La mondialisation depuis le XIXème siècles

Chapitre 1 : La mondialisation depuis le XIXème siècles

La mondialisation est un processus ancien qui remonte avant le XIXème siècle, même si on ne traitera que de à partir du XIXème siècle dans ce chapitre.

La mondialisation  développement des relations et des échanges au niveau mondial. Il y a une dimension économique, culturelle (pas au programme).

La mondialisation économique  l’ensemble des échanges de biens et services (mondialisation commerciale), de facteurs de production, de capitaux (mondialisation financière), de travail (mondialisation migratoire) etc.

La mondialisation entraîne un processus d’unification du monde et de l’humanité (Yuval Noah Harari, Sapiens, 2012), processus bien plus ancien que le XIXème siècle. À partir de 1792, il y a une accélération du processus d’unification avec le monde Européano-africano-asiatique qui rentre en relation avec les autres régions. En 1800, l’unification du monde est presque achevée. Cette interrelation fait apparaître des systèmes-mondes (ou économies-mondes)  « un morceau de la planète économiquement autonome capable pour l’essentiel de se suffire à lui-même et auquel ses liaisons et ses échanges intérieurs confèrent une certaine unité organique » (Fernand Braudel, grand historien et fondateur de l’école des Annales) qui sont intégrés (par des échanges économiques), hiérarchisés (avec un ou des centres et des périphéries) mais faiblement interconnectés. Les systèmes-mondes de Immanuel Wallekstein sont plus politiques qu’économiques. Entre 1500 et aujourd’hui, les économies-mondes (faiblement interconnectées) vont se transformer en un marché mondial (avec des institutions internationales, des acteurs mondiaux…). Les grandes découvertes et la révolution industrielle accélèrent l’unification du monde. Le mouvement d’accélération d’unification est-il inexorable ? Dans ce mouvement long d’interconnections des sociétés, il y a des périodes de coupures/pauses (ex : entre les 2 guerres mondiales, la seconde guerre de 30 ans en Europe, la grande dépression, le corona…).

Une « première mondialisation » au cours du XIXème siècle, « leçons d’un échec oublié », Susanne Berger, 2003.

Le grand XIXème  de 1800 à 1914. La première révolution industrielle a lieu de 1740 à 1760. La première mondialisation, qui est le résultat des révolutions industrielles, n’a lieu qu’à partir de 1870 (jusqu’à 1914), mais c’est un mouvement progressif sur tout le XIXème siècle. Des efforts de libre-échange apparaissent mais vont vite s’interrompre en (1879 on repasse au protectionnisme), les coûts de transports baissent grâce à la vapeur, les outils de communication se développent (télégraphe).

L’essor du commerce international.

Poids du commerce mondial dans le PIB : somme des exportations divisé par le PIB pour trouver un pourcentage. Il n’y a pas de déficit commercial mondial. Depuis 1820, on voit une accélération du commerce international et fin XIXème elle se fait plus forte jusqu’en 1914. Puis un recul de la mondialisation. Après la SGM on revient à un poids du commerce international similaire à la fin de la PGM. Croissance forte durant la seconde mondialisation. Il faut attendre les années 70 pour retrouver un commerce mondial du même niveau en pourcentage du PIB qu’en 1914, puis il augmente fortement. Cela conduit Rodrik à parler d’ « hyper-mondialisation ».

Le commerce international pendant la première révolution industrielle.

Rappel : 1ère RI  1740 à 1760 selon Paul bairoch. Caractérisée par le textile, l’invention du métier à tisser suivie de l’invention du métier à filer suivie de la machine à vapeur… « Early comers » (ru, France / « late comers » (Allemagne, Italie, Russie + USA) __ selon Gerschenkronn1962

À l’époque de la 1ère RI, une seconde RI est lancée autour de l’électricité, la chimie…
De 1740 à 1780, il y a une forte division internationale marquée par une forte spécialisation. Les économies s’industrialisent. Ces économies étaient peu ouvertes, c’était des économies mercantilistes peu industrialisées (car peu ouvertes). Les communications inter-pays n’étaient pas bonnes, mais les communications intra-pays si. Il y avait un effort pour relier l’intérieur (création de routes…). L’industrialisation va conduire l’Angleterre à se spécialiser dans l’industrie. Par exemple, l’industrie textile a dès le départ été tournée vers l’extérieur. En 1760, la moitié des tissus fabriqués avec les métiers à tisser sont exportés dans toute l’Europe mais aussi vers l’Inde et l’Empire colonial de la Grande Bretagne. En 1850, à la fin de 1ère RI, 50% des (textile fabriquer en grandes Bretagne = exporté) exportations mondiales proviennent de Grande-Bretagne qui a une industrie textile tournée vers l’exportation. La France elle représente 25% des exportations mondiales.

L’industrialisation française est restée en proto-industrialisation (proto = première en grec, le passage du domestic system -fabrications dans les campagnes, en famille- au factory system -en ville, dans des usines-) tandis que la Grande-Bretagne est passée au factory system, la production de masse. En retour de ses exportations de textile, la GB doit importer des matières premières (comme le coton) de ses colonies, notamment les colonies d’Amérique du nord ou anciennes colonies, d’Indes, d’Amérique latine (produits agricoles). Ces colonies représentent des débouchés pour la GB. En 1815, 44% des exportations de la GB allaient vers des pays avancés. En 1845 cela ne représente plus que 27%. La majorité des exportations de la GB ont pour destination des pays moins avancés. Chaque pays se spécialise, l’Inde par exemple en produits primaires. Le commerce international est principalement de matières premières et ensuite industriels.

Certains pays s’industrialisent, d’autres se spécialisent en produits industriels ou produits primaires.

Certains ne s’industrialisent pas comme la Chine, l’Amérique du sud, les pays Africains… Certains pays restent enfermés dans une spécialisation primaire et essentiellement agricole, pareil pour l’Afrique (minerais et énergie).

D’autres pays se désindustrialisent comme l’Inde car ils importent (surtout le textile). L’Inde est un territoire particulier car il est indirectement sous contrôle de la couronne britannique : la GB a mis une entreprise à la tête de l’Inde ; la Compagnie des

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