Les facteurs travail et capital sont ils les seules sources de la croissance économique?

Pendant de nombreuses décennies, la croissance économique a été expliquée uniquement par l'accumulation du travail et du capital.

D’après François PERROUX (1903-1987), la croissance économique se définit comme l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. Quant à lui, le facteur travail se définit comme l’utilisation économique de la population active, des ressources humaines et de la main d'œuvre tandis que le facteur capital désigne les ressources destinées à la production ou à la création d’un revenu.

La moitié de la croissance des Trentes Glorieuses est inexpliquée par l’accroissement des facteurs travail et capital.

Existe-t-il donc un autre facteur de la croissance économique hormis l'accumulation du travail et du capital?

Dans un premier temps, sera observé que les facteurs de production (travail et capital) ne suffisent pas à expliquer la croissance économique et que le progrès technique joue un rôle essentiel dans cette dernière puis dans un second temps sera étudié l’origine du progrès technique.

La croissance économique n’est seulement due au facteurs de production. Nous verrons que l’économie est un système plus complexe.

En premier lieu, sera observée que l’accumulation facteurs de production travail et capital est un facteur explicatif de la croissance économique. En second lieu, sera étudié en quoi l’accumulation de facteurs de production ne suffit pas à expliquer entièrement la croissance économique.

Pour produire, à l'échelle microéconomique, une entreprise nécessite de facteur de production : le facteur travail et le facteur capital. A l’échelle macroéconomique ces mêmes facteurs sont utilisés. A l'échelle d’un territoire ces 2 facteurs contribuent de manière quantitative. c’est à dire que plus leur quantité est importante plus la quantité de biens et services produites est importante. Le facteur travail désigne l’ensemble des heures travaillées par la population active. Pour connaître la quantité du facteur travail il faut multiplier le nombre d’heures travaillées par le nombre de travailleurs. Il dépend donc de la croissance de la population active, de l’organisation du travail choisie et de l’accès au marché du travail. Le facteur capital correspond aux ressources employés pour la production ou la création de revenu. Ce capital peut être sous différentes formes . Le capital fixe désigne l’ensemble des moyens de productions durables qui participent à plusieurs cycles de production (1 an minimum) et qui font l’objet d’un amortissement économique. Les bâtiments, les terrains ainsi que les machines sont un exemple de capital fixe. Il s’oppose au capital circulant qui désigne les consommations intermédiaires. Les consommations intermédiaires correspondent aux biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. Ensuite, le capital financier représente les actifs qui apportent un intérêt. En clair, il désigne l’argent investi dans une entreprise par les associés et actionnaires ou encore l’argent prêté par des institutions financières et qui permet à l’entreprise d’acquérir du capital technique (capital fixe et capital circulant). De plus, le capital humain indique l’ensemble des connaissances et des compétences détenues par la main-d'œuvre. Les investissements en formation et les dépenses publiques et privées d'éducation sont ainsi considérés comme des investissements en capital humain. Les dépenses de santé permettant de maintenir une productivité élevée des travailleurs font aussi partie des investissements en capital humain. Pour finir, le capital naturel correspond aux ressources par la nature, qu’elles soient renouvelables ou non. Par exemple, le capital naturel englobe la biomasse animale, les ressources fossiles tels que le pétrole, etc. Cependant, bien que ces deux facteurs représentent des choses différentes, une entreprise ou une économie doit savoir associer une certaine quantité de facteur travail avec une certaine quantité de facteur capital afin de créer des nouveaux produits. Cette association des deux facteurs de production est appelée combinaison productive. Les facteurs de production peuvent être complémentaires(utilisés en même quantité) ou plus souvent substituables(une quantité de l’un peut remplacer une quantité de l’autre). Par exemple, un producteur peut choisir de récolter ses olives en embauchant des cueilleurs (salaires, charges sociales) ou en achetant une machine (investissement). Le but étant pour chaque entreprise ou économie, de trouver la combinaison optimale, c'est-à-dire celle qui engendre le moins de coûts de production tout en maintenant l’objectif de production. Le document 1 est un tableau publié en 2014 par l’OCDE présentant la croissance du PIB et la contribution en volume entre 2000 et 2011 pour 3 pays, La France, Le Japon et les Etats-Unis. Le Tableau est séparé en deux périodes, l’une de 2000 à 2005 et la seconde de 2005 à 2011. Ici, sera analysé les contributions du facteur travail et du facteur capital par rapport au TCAM du PIB. D’après l’OCDE, entre 2000 et 2005 en France, la part du facteur capital est de 0.7 points et la part du travail 0.2 points soit un total de 0.9 points. Cependant, le TCAM du PIB est de 1.6 %. La croissance économique de la France dans cette période est donc expliquée pour plus de la moitié par les facteurs capital et travail mais il reste une part de la croissance économique qui est inexpliquée puisque une partie du TCAM du PIB est ni expliquée par les facteurs capital ni par le facteur travail. Cette part inexpliquée représente 0.7 points car 1.6-(0.7+0.2)= 0.7. On peut noter que le facteur capital contribue 3.5 fois plus à la croissance économique que le facteur travail. Sur la seconde période, la part du facteur capital est de 0.6 points et la part du facteur travail est de 0.2 points soit un total de 0.8. Le TCAM du PIB français sur cette période étant de 0.9%, cela démontre que la part des facteurs travail et capital représentent quasiment l’entièreté de la croissance économique entre 2005 et 2011. En effet, ils représentent 80% de celle-ci. Néanmoins, il demeure toujours une part inexpliquée bien qu’elle soit plus minime que sur la première période. Au japon, entre 2000 et 2005 au Japon, la part du facteur capital est de 0.6 points et la part du travail de -0.5 points soit un total de 0.1 points. Lorsque un contribuable est négatif, cela signifie que la variation

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