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Conscience et Liberté de Henri Bergson

Commentaire de texte : Conscience et Liberté de Henri Bergson. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  827 Mots (4 Pages)  •  3 519 Vues

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Notre conscience nous avertit que nous sommes des êtres libres. Avant d’accomplir une action, quelle qu’elle soit, nous nous disons que nous pourrions nous en abstenir. Nous concevons […] divers motifs et par conséquent diverses actions possibles, et après avoir agi, nous nous disons encore que, si nous avions voulu, nous aurions pu autrement faire.Sinon, comment s’expliquerait le regret d’une action accomplie ? Regrette-t-on ce qui ne pouvait pas être autrement qu’il n’a été ? Ne nous disons-nous pas quelquefois : « Si j’avais su, j’aurais autrement agi ; j’ai eu tort. »On ne s’attaque ainsi rétrospectivement qu’à des actes contingents ou qui paraissent l’être.Le remords ne s’expliquerait pas plus que le regret si nous n’étions pas libres ; car comment éprouver de la douleur pour une action accomplie et qui ne pouvait pas ne pas s’accomplir ?Donc, un fait est indiscutable, c’est que notre conscience témoigne de notre liberté.

Henri Bergson

I / II / III / IV + Exemple / Conclusion

        Henri Bergson, dans ce texte nous invite à traiter de la Liberté, ainsi que de la Conscience. Il  défend ici la thèse selon laquelle l'Homme est un être libre, autrement dit qu'il est autonome, il n'est contraint par aucune force, ou éléments extérieurs. Il est pour ainsi dire cause première de ses actions. Nous pouvons nous poser la question suivante : Est-ce notre conscience qui nous permet de nous sentir comme être libre ?

        Dans un premier temps l'auteur montre que notre conscience réfléchit sur les motifs, les raisons ou les possibilités d'une action. Elle peut aussi nous la faire éviter , il sous-entend donc que la liberté réside dans la capacité de notre conscience de choisir ou de ne pas choisir. Par exemple, j'ai bu du café ce matin : j'aurais tout aussi bien pu prendre du thé ; j'ai tourné à droite, mais j'aurais pu continuer tout droit ou aller à gauche ; et si je ne l'ai pas fait, c'est parce que j'ai choisi de ne le pas faire, au profit d'autre chose. Il ajoute à cela que la responsabilité suppose la liberté de choix, et c'est parce que je me sais responsable de mes actes que je suis accessible aux « regrets», et aux  « remords ». La conviction d'avoir eu tort et de s'être trompé, impliquent la possibilité du choix, c'est-à-dire impliquent que nos actes soient eux-mêmes contingents (ils auraient pu ne pas être) et non nécessaires au sens logique de la nécessité. Par conséquent, l'expérience du remords ou du regret suppose la contingence de nos actions, c'est-à-dire qu'elle suppose la réalité du choix.Puis, si toutes les actions que nous avons accomplies ne pouvaient pas « ne pas s'accomplir », qu'aurions-nous à nous reprocher ? En ce cas, nous n'éprouverions nulle douleur à l'égard d'un passé que nous savons coupable.De fait alors, le remords et le regret demeureraient inexplicables si nous n'étions pas libres. Car enfin on l'a dit, ces expériences sont douloureuses, et nous faisons généralement tout pour les éviter, par exemple en nous inventant toutes les excuses possibles, ou en tentant de nous faire croire (sans jamais y parvenir) que nous n'étions pas libre d'agir comme nous l'avons fait, qu'en fait nous n'avions pas le choix. Si malgré tout nous sommes pris de remords en faisant notre examen de conscience, c'est que nous savons pertinemment que nous sommes ce que nous avons choisi d'être, que nous ne pouvons nous en vouloir que dans l'exacte mesure où il ne dépendait que de nous d'agir autrement.  La conséquence à tirer : quand il s'agit de déterminer si nous sommes libres ou non, c'est que notre conscience morale « témoigne » de notre liberté.

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