Lecture analytique la session de surf, Réparer les vivants de Maylis de Kérangal
Commentaire de texte : Lecture analytique la session de surf, Réparer les vivants de Maylis de Kérangal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mauritania • 16 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 893 Mots (4 Pages) • 3 966 Vues
Page 1 sur 4
La session de surf, Réparer les vivants, Maylis de Kerangal
Problématique : Comment la romancière introduit-elle le lecteur dans l’univers de son héros ?
- Les surfeurs et leur environnement
- Le « van » et la mer
- Le « van » est souligné par la typographie (italique) → insiste sur l’importance du van, symbole de jeunesse et de liberté, par opposition à la « camionnette », jugée trop banale d’après le discours indirect libre qui donne accès aux pensées des garçons : « plutôt crever »
- Champ lexical de la saleté + vocabulaire péjoratif → intérieur du van négligé, crasseux, en désordre : reflet de la désinvolture des jeunes personnages
- 5 sens : la vue (« pages qui luisaient dans la pénombre »), l’ouïe (« poussant des cris de singes »), l’odorat (« puanteurs d’estran et de paraffine »), le goût (« Coca », « lait concentré Nestlé, les Pepito et les Chamonix »), le toucher (« humidité », « sable granulant ») → réalisme, le lecteur est imprégné du lieu
- Enumération de tous les éléments du matériel de surf (« estran », « paraffine », « surfs empilés », « combinaisons », shorties ou intégrales épaisses », « gants, chaussons, wax en pots, Jeashes ») → pose le cadre en lien direct avec le surf, qui envahit littéralement le van
Transition :
- Les surfeurs, des personnages attachants, unis autour de la même passion
- Les 3 amis sont désignés ensemble, comme « les garçons », ou à travers le pronom personnel « ils » associé à des verbes d’action (« ils ont mastiqué », « ils ont ouvert », « ils scrutent », « ils pointent »), ou encore désignés « par trois » de manière répétée (« tous les trois à l’avant », « leurs trois têtes », …) → suggère qu’ils sont unis dans les mêmes mouvements, les même gestes, les mêmes gestes, les mêmes actes, la même passion
- Champ lexical du surf → passion mise au centre du texte
- Passages de discours direct intégrés à la narration, sans typographie distinctive, sur un registre de langage familier (« plutôt crever », « faudrait pas tout becqueter », « on se bâfrer, yes, on va être des kings » …) → confère un dynamisme au récit, le rend plus vivant + le vocabulaire familier et anglais reflète la jeunesse des 3 personnages et leur désinvolture les rend sympathique au lecteur
- Ils se comparent à Christophe Colomb → se voient comme des héros, des aventuriers découvreurs d’un nouveau monde, celui du surf : un univers à la fois vécu et fantasmé
Transition :
- Le surf, entre rêve et réalité
- Le surf, un univers fantasmé
- Métonymie de la « vague » pour désigner le surf, vague déclinée sous toutes ses formes grâce à une énumération de synonymes (« déferlantes », « point break », « rouleaux », « tubes », « lames ») + personnification de la vague, présentée comme « la beauté en personne » → symbolique, considérée comme une déesse vénérée
- Vocabulaire mélioratif et superlatifs pour la qualifier : « la plus belle vague qui se soit jamais formée sur Terre », « légende » → recherche de la perfection
- Nombreux verbes au futur = projet, certitude → rêve censé devenir réalité « un jour », voire « l’été prochain »
- Enumération de tous les spots de surfs les plus célèbres au monde → visions paradisiaques
- Champ lexical du plaisir, du bonheur associé au surf (« plaisir », « fervent », « rush d’adrénaline », « joie terrible ») + hyperbole : « globes basculés hors des orbites ») → force du fantasme lié à une passion qui leur est vitale
Transition :
- Le surf, une passion universelle
- Un univers coloré : déclinaison de toutes les couleurs de la mer en dégradé du bleu au vert (« nuanciers de bleus », « cobalt pur », « verts profonds ») + couleurs vives des vêtements (« turquoise », « orange sanguine ») et des fleurs (hibiscus et tiaré) + « planche blanche » → dessine un tableau coloré d’un paradis rêvé
- Rythme ample et souple, avec des très longues phrases → comme pour mimer le mouvement des vagues
- Allitérations en [s] et en [p] → miment le roulement des vagues + consonne liquide [l] faisant allusion au milieu marin + assonance en [e] donnant de la musicalité au texte
- Monde fraternel, aux dimensions universelles : « la terre », « la tribu des surfeurs », « cette humanité nomade », « cette jeunesse lustrée de soleil et de liberté » = zeugma qui définit la communauté des surfeurs à la fois par son apparence et ses valeurs communes
...
Uniquement disponible sur LaDissertation.com