La concurrence imparfaite

Sujet : La concurrence imparfaite nuit-elle toujours aux consommateurs?

L’équilibre général dans une économie de marché repose sur une concurrence pure et parfaite obtenue par la réalisation de cinq conditions : l’atomicité du marché, l’homogénéité du produit, la libre entrée sur le marché, la parfaite transparence du marché et la libre circulation des facteurs de production.

Aujourd’hui, les conditions de Concurrence Pure et Parfaite (CPP) ne sont pourtant pas toujours respectées: nous sommes dans une économie de concurrence imparfaite.

Nous verrons de quelle façon la concurrence imparfaite peut influer sur le consommateur.

I/ Cette structure de marché a des effets négatifs sur le consommateur

Forme de concurrence imparfaite

La concurrence imparfaite se présente sous plusieurs formes.

Le monopole est l’une d’entre elle. C’st une structure de marché où il existe un seul et même offreur pour de nombreux demandeurs. Dans cette situation, le monopole n’a à subir aucune concurrence, il est le seul sur le marché. Il ne respecte donc pas la condition d’atomicité.

L’oligopole en est une autre. Contrairement au monopole, cette situation de marché possède quelques offreurs pour de nombreux demandeurs. On peut prendre pour exemple les constructeurs Airbus et Boeing qui se partagent le marché de l’aéronautique.

Cette situation a tendance à favoriser les ententes injustifiées et entraîner le non-respect de la condition d’atomicité.

L’asymétrie de l’information fait également partie de la concurrence imparfaite, car elle ne respecte pas la condition de transparence du marché. On parle d’asymétrie lorsque sur un marché, un individu détient plus d’information sur un bien qu’un autre. Dans cette situation un acheteur prend le risque d’acquérir un bien dont il ne connait l’ensemble des caractéristiques.

B. Comment le consommateur est il défavorisé?

Une entreprise en situation de monopole est dans une position où il est libre de fixer les prix, il peut donc afficher des prix de ventes supérieurs à son coût marginal en raison d’une absence de concurrence extérieure. Dans ce cas, le prix n’est plus un critère de différenciation et de qualité.

Une entreprise en situation de monopole peut également maitriser la quantité de bien mis sur le marché. C’est le cas de l’entreprise De Beers, leader dans la vente de diamant : l’entreprise en limitant la quantité de diamants sur le marché a joué sur sa rareté ce qui a permis d’accroître les prix de ses produits.

De plus, l’entreprise en situation de monopole étant le seul offreur sur le marché, il limite également le choix du consommateur. Le monopole peut alors contraindre un consommateur à un produit qui ne le satisfait pas pleinement.

La rente de monopole est le surplus de rentabilité qu’obtient une entreprise lorsqu’elle en position de monopole.

L’oligopole quant à lui, favorise les ententes illicites ou cartels. La mise en place de ces accords entre entreprises a pour but de restreindre la concurrence du marché. De plus, comme c’est le cas pour le monopole, elle restreint le choix du consommateur. Nous pouvons prendre pour exemple l’entente mise en place de 1997 à 2003 par Orange, Bouygues Telecom et SFR. Il est reproché à ces trois grandes marques de s’être partagé le marché de la téléphonie mobile. Un autre exemple est celui des 4 groupes mondiaux de lessive Unilever, Procter&Gamble, Henkel et Colgate-Palmolive. Ils sont quant à eux dénoncés pour s’être entendu sur les prix entre 1997 et 2004, maintenant leur prix autour de 4 à 6% au dessus du prix initial.

Les cartels sont aujourd’hui toujours présents avec notamment l’OPEP, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, qui manipulent fréquemment l’offre de pétrole afin d’en faire

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