajoute encore plus de réalisme au livre, elles sont prononcées comme dans la vie!

Ce livre nous fait finalement réfléchir sur le don d’organe : Est ce que je veux être donneur ? Est ce que j’accepterais de prendre le cœur d’une autre personne ?

Il existe une adaptation de ce livre en film, par Katell Quillévéré.

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