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Comment peut-on expliquer l’engagement politique ?

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Par   •  1 Novembre 2022  •  Dissertation  •  2 136 Mots (9 Pages)  •  496 Vues

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Comment peut-on expliquer l’engagement politique ?

   L’engagement peut permettre d’acquérir des droits et notamment politique, comme par exemple les partisanes italiennes de la seconde guerre mondial, qui ont occupé une place et un rôle très important durant cette phase de résistances à l’occupation allemande. Grace à leur titre de compagnons d’armes, et leur militantisme elles ont conquis leur première véritable émancipation, et celle du droit de vote qu’elles ont exercé lors des premières élections en « Italie libre » le 2 juin 1946. L'engagement politique est le fait d'effectuer une action individuelle ou de participer à une action collective dans le but de prendre part à la conquête du pouvoir ou de l'influencer. L’engagement politique correspond à l'ensemble des actions influencées par des valeurs et convictions politiques, dans nos sociétés contemporaines il prend des formes variées comme le vote, le militantisme, les mandats politiques, le syndicalisme et les associations, sans oublier le mode de vie engagé. Il répond à des déterminants sociologiques spécifiques comme l’âge, le genre, le milieu social comme par exemple les PCS. Les engagements politiques ont connu de profondes transformations depuis la fin du XXe siècle notamment avec la transformation des sociétés démocratiques contemporaines. Mais selon l’économiste Anglais Mancur Olson, qui a théorisé le paradoxe de l’action collective, si un individu peut bénéficier des retombées d’une mobilisation sans assumer les coûts de la participation, il a tout intérêt à se comporter en « passager clandestin ». Ce phénomène de passager clandestin c’est le fait qu’un individu ne participe pas à une action collective pour ne pas en supporter les coûts.

Il est important donc de se demander pourquoi malgré le paradoxe de l’action collective, les individus s’engagent-ils ?

Nous répondrons à cette problématique dans une argumentation en deux grandes parties. Premièrement nous verrons les différentes incitations à l'engagement politique. Et ensuite nous parlerons des variables sociodémographiques.

   Le paradoxe de l'action collective n'empêche pas les individus de s'engager. Malgré ce paradoxe, il est fréquent que les individus s'engagent. Comme les incitations à se mobiliser diminuent avec la taille du groupe, Mancur Olson montre que les grandes organisations ont solutionné le paradoxe par la mise en place d'incitations sélectives , réservant des avantages particuliers aux membres actifs. Les incitations sélectives c'est le fait qu’un individu ai plus d'avantages en participant à l'action collective et ceux qui ne participe pas sont désavantagé. Des avantages comme la compensation monétaire par exemple que peut être pourvu un individu en cas de grèves, sans oublier que cette argent versé viens des caisses syndicales. Pour illustrer notre propos on peut prendre l'exemple du document de la DARES de 2016 sur le taux de syndycalisation des salariés dans les pays européens, on peut apercevoir que dans les pays comme la Finlande, la Suède ou encore le Danemark il faut être membre d'un syndicat pour pouvoir bénéficier des accords signés. Alors c'est dans ces pays là que le taux de syndicalisation des salariés est le plus élevé, avec notamment pour la Finlande qui est le premier pays 74%, 70% pour la Suède et 67% pour le Danemark. Dans ces pays le fait de restreindre les avantages à ceux qui ne participe pas aux actions collective, encourage les citoyens à s'engager d'avantage. Alors que des pays comme la France là où le comportement du passager clandestin (il ne participe pas à l'action collective mais en bénéficie) est d'avantage présent, ce dernier décourage les individus à s'engager et devenir membre d'un syndicat, alors comme on peut le noter d'après le graphique la France est seulement à 11% de taux de syndicalisation des salariés et est parmi les pays qui en possède le moins.

Mais les individus ne s'engagent pas seulement par un calcul rationnel coûts/avantages. Le sociologue Max Weber a montré que l'action sociale peut être rationnelle, mais aussi affective ou fondée sur les valeurs. Ce qui est souvent le cas dans l'engagement politique. La mobilisation collective peut ainsi être motivé par des rétributions symboliques comme les récompenses honorifiques (titres plus prestigieux, responsabilités plus élevées ou encore des fonctions honorifiques, ...) qui sont distribuées par les organisation politiques. On peut argumenter notre propos en prenant l'exemple de l'étude AFEV-CSA de l'observatoire des jeunes et de l'engagement en juillet 2018 sur des jeunes ayant travaillé dans une association au cours des 12 dernier mois, que 9% d'entre eux s'engage pour acquérir, développer et valoriser des compétences donc ce qui reprend nos propos vus un peu plus haut. La mise en valeur publique de l'action des militants est aussi un puissant mobile de l'engagement. D'autres motivations peuvent aussi expliquer l'engagement politique des individus, comme la satisfaction de défendre ses idées et de se sentir utile, l'estime de soi, mais aussi la possibilité de se faire de nouvelles relations. On note toujours d'après l'étude AFEV-CSA, que 14% des jeunes de cette étude ayant travaillé dans une association au cours des 12 derniers mois trouve que pour eux la raison la plus importante de s'engager c'est pour se sentir utile à la société et agir pour les autres.

Enfin, les sociologues observent que la structure des opportunités politiques qui correspond (= à la configuration des éléments conjoncturels favorables ou défavorables à l'action et la mobilisation collectives), peut favoriser (ou non) l'émergence d'actions collectives. Comme par exemple le sentiment des citoyens que les décideurs politiques peuvent satisfaire leurs désir (ou non). La notion de structure des opportunités politiques vise à rendre compte des facteurs liés à l’environnement politique susceptibles d’influer sur les conditions d’émergence, de développement d’une action collective. La structure des opportunités politiques se compose de plusieurs éléments essentiels tels que :

• le degré d’ouverture ou de fermeture des institutions politiques (avec notamment l’existence d’un droit de vote ou de manifestation).

• la stabilité ou l’instabilité des alignements politiques (comme l'affinité des différentes forces politiques avec les revendications portées par les mouvements sociaux).

• le degré de cohésion ou de division au sein des élites politiques, qui détermine la capacité des mouvements sociaux à trouver des alliés influents.

• la réaction de l’État face à la contestation (et l’usage ou non de la répression de l’action collective).

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