Grand Oral SES- relatif au point de programme: comment expliquer l'engagement politique dans nos sociétés démocratiques
Étude de cas : Grand Oral SES- relatif au point de programme: comment expliquer l'engagement politique dans nos sociétés démocratiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leopoldine.ml • 23 Octobre 2022 • Étude de cas • 1 425 Mots (6 Pages) • 677 Vues
Grand Oral SES Final
Action non violente COP21, Extinction rébellion : comment expliquer l’émergence de nouvelles formes d’engagement en faveur du climat (SES : comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?).
Ce vendredi 3 juin, la demi-finale de Roland-Garros a été interrompue par une jeune militante du groupe « Dernière Rénovation, qui lutte contre l’inaction climatique et appelle à une résistance citoyenne, portant un t-shirt avec l’inscription en anglais « il nous reste 1028 jours » en référence au dernier rapport du GIEC.
L’engagement politique désigne un ensemble d’activités variées incluant la participation électorale sans pour autant s’y réduire. Le militantisme, l’engagement associatif ou la consommation engagée, qui expriment aussi une revendication impliquant la Cité politique, constituent des formes d’engagement politique qui peuvent passer par des formes d’action collective.
Initialement réservé aux conflits du travail, on observe à partir des années 1960 l’apparition de nouveaux mouvements sociaux comme le théorise Alain Touraine en 1984 et à partir des années 1970, l’émergence d’une prise de conscience climatique d’abord aux Etats-Unis puis qui se diffusa dans le monde.
Ainsi, les enjeux de mobilisation ont évolué et aujourd’hui l’écologie en faveur de la cause climatique constitue un de ces enjeux majeurs de mobilisation.
A travers deux exemples que constituent le groupe Extinction Rébellion et Action non violente COP21, nous nous demanderons comment ces mouvements illustrent l’émergence de nouvelles formes d’engagement en faveur du climat dans nos sociétés démocratiques ?
Développement
Premièrement, les formes d’engagement en faveur du climat sont traditionnellement politiques, c’est-à-dire la création de partis politiques écologistes comme celui de René Dumont crée en 1974 en France mais aussi avec la création d’organisation non gouvernementales tel que le « World Wide Fund for Nature » ou Greenpeace.
Aujourd’hui et à l’heure où la question climatique devient une urgence, les formes d’engagement en faveur du climat évoluent et parfois se radicalisent.
Ainsi ces nouveaux mouvements sociaux qui agissent au nom d’idéologies nouvelles telles que le féminisme ou l’écologie s’opposent à la logique du profit et de la concurrence et entretiennent une méfiance envers les partis politiques, les syndicats et les formes institutionnalisées de revendication politique.
Ils organisent de nouvelles formes de protestation (sit-in, occupation de locaux, grèves de la faim), contestent la centralisation et la représentativité qui est le propre des sociétés démocratiques occidentales et privilégient des procédures participatives (assemblée générale, contrôle des dirigeants).
Cela nous amène à nous interroger sur les limites de la gouvernance climatique et soulève le divorce croissant entre les décideurs et la société civile. De façon générale on observe une mobilisation de plus en plus forte et de plus en plus radicale de la jeune génération (ce qui illustre le fait que l’engagement politique dépend de certaines variables sociodémographiques tel que l’âge) avec la naissance de mouvements qui inquiètent parfois comme Extinction Rébellion (ou XR, né au Royaume Uni en mai 2018) dont le slogan : « Quand l’espoir meurt, l’action commence ».
Ainsi, Extinction Rébellion est un mouvement international né du constat de l'inefficacité des méthodes classiques de contestation, tel que la manifestation de rue, et qui lutte contre l’effondrement écologique et le dérèglement climatique.
L'organisation, qui s'est développé grâce à la mise en avant de ses initiatives et de ses revendications sur les réseaux sociaux, porte quatre revendications :
- la reconnaissance par l'exécutif de la "vérité" sur l'état de la crise écologique
- la réduction des émissions de CO2 afin d'atteindre la neutralité carbone en 2025 [et non 2050, comme s’y est engagé le gouvernement]
- l'arrêt de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres
- la création d'une assemblée citoyenne chargée de mettre en œuvre la transition écologique.
Ainsi cette organisation est une parfaite illustration de la notion d’engagement dans l’action collective. Son engagement se traduit par du militantisme, motivés par certaines rétributions symboliques tel que l’attachement à la cause, l’identification à un groupe ou encore les réconforts mutuels dans la défaite. Extinction Rébellion illustre également la diversité et transformation des acteurs et de leurs répertoire puisque depuis son apparition, le groupe d'activistes qui n'a ni chef ni hiérarchie, multiplie, dans le monde entier, les actions coups de poing spectaculaires et transgressives par exemple lorsque ses membres n'hésitent pas à s'attacher, à l'aide de glue, à des bâtiments publics, à bloquer la circulation routière et empêcher l'accès aux sièges de grandes entreprises.
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