De la concurrence pure et parfaite à la concurrence imparfaite
Mémoire : De la concurrence pure et parfaite à la concurrence imparfaite. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sassou920 • 2 Février 2013 • 814 Mots (4 Pages) • 1 757 Vues
DE LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE A LA CONCURRENCE
IMPARFAITE
L’économie industrielle s’intéresse à l’organisation des marchés et des
entreprises, pas seulement dans l’industrie, mais aussi dans les services et le
commerce. La question centrale en économie industrielle est de savoir comment
une entreprise peut obtenir un avantage concurrentiel ou du pouvoir de marché
et comment elle peut le renforcer ou au contraire le perdre. Le pouvoir de
marché renvoie à la capacité d’une entreprise à réaliser des marges élevées sur
les produits ou services qu’elle vend. Les réponses apportées à cette question
présentent un intérêt pour les décideurs d’entreprise (en matière de marketing
et de stratégies), mais aussi pour les décideurs publics, l’économie industrielle
permettant de donner de meilleurs fondements aux politiques de régulation des
marchés (politique de la concurrence, réglementations sectorielles), aux
politiques industrielles, d’innovation ou d’aménagement du territoire.
Les premiers travaux d’économie industrielle se sont développés dans les années 30 et après la seconde guerre mondiale, autour du courant structuraliste,
appelé aussi école de Harvard, dont les figures emblématiques sont Bain et
Mason. Ces travaux sont essentiellement empiriques et s’articulent autour du
paradigme Structure-Comportement-Performance (SCP). Selon ce paradigme
ou schéma d’analyse, les conditions de base et la structure du marché (nature
de l’offre, de la demande, caractéristiques des produits, conditions d’entrée)
déterminent les comportements des entreprises (investissements, politique de
prix, publicité, …) qui eux-mêmes déterminent les performances du marché
(profits, qualité des produits,…). Les économistes se réclamant de l’Ecole
d’Harvard vont multiplier les études de cas (sur des entreprises ou des
secteurs) afin de comprendre et d’inférer l’impact des facteurs structurels sur
les comportements et la rentabilité des entreprises.
Ces travaux vont faire l’objet de critiques à partir des années 1970, pour leur
manque de fondements théoriques et de rigueur sur le plan méthodologique.
Avec l’essor de la théorie des jeux et des techniques statistiques et
économétriques, l’économie industrielle va connaître un profond
renouvellement dans les années 1980-1990. La théorie des jeux va devenir la
boite à outils de référence des économistes industriels, qui va leur servir à
modéliser les comportements et interactions des entreprises sur les marchés et à
établir des propositions testables. Les techniques économétriques vont
permettre aux économistes industrielles de mieux estimer la nature des
relations entre les structures de marché, les comportements et les performances.
La démarche consistant à construire des modèles théoriques et à les tester
empiriquement
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