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L’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale est-elle efficace?

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Par   •  27 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 528 Mots (7 Pages)  •  501 Vues

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L’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale est-elle efficace?

La justice sociale quant à elle désigne une situation idéale dans laquelle chaque membre aurait le sort qu’il mérite par rapport à certains critères. Ainsi John Rawls dans sa Théorie de la justice dit que “nous ne méritons pas notre place dans la répartition des dons à la naissance, pas plus que nous ne méritons notre point de départ initial dans la société”. Cela sous-entend qu’il y a des inégalités à la naissance de part les inégalités sociales et économiques que subissent ou non les parents d’un individu. Les inégalités sont au cœur de la justice sociale puisqu'elle désigne les différences de possession et d’accès aux ressources économiques et socialement valorisées des individus. Pour lutter contre ces inégalités, en France, les pouvoirs publics à savoir le gouvernement et l'ensemble des services chargés de l'administration d'un État ou d'une collectivité territoriale mettent en place des actions pour favoriser la justice sociale. On relève cependant encore des inégalités en France, ainsi, on peut se demander si l’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale est efficace. Nous verrons cela au travers d’une partie portant sur la contribution des pouvoirs publics pour réduire les inégalités et une portant sur les contraintes et limites de l’État dans sa contribution.

  1. Contribution des services publics

        Tout d’abord, la fiscalité (prélèvements obligatoires de l’État) est un moyen pour les pouvoirs publics de réduire les inégalités. En effet, ces prélèvements obligatoires comme l’impôt progressif permettent de taxer les individus de manière proportionnelle à leurs revenus ce qui permet dans un premier temps de réduire les inégalités absolus (en euros) et relatives (écart de revenus entre riches et pauvres). Ces prélèvements feront ensuite l’objet d’une redistribution c'est-à-dire d’un prélèvement plus élevé pour certains pour redistribuer à d’autres. Ce phénomène peut se faire de 2 manières. De manière horizontale, c'est-à-dire qu’elles s’appuient sur des critères de situation et non des critères économiques comme les célibataires vers les familles avec plusieurs enfants ou les biens portants vers les malades. Cela peut aussi se faire de manière verticale, c'est-à-dire que les critères sont directement économiques et donc que les riches sont plus prélevés pour reverser aux plus pauvres par des prestations sociales, on appelle ça une logique d’assistance. Un tableau de l’INSEE démontre que sur les montants moyens des prélèvements et prestations par unité de consommation en 2015, une différence entre les 10% les plus pauvres et les 10% les plus riches pouvait être observée pour les prélèvements. En effet, ces derniers sont bien plus élevés pour les plus riches ce qui provoque une baisse de leur niveau de vie de 71 270 euros à 55 990 euros. A l'inverse, les plus pauvres sont prélevés de seulement 140 euros et perçoivent des prestations leur permettant d’élever leur niveau de vie de 3370 à 9850 euros. Ainsi, le niveau de vie des plus riches passe de 21 fois supérieur à celui des plus pauvres à 5 fois supérieur.

         Ensuite, l’Etat met aussi en place la protection sociale. La protection sociale désigne l’ensemble des mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux.Elle repose sur un principe ou tous les individus peuvent être touchés par un risque social. Ce modèle est dû à la présence d’un État providence (qui prend des mesures sociales et économiques pour améliorer le niveau de vie). Ainsi cela donne lieu à des prestations sociales. On recense comme protection sociale la logique d’assurance qui repose sur les cotisations sociales. Cependant pour en bénéficier il faut déjà avoir des cotisations. La redistribution est horizontale, elle, donne des ressources des cotisants vers ceux qui sont victimes de risques sociaux par rapport à leurs cotisations versées. Ensuite, on retrouve la logique d'assistance pour les plus défavorisés sans cotisations. Elle permet de lutter contre la pauvreté et les inégalités dans une logique de redistribution verticale, elle bénéficie des prélèvements obligatoires. En France, les deux logiques sont complémentaires. Ainsi, ceux qui ne cotisent pas sont pris en charge par l’assistance sociale. Ainsi ceci et les prestations sociales ont un rôle important dans la réduction des inégalités en France.

Enfin, l’État met aussi en place des services publics à savoir des services non marchands mis à disposition des ménages. Ils sont produits par l’État mais aussi par d’autres organisations comme des associations. En effet les prélèvements obligatoires et des fonds privés et publics sont également utilisés pour financer ces services jugés fondamentaux. Elles permettent d’assurer une égalité de droit c'est-à-dire l’accès aux services fondamentaux tel que le droit à l'éducation mais aussi des égalités de chances afin que les individus disposent de même chance pour l'accès aux diplômes puis la protection des inégalités de position permettant l’accès à des services gratuits accessibles pour les plus démunis. Par exemple, une année d’étude pour un élève de lycée coûte en moyenne 10 000 euros à l’État ce qui permet aux classes populaires de scolariser leurs enfants ce qui serait impossible autrement. La sécurité sociale est également une mesure importante puisqu’elle garantit l’accès aux soins a toutes les classes sociales.

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